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Aurore Bergé présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale est l'invitée de Jean-Baptiste Boursier sur BFM TV, ce dimanche 12 février dans l'émission “BFM Politique”.

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Transcription
00:00 - Moi je dis la même chose sur ce sujet-là, par rapport aussi à ce qui s'est passé, on y reviendra j'imagine,
00:05 avec un député de la France Insoumise.
00:07 Tout ce qui, même de manière symbolique, veut dire un appel à la haine, un appel à la violence, doit être banni.
00:14 On ne se fait pas entendre de cette manière-là, on ne convainc pas de cette manière-là.
00:18 Et on ne peut pas avoir demain des parlementaires qui auraient peur de venir à l'Assemblée Nationale,
00:23 peur de voter en leur âme et conscience, quoi qu'ils votent, quelles que soient leurs convictions,
00:27 parce qu'ils se disent que derrière, on peut les prendre à partie.
00:30 - C'est un appel à la violence, un appel au meurtre, par exemple, comme l'a dit Éric Wörth dans l'hémicycle ?
00:35 - Je crois qu'à partir du moment où vous figurez la Première Ministre, celle qui incarne et porte cette réforme,
00:40 comme étant tendue, on peut à minima considérer que c'est particulièrement déplacé,
00:45 et que ça dessert les convictions qu'on porte.
00:47 Est-ce que vraiment vous pensez que la Première Ministre, en voyant cette image,
00:51 se dit qu'elle a envie d'être dans la logique de dialogue ?
00:54 - Vous lui en avez parlé, à Elisabeth Borne, de cette image ?
00:56 - Évidemment, on a envie de dialoguer.
00:58 - Et comment elle réagit ?
01:00 - Vous savez, malheureusement, elle a le cuir un peu tannée, et elle s'est, j'allais dire, pas habituée.
01:04 Parce qu'il ne faut pas s'habituer, justement, à ces images et à ces représentations-là,
01:06 parce qu'il ne faut pas les banaliser.
01:08 Et nous, parfois, c'est ce qu'on a un peu fait.
01:10 On a un peu intériorisé en tant que parlementaire qu'on allait subir intimidation, menaces, insultes.
01:15 Le problème, c'est que maintenant, ces intimidations et menaces, elles viennent de parlementaires eux-mêmes.
01:20 Et c'est ça qui est absolument insupportable.
01:22 - Exactement, oui. Thomas Porte, c'est ce parlementaire qui a mis son pied sur le ballon avec Aléphigie, du ministre du Travail.
01:31 Est-ce que vous considérez que 15 jours d'exclusion, c'est la bonne sanction ?
01:36 - Alors, on a eu ce débat à l'Assemblée.
01:38 Moi, j'étais au bureau de l'Assemblée nationale en tant que présidente de groupe.
01:40 Et il y a plusieurs échelles de sanctions qui existent.
01:44 C'est la plus importante qui puisse exister.
01:46 Il faudra revoir, d'ailleurs, les choses.
01:48 - Et c'est la troisième fois sous la Ve République.
01:50 Là, vous faites quoi ?
01:52 Encore une fois, vous montrez précédemment une image dans un cortège syndical,
01:56 une manifestation où, déjà, on peut légitimement s'indigner de la représentation de la Première ministre.
02:02 Mais ce ne sont pas des élus.
02:04 Ce ne sont pas des élus qui posent avec leur écharpe de parlementaires,
02:07 qui s'enorgueillissent du coup de leur titre de parlementaire
02:10 pour revendiquer la tête du ministre ou revendiquer la tête de la Première ministre ou du président de la République.
02:16 Et quand vous êtes depuis une semaine, parce qu'il faut se figurer ce qui se passe à l'Assemblée nationale...
02:21 - Sur cette sanction, c'est la même sanction que celle que vous avez infligée,
02:25 que le bureau de l'Assemblée, que l'Assemblée nationale a infligée à Grégoire de Fournasse,
02:28 le député Rassemblement national qui avait lancé qu'il retourne en Afrique.
02:31 Est-ce que vous considérez que les deux éléments sont de la même gravité ?
02:35 - Vous avez deux choses.
02:36 Vous avez d'un côté un député d'extrême droite qui revient aux premiers amours de l'extrême droite
02:40 et qui a un propos raciste.
02:42 Puis vous avez de l'autre côté un député d'extrême gauche qui assume une culture politique
02:47 qui est une culture politique violente et haineuse.
02:49 - Donc vous les renvoyez d'Osado ?
02:50 - Je considère oui, parce qu'ils sont à renvoyer d'Osado.
02:53 - Donc c'est aussi grave l'un et l'autre ?
02:54 - L'appel à la haine, je crois, qu'elle soit raciste, qu'elle soit antisémite
02:59 ou qu'elle soit à l'encontre d'un membre du gouvernement, oui.
03:03 Et encore une fois, vous savez très bien que si un seul de députés Renaissance
03:06 avait eu la même attitude avec son écharpe tricolore pour écraser de son pied
03:10 symboliquement la tête de Jean-Luc Mélenchon, vous imaginez très bien la réaction qu'il aurait eue
03:15 qui serait autrement plus violente, à mon avis, que celle que j'ai aujourd'hui.
03:19 L'Assemblée a bien fait de ne pas laisser passer les intimidations et les menaces d'où qu'elles viennent.

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