De nombreuses sections syndicales dans les hôpitaux français saisissent les procureurs de leur ville pour mise en danger de la vie d'autrui du fait des conditions de travail des soignants. Les hospitaliers craignent d'être condamnés devant les tribunaux en cas de prise en charge tardive notamment dans des services d'urgences débordés. Reportage à Nantes, où le syndicat Force ouvrière vient d’écrire au parquet.
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00:00 On utilise ce vecteur-là pour dire à nos concitoyens
00:05 "Voilà, nous on a fait tout ce qu'on pouvait".
00:08 Ce vecteur-là, c'est un signalement, une lettre,
00:11 envoyée au procureur de Nantes pour dénoncer les conditions d'accueil des patients,
00:15 notamment aux urgences.
00:17 Le syndicat parle de mise en danger de la vie d'autrui de la part de l'État
00:21 et de l'ARS, l'Agence Régionale de Santé.
00:24 Régulièrement, des infirmiers, des aides-soignants nous disent
00:27 "Écoutez, voilà, on devait être deux pour tel ou tel patient et on était plus qu'eux".
00:32 Donc, c'est la mise en danger des patients continuellement.
00:37 Face au manque de personnel,
00:39 les hospitaliers craignent les conséquences pénales sur les soignants.
00:42 Les retards de prise en charge ou les défauts de surveillance des patients
00:46 sont susceptibles d'être invoqués devant un tribunal.
00:50 Cette semaine, les deux syndicalistes sont allés en visite surprise,
00:54 un soir, aux urgences.
00:55 Toutes ces personnes âgées, tous ces patients sur les brancards,
00:59 plus de 30 heures pour certains.
01:01 On ne peut pas accepter l'inacceptable.
01:03 À un moment, c'est des humains, les gens qui sont sur ces brancards.
01:07 Il y a une perte de chance. Pour nous, c'est évident.
01:10 Force ouvrière, la CGT, l'UNSA, à Nantes, Brest, Toulouse, Bayonne ou Versailles
01:15 ont saisi le procureur de leur ville.
01:17 En décembre et janvier, l'association Samu Urgences de France
01:22 a dénombré 43 patients victimes de décès inattendus.
01:28 (Générique)
01:32 [SILENCE]