Si comme le dit Kant, « la main est la part visible du cerveau », il est clair que les intelligences artificielles ont une piètre estime de leurs maîtres humains. Depuis qu’en l’espace de quelques semaines, les IA graphiques ont fait leur apparition à la suite du célèbre ChatGPT, les créations s’amoncellent, plus surprenantes les unes que les autres.
Mais il est pourtant un domaine que ces programmes ne maîtrisent pas encore, et il concerne malheureusement le corps humain. Les IA peinent en effet, et c’est un euphémisme, à tracer les contours de nos mains et de nos doigts dans toute leur complexité. Un écueil qui débouche, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de cet article, sur un véritable musée des horreurs.
Mais il est pourtant un domaine que ces programmes ne maîtrisent pas encore, et il concerne malheureusement le corps humain. Les IA peinent en effet, et c’est un euphémisme, à tracer les contours de nos mains et de nos doigts dans toute leur complexité. Un écueil qui débouche, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de cet article, sur un véritable musée des horreurs.
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00:00 Les intelligences artificielles graphiques, c'est des paysages merveilleux,
00:04 des portraits à couper le souffle, des...
00:06 des mains, avec beaucoup trop de doigts.
00:09 Avec vraiment beaucoup trop de doigts.
00:12 Ces images en particulier d'une soirée qui n'a jamais existé ont fait le tour d'internet.
00:16 L'ambiance, les visages, tout est parfait.
00:19 Sauf les mains, qui sont carrément ratées.
00:22 Et c'est comme ça pour toutes les images générées par une IA si elles ne sont pas retouchées après.
00:26 Tout va bien, jusqu'aux mains.
00:28 Mais pourquoi ? Et bien c'est parce que les IA sont à la fois comme nous et pas comme nous.
00:32 D'abord les mains, c'est compliqué à dessiner.
00:34 Et pour beaucoup d'artistes, c'est même la partie du corps humain la plus difficile à tracer.
00:38 Et c'est pareil pour les IA, qui au début dessinaient franchement très mal,
00:41 et maintenant sont capables de choses incroyables, mais butent sur la dernière marche.
00:45 L'autre raison, c'est la manière dont fonctionnent ces intelligences artificielles.
00:49 Les codeurs nourrissent les IA avec des montagnes d'images, de photos, bref de données graphiques.
00:54 L'une de ces IA, Stable Diffusion, a été nourrie avec 2,3 milliards d'images
00:59 pour apprendre à quoi ressemble un arbre, un vaisseau spatial ou un être humain.
01:03 Oui mais voilà, dans beaucoup de nos photos, celles qu'on prend nous,
01:06 les mains ne sont pas faciles à délimiter quand on ne sait pas ce que c'est.
01:09 Soit elles sont seulement en partie visible, soit elles sont connectées à une autre main ou à un autre objet.
01:14 Du coup, pour une IA, c'est vraiment pas facile de différencier ce qui est la main et ce qui n'est pas la main.
01:19 Et puis il y a une dernière chose, on est hyper attentif aux mains.
01:24 Des études ont montré qu'à part le visage, aucun autre membre du corps humain
01:28 ne donne autant d'informations sur une personne que ses mains.
01:31 Résultat, on les regarde toujours de très près, alors que par ailleurs,
01:35 on laisse passer des petits défauts dans le reste de l'image.
01:38 Comme le fait que visiblement, cette personne a 52 ans.
01:41 [Logo uOttawa]
01:44 [Logo uOttawa]
01:46 [SILENCE]