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Dans son émission média, Philippe Vandel et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Clémentine Célarié, actrice et réalisatrice pour "Clémentine Célarié raconte Joséphine Baker" sur Canal+.
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NewsTranscription
00:00 Bonjour Clémentine Scellarier. Bonjour Philippe Vandel. Vous êtes comédienne qu'elle voit aussi bien au cinéma,
00:05 37 de le matin, La vengeance d'une blonde, au théâtre Madame Sengen, on vous a vu dans des séries,
00:09 Les Bleus, Premier pas dans la police, vous vous êtes aussi raconté dans un one woman show, Madame Sengen et votre actus c'est ce documentaire.
00:17 Clémentine Scellarier raconte Joséphine Baker, c'est dans la collection Elle parle d'elle, ça sera ce soir à 21h sur Canal+ doc et
00:24 disponible aussi sur my canal. Comment est né ce projet à la base ?
00:28 Joséphine Baker c'est l'une de vos icônes ?
00:30 C'est Jean Nachrich, un des producteurs qui m'a appelé et qui m'a dit qu'il y avait cette série qui se faisait et donc
00:35 c'est lui qui m'a proposé le nom de Joséphine Baker et comme Jean-Claude Brialy m'avait comparé à elle il y a un moment comme ça
00:42 parce que j'étais un peu bordel, un peu pleine de voilà avec tous les enfants qui venaient au théâtre dans les loges tout ça
00:47 du temps du théâtre des beaufs parisiens. Vous en avez 4 fois moins quand même. Comment ? Elle en avait 12, vous en aviez 3.
00:51 Oui mais voilà enfin bon c'est une façon d'être peut-être je sais pas enfin j'en sais rien.
00:56 En tout cas c'est lui qui a voilà donc je me suis dit que c'était quelqu'un qui est une
01:00 lumière et un symbole de la liberté.
01:04 Donc c'est pour ça que j'ai voulu aller vers elle et que je l'ai découvert pendant le documentaire que je n'ai pas réalisé.
01:10 Voilà. Vous ne l'avez pas réalisé mais vous le racontez ce n'est pas un portrait classique c'est un double portrait, un portrait croisé comme on dit.
01:17 Dès la première minute il y a un extrait de Joséphine Baker et il y a aussi un extrait de Clémentine Sellerier.
01:23 Elle s'appelait Joséphine Baker.
01:25 Une petite danseuse noire américaine et pauvre qui était destinée à conquérir Paris et le monde.
01:33 Elle et moi nous sommes très instinctives.
01:47 Après tout on est là pour s'unir les séropositifs, les pas séropositifs, les homosexuels, les pas homosexuels.
01:53 J'ai envie de faire un truc con mais j'ai envie d'embrasser le monsieur qui est derrière moi sur la bouche.
01:58 Images extrêmement fortes à l'occasion du site d'action.
02:03 Vous dites on peut être un sex-symbole comme Joséphine et entrer en résistance. Vous avez découvert son rôle pendant l'occupation allemande ?
02:10 J'ai découvert tout ce qu'elle a fait. Je ne me compare pas à elle. Je tiens à dire ça parce que
02:15 ça c'est le truc du film c'est qu'il y a une
02:20 un écho comme ça. Enfin bon moi à côté d'elle j'ai pas fait de résistance.
02:24 Elle je pense que ce qui est important c'est que c'est le symbole de quelqu'un qui est
02:28 l'image de l'ouverture. C'est même pas plus l'image c'est l'âme de l'ouverture Joséphine Baker. C'est quelqu'un qui est complètement
02:35 lumineuse et qui n'est qu'une boule d'amour et qui est enfin vous voyez ce que je veux dire, de générosité.
02:43 Et c'est pour ça qu'elle m'a plu et que je l'ai beaucoup...
02:48 Vous ressentez comme telle une boule d'amour et de générosité parce que tout au long du doc il y a des similitudes partout.
02:53 Merci mais le truc c'est que j'ai découvert ça chez elle.
