Jean-Luc Mélenchon sur la pénibilité: "Je suis pour que la négociation ait lieu par branche"

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L’ancien candidat La France insoumise à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, était l’invité de Face à BFM ce jeudi soir sur BFMTV. 

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00:00 parce que comme il y a des déserts médicaux partout,
00:02 on va déjà avoir du mal à trouver le tout-bib
00:03 pour venir dire si ce que vous faites est grave ou pas.
00:07 Et dites-moi voir pourquoi c'est un médecin qui va vous dire
00:12 si vous êtes en état ou non de supporter…
00:14 – C'est médical.
00:15 – Ah oui, c'est médical.
00:16 – Non ?
00:17 – Je crois que non, vous n'avez pas bien compris comment ça se passe.
00:18 Parce qu'avant qu'un gars soit démoli,
00:20 il faut d'abord qu'il ait passé X temps sur son marteau-piqueur.
00:23 Avant que ça se voit qu'il a respiré des produits dangereux,
00:26 il faut qu'il soit malade.
00:28 – Et qui doit le dire ?
00:29 – Parce qu'un médecin ne va pas…
00:30 – Pardon ?
00:31 – Qui doit le dire ?
00:32 – L'entreprise et la discussion dans l'entreprise.
00:36 Parce que les gars ou les filles, ils savent ce qui est pénible.
00:39 – Donc c'est par branche ou par entreprise ?
00:40 – Par branche.
00:41 Moi je suis pour que la négociation ait lieu par branche.
00:43 Pourquoi ? Parce que le rapport de force est meilleur,
00:46 et puis surtout parce que dans la branche,
00:48 vous pouvez comparer des postes de travail différents.
00:51 Par exemple, vous allez avoir des vibrations mécaniques
00:53 qui n'ont pas le même effet si c'est je ne sais pas quoi
00:55 qu'on a mis sur la table et qui sautille de tous les côtés,
00:58 que si c'est le marteau-piqueur que vous attrapez à deux mains.
01:00 Ce n'est pas pareil, les produits chimiques dangereux,
01:02 je ne sais pas si vous avez déjà vu des gens mettre du goudron par terre,
01:05 les trois quarts du temps, il n'y a pas de masque, c'est comme ça.
01:08 Vous les voyez, ils sont au ras du sol avec un seau,
01:10 et ils versent le goudron, alors des fois c'est la machine,
01:12 mais ils en prennent toute la journée, ils se goudronnent les poumons.
01:16 Alors c'est une situation, si vous voulez vu de loin,
01:19 il ne se passe rien, vu de près, tant que le gars n'est pas malade
01:21 ou la fille n'est pas malade, vous ne voyez rien.
01:23 Mon grand-père est mort de ça, il s'est tué avec un pistolet à peinture
01:26 parce qu'il ne s'est pas les poumons.

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