Championne du monde de poursuite ce dimanche à Oberhof, la Française Julia Simon a exprimé sa joie à l'arrivée, où elle devance l'Allemande Denise Hermann-Wick et la Norvégienne Marte Olsbu Roeiseland.
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00:00 Julia, c'est un sacré aboutissement aujourd'hui.
00:03 C'est toute la course en entier, la ligne, on le sent quand vous passez la ligne.
00:07 Ouais, c'est vraiment un sacré aboutissement.
00:11 J'étais vraiment très concentrée, j'ai vraiment fait des tirs,
00:13 je suis très contente de mes tirs, des tirs très posés, très construits, très calmes.
00:16 Et là, j'ai vraiment franchi une marche aujourd'hui, je pense,
00:20 dans la gestion de mes émotions.
00:22 Et ce dernier tir de boue, j'ai essayé de jouer avec Denis,
00:26 je me suis dit "ben voilà, je suis revenue, elle a fait des erreurs,
00:28 peut-être que si je tire un petit peu plus vite qu'elle,
00:30 au début, ça va peut-être lui mettre la pression".
00:31 Je me suis vraiment éclatée.
00:32 Il y a une erreur, mais elle en fait deux, donc c'est la loi du biathlon.
00:36 Et ouais, ce dernier tour, j'ai eu du mal à aller franchir la ligne.
00:38 Une fois que j'étais au sommet de la voie, je me suis dit
00:40 "ouah, mais là, si j'ai toujours 30 secondes, ça veut dire que c'est possible".
00:42 Et j'ai les jambes qui se sont mises à trembler,
00:44 et je voyais Cyril comme un faux sur le bord de la piste.
00:46 Ouais, toute l'équipe quoi, c'est beau aujourd'hui,
00:49 c'est vraiment une belle case de cocher sur ma carrière de biathlon.
00:54 - Belle case de cocher. Vous descendez du podium à peine,
00:57 et vous êtes déjà dans l'analyse, plus dans l'émotion.
00:59 - Bah si, quand même, j'ai failli pleurer.
01:01 Enfin, j'ai lâché deux, trois petites larmes.
01:02 En plus, il y avait Ingrid, qui est quand même une bonne copine,
01:06 qui me dit "arrête, je vais pleurer".
01:07 Non, c'est cool.
01:09 C'est l'analyse, je suis tout de suite dans l'analyse en fait.
01:11 Même encore sur les skis, des fois, je suis déjà dans l'analyse.
01:14 C'est comme ça que je transprime mes courses.
01:17 Ouais, aujourd'hui, il faut retenir ce qui marche,
01:20 pourquoi ça a marché aujourd'hui,
01:21 et ce que j'ai mis en place pour réussir à le mettre plus tard.
01:23 - Il y avait quelque chose qui vous tenait à cœur avant ces championnats du monde,
01:26 c'était évidemment d'aller chercher une médaille,
01:28 mais surtout de faire une course pleine,
01:30 de pouvoir faire un beau biathlon du début à la fin.
01:32 Alors, c'est 19 sur 20, c'est pas 20 sur 20,
01:34 mais dans la construction de cette course,
01:35 il y a quand même...
01:36 On a quelque chose d'abouti, quoi.
01:38 - Ouais, ouais, parce que là, je pars quand même à 1 minute 0.3 de la gagne.
01:42 Il y a une construction de course, il y a une stratégie derrière tout ça,
01:45 et je ne me suis pas laissée démonter quand Denise part avec moi,
01:48 qu'elle me double.
01:49 Je savais qu'elle allait être rapide sur les skis,
01:51 qu'elle allait vouloir passer devant, peut-être me mettre la pression.
01:54 Je me suis vraiment dit, je fais ma course, je fais mon truc,
01:57 je prends juste...
01:58 Je reste derrière à mon rythme pour pas me mettre dans le rouge,
02:00 par contre, je ne prends pas un éclat tout de suite,
02:01 je ne la laisse pas partir, je ne la laisse pas s'échapper,
02:03 et je travaille à chaque relance, je ferai une poussée de plus.
02:06 Voilà, je resterai au contact pour pouvoir jouer sur le pas de tir,
02:08 et c'est ce qui s'est passé,
02:10 donc je suis vraiment contente d'avoir construit ma course avec beaucoup de calme.
02:13 - Il y avait du brouillard pour pas mal de monde sur le pas de tir aujourd'hui.
02:17 On a l'impression que c'était simplement une information,
02:19 mais que derrière le brouillard, il fallait viser dans la cible,
02:22 et que ce n'était pas un problème pour vous.
02:24 - Oui, c'était couché, ça allait, parce que couché, il y a beaucoup moins de bougées,
02:28 mais debout, il y avait du brouillard.
02:30 Après, je suis vraiment contente d'avoir construit mon tir,
02:32 parce que sur le premier debout, je me reprends,
02:34 justement, la troisième, je commençais à ne plus assez voir la cible,
02:36 la troisième cible sur mon premier debout,
02:40 et je me suis reprise, j'ai refait une respiration, je suis envenue...
02:42 Vraiment, je pense qu'aujourd'hui, j'étais calme, j'étais à mon affaire,
02:45 j'avais mon plan, et ça s'est très bien déroulé,
02:47 il faut profiter, parce que ce n'est pas tous les jours comme ça.
02:49 - Bon, et à qui, à la fin, à qui et à quoi on pense quand on passe la ligne,
02:52 quand on se met les mains sur le visage, comme ça ?
02:55 - Bah, juste, c'était un rêve de gosse, quoi,
02:56 c'était... Tout ce travail qui a été fait, c'est... Ouf !
03:00 - Merci, Paulo, quand même, qui a bien bossé avec vous depuis deux ans,
03:02 et puis, il n'y a pas que lui, mais...
03:04 - Ah oui, ça a fait chaud, hein ! - Il y a beaucoup de monde qui a un résultat.
03:05 - Il y a Fred qui n'est pas là... Putain, j'ai pleuré, quoi !
03:08 Il y a Fred qui n'est pas là, qui m'a aidée, qui m'a amenée, qui...
03:11 Il y a Cyril qui... C'est Liodel, il se moque !
03:15 La famille, enfin, c'est ouf, là !
03:17 - Bravo, Julia !
03:19 - Oh, putain ! Oh non ! T'es trop chouette !
03:22 T'es trop mignonne !
03:29 - Elle vient de dire que c'était ouf, Sophie ! C'est ouf !
03:36 C'est ouf, c'est magique, c'est dingue !