02:58 Mais que pour moi aujourd'hui parler de quelqu'un comme ça c'est essentiel parce que c'est quelqu'un qui est toujours
03:04 ouverte et qui est toujours la lumière. D'ailleurs récemment j'ai rencontré à l'émission
03:10 qu'à l'époque deux filles comme ça aussi qui défendent
03:15 tout le mouvement LGBT avec lequel moi j'avais quelquefois des
03:18 réticences dans le sens de "il faut pas tout stigmatiser" et bien elle c'est le contraire ces deux filles. Je les adore.
03:24 J'ai pas leur nom là tout de suite. Elles ont fait un bouquin qui s'appelle "Coming Out" qui est génial.
03:29 C'est la lumière. Aujourd'hui pour moi si on n'est pas la lumière, si vous voulez l'ouverture, on se stigmatise
03:35 et il faut qu'il y ait de l'amour et qu'il y ait de...
03:38 Voilà enfin voilà. - Ce doc c'est aussi une ode à la sensualité féminine et vous avez ça en commun avec Joséphine.
03:45 - Oui enfin bon
03:47 elle était encore beaucoup plus belle que moi.
03:49 Oui oui le truc c'est que quand vous avez un peu un corps avec des... alors surtout les seins.
03:54 Quand vous avez des gros seins si vous voulez ça à quelques fois... ne commencez pas Philippe, je vous connais.
03:58 Non non mais non mais je veux dire non non mais c'est vrai que ça peut être un problème.
04:02 - Alors je vais vous dire, j'allais en parler parce que c'est vous qui avez...
04:07 dans le montage
04:09 vous racontez qu'on vous associait plutôt à une image.
04:13 Vous vous cataloguez là-dedans, vous passez des extraits, même plusieurs extraits de plusieurs émissions de Thierry Hardisson dans les années 90/2000.
04:19 - Que j'aime, Thierry je l'aime. - Il ne parle que de ça, de vos seins.
04:22 Je me suis dit, est-ce qu'il vous parlait que de ça ou est-ce que à des seins, ce qu'il ose dire,
04:27 les extraits choisis ne sont que ceux qui concernent ce sujet ? - Non non non non, enfin Thierry il parlait que ça mais bon c'était l'époque,
04:34 c'était à l'époque c'était comme ça et c'est comme Luchini pendant les Césars, c'était comme ça mais Luchini c'est Luchini,
04:40 Thierry c'est Thierry, c'est-à-dire que quand on choisit soi-même de parler de ses seins quand on est une femme, on a le droit
04:46 de dire "bah oui" et de rigoler, de se moquer, de faire l'auto-dérision.
04:51 - Et il y a l'extrait avec Luchini. - Mais il y a des moments où c'est un peu trop... voilà, oui, pardon.
04:54 - Autre point commun avec Josephine Baker, l'argent.
04:56 - Ah oui, le panier percé. - Vous aussi vous avez eu les éjoués ?
04:59 - Ah bah oui, je voulais faire un... bah bien sûr, oui, et puis...
05:02 - Pourquoi bien sûr ? - Mais c'est pas grave, ils sont gentils quelquefois, quelquefois ils sont très méchants comme c'est...
05:07 Josephine Baker, moi j'ai pas eu ce truc qu'elle a eu de se faire chasser de chez elle, ça c'est atroce et c'est...
05:12 Mais ça, c'est le... ce qui est terrible c'est qu'on est dans un système, alors encore plus aujourd'hui,
05:17 où c'est le prix à payer de la liberté qu'on a, on donne si vous voulez, elle c'est quelqu'un...
05:22 bah oui mais on donne et puis on compte pas.
05:25 - Je souris parce que vous racontez que vos ennuis fiscaux sont arrêtés, à partir du moment où il y a eu le prélèvement à la soif.
05:29 - Oh c'est génial !
05:30 - Parce que ça pour tous les comédiens c'était très difficile, parce qu'on payait deux ans après.
05:33 - Bah non mais là c'est bordel, au moins tout de suite on te prend la moitié, au plus de la moitié, c'est génial.
05:39 - Dans le doc, vous dites, je vous cite Clémentine Serrier, "je suis blanche et je suis africaine", c'est votre enfance, vous êtes née en Afrique.
05:45 - Oui donc oui, ça se voit par l'œil nu que finalement je suis africaine donc je suis noire finalement.
