Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), était l’invité de BFMTV ce vendredi soir.
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00:00 La première fois qu'on a échangé avec Marina, c'était quelques jours après son acte,
00:03 le jour où elle a brandi en direct sa pancarte à la télévision russe.
00:10 Et à l'époque, je lui avais dit "Est-ce que vous avez besoin d'aide ?"
00:14 On a continué à se parler à un moment où Marina était en Ukraine.
00:17 Et puis en septembre, Marina nous a contactés.
00:21 Elle a dit "J'envisage de quitter Moscou, est-ce que Reporters sans frontières peut m'aider ?"
00:25 On a réfléchi et on lui a dit "Oui, on est en mesure de vous aider."
00:30 Donc ça veut dire que Reporters sans frontières a aidé Marina à être exfiltrée de Russie ?
00:34 Ça veut dire qu'on a, dès avant son départ, c'est quelques jours après que Marina est partie,
00:41 fait en sorte que l'ensemble de l'opération puisse bien se passer.
00:45 Ça a été évidemment une grande affaire, il y a eu des amis qui ont aidé en Russie ce trajet,
00:55 puisque Marina était assignée à résidence, elle avait un bracelet électronique,
01:00 il y avait autour de chez elle des proches poutinistes qui pouvaient dénoncer s'ils voyaient qu'elle partait.
01:07 Mais pardon Christophe Delors, mais vous nous racontez un film d'espionnage.
01:10 Il a fallu couper le bracelet électronique, il a fallu tromper la sécurité des gardes, c'est ce que vous nous dites ?
01:17 Marina est partie avec une pince pour pouvoir couper son bracelet électronique,
01:21 et puis elle est partie un vendredi soir, pourquoi le vendredi soir ?
01:25 Tout simplement parce que même si c'est un appareil policier très intense, il y a beaucoup de fragilité,
01:31 et le vendredi soir, les policiers vont boire.
01:35 Surveille moins les caméras, surveille moins les alarmes des bracelets électroniques,
01:39 et ce qui a permis de s'engouffrer dans cette petite faille dans le dispositif et de partir.