05:49 - Samedi soir, je te demande en quelle époque l'émission Léa Salamé, phrase de vous, qui a fait polémique sur Twitter,
05:53 "je suis née en Afrique, je suis attirée par la peau noire, c'est comme ça, je n'y peux rien".
05:56 - Bah oui.
05:57 - Léa Salamé vous demande alors si vous pensiez que vous étiez noire, vous avez répondu "je ne le pense pas, je suis noire".
06:02 - Bah oui.
06:03 - Tolé sur Twitter et sur les réseaux sociaux.
06:05 - Bah oui mais moi je ne suis pas sur les réseaux sociaux, c'est tôlé, je ne sais pas ce que ça veut dire,
06:08 bah oui c'est comme ça, de toute façon je suis multicolore, mon cœur est de toutes les couleurs,
06:13 mais il est très africain mon cœur, j'ai le sang noir, donc oui, c'est-à-dire que je suis née en Afrique,
06:19 je suis née à Dakar au Sénégal, j'ai vécu 14 ans en Afrique, et je pense que ce feu m'enveloppe, vous voyez ce que je veux dire ?
06:26 - Non mais le reproche que vous avez fait c'est "elle ne ressent pas la stigmatisation que ressentent les personnes de couleur".
06:30 - Mais pourquoi me faire ce reproche ?
06:32 - Je vous fais réagir à ça.
06:33 - Je la ressens.
06:34 - C'est pas moi qui vous le fais.
06:35 - Non mais d'accord, je la ressens quand quelqu'un qui a la peau noire, et ce qui arrive très rarement d'ailleurs,
06:40 me fait comprendre que non, je ne suis pas, même si je suis amoureuse quelque part et que mon cœur est lié à l'Afrique,
06:48 mais c'est rare les gens qui vous excluent quand vous allez vers eux, vous savez ?
06:52 - Clémentine, juste un mot, on vous voit aussi sur scène en train de jouer une vie de montpassant,
06:58 et vous jouez tous les rôles, et ça reprend, vous l'avez joué combien de temps ?
07:01 - Ça a été interrompu par le cancer, au cas des maturins il y a 4 ans,
07:04 donc si vous voulez, quand un truc est interrompu par le cancer, qu'on a tant la chance de se soigner.
07:09 - Je vais vous dire pourquoi je vous adore, j'ai jamais vu quelqu'un d'aussi franc que vous,
07:11 parce que interrompu par le cancer, qu'il y a un mot tabou, c'est le vôtre de cancer.
07:14 - Alors les tabous, on s'en fout, moi j'écris un livre là-dessus, les tabous il faut les faire sauter,
07:19 parce que sinon ça ne va pas, et ça nous bloque, et c'est ça qui nous rend malheureux.
07:23 Mais bon, en tout cas, ça a été interrompu par le cancer, donc moi j'avais envie,
07:27 après cette tournée de 150 dates, excusez-moi Philippe, à travers la France,
07:32 et bien de une vie de montpassant, j'avais envie de le refaire, de le reprendre à Paris,
07:36 pour fêter le fait que je suis guérie, parce qu'être guérie d'un cancer c'est quand même un truc merveilleux,
07:41 c'est une chance fantastique, et donc j'ai cette chance, donc je voulais, voilà.
07:45 Donc on le joue à partir du 9 mars au Petit Saint-Martin.
07:47 Alors venez nombreux, parce qu'après, j'ai fait un after, après je dis les...
07:52 Non mais c'est vrai, après voilà, je fais le spectacle, qui est un spectacle que j'adore,
07:56 et c'est un très beau texte.
07:57 - Avant le spectacle, donc au Petit Saint-Martin, une vie d'après-mots-passants,
08:00 dans lequel vous jouez tous les personnages, il y a ce doc Clémentine Sellerier, raconte Joséphine Baker,
08:06 c'est ce soir à 21h sur Canal+ Doc, évidemment à voir disponible sur MyCanal.
08:11 Merci beaucoup Clémentine d'être venue dans ce studio. - Merci à vous Philippe, merci.
08:13 - C'était une première pour vous dans Culture Média, j'espère qu'il y en aura beaucoup d'autres.