Déjà un constat, plutôt alarmant, de moins en moins de femmes sont suivies durant la période de leur ménopause : 2,5 millions en 2003 contre seulement 500 000 en 2021.
Et ce n’est pas sans conséquence pour la santé des femmes, car cela augmente les risques d’accidents cardiovasculaires, les cancers du sein ou du côlon, l’ostéoporose, la dépression, les troubles du sommeil, la baisse de la libido, le vieillissement des tissus...
Pourtant Michel Mouly, gynécologue et cancerologue en est plus que convaincu, le Traitement Hormonal de la Ménopause, ou THM, ça fonctionne ! A condition que le traitement soit prescrit au bon moment.
Il est tellement révolté qu’il en a fait un livre Ménopause, tout peut changer (ed. Robert Laffont / Versilio) et désormais une Consult’…
Et ce n’est pas sans conséquence pour la santé des femmes, car cela augmente les risques d’accidents cardiovasculaires, les cancers du sein ou du côlon, l’ostéoporose, la dépression, les troubles du sommeil, la baisse de la libido, le vieillissement des tissus...
Pourtant Michel Mouly, gynécologue et cancerologue en est plus que convaincu, le Traitement Hormonal de la Ménopause, ou THM, ça fonctionne ! A condition que le traitement soit prescrit au bon moment.
Il est tellement révolté qu’il en a fait un livre Ménopause, tout peut changer (ed. Robert Laffont / Versilio) et désormais une Consult’…
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00:00 La ménopause peut devenir grave, mais si on a une prise en charge comme il faut au bon moment,
00:06 on peut la rendre une promenade de santé.
00:10 Ça a été démontré que le traitement de la ménopause protège
00:21 contre le cancer de l'osophage, contre le cancer colorectal,
00:25 va réduire contre le cancer du pancréas et récemment contre le cancer de l'estomac.
00:31 On a aussi la réduction du poids.
00:34 On sait que le traitement hormonal de la ménopause va réduire la survenue du diabète de type 2
00:41 parce qu'il va agir sur certaines hormones que tout le monde connaît,
00:45 ce qui sont le glucagon et l'insuline.
00:47 On a aussi une réduction du taux de cholestérol.
00:51 Même les études américaines et surtout aussi les études européennes
00:55 ont montré la réduction de la mortalité par maladie cardiovasculaire
01:00 quand on prenait le traitement au bon moment.
01:02 Il faut surtout le prendre dans les 7 à 10 ans qui suivent le début de la ménopause,
01:10 jamais après 60 ans.
01:12 Si on l'introduit tardivement, c'est-à-dire au-delà de cette période,
01:16 on risque de ne pas avoir protégé la formation d'athérosclérose.
01:20 De ce fait, on va fissurer par l'introduction des oestrogènes les plaques d'athérome
01:25 et là, c'est le risque cardiovasculaire.
01:27 C'est vrai, il y a un risque cardiovasculaire,
01:29 mais quand on l'utilise mal, le traitement tardivement.
01:33 Ça, ça a été démontré.
01:34 On est pour l'instant très frileux et depuis 2014,
01:41 la Haute Autorité de Santé n'a pas changé son discours.
01:45 En plus, on a eu, nous, une étude française
01:48 et qui est l'étude de référence, qu'on appelle E3N,
01:50 qui a été faite par la MGEN, qui est toujours en cours,
01:54 avec des données qui viennent et qui viennent et qui viennent et qui démontrent
01:58 l'intérêt du traitement hormonal de la ménopause à l'européenne et pas à l'américaine.
02:03 Et je dis, pourquoi sacrifie-t-on les femmes ?
02:07 Pourquoi les laisse-t-on dans cette errance ?
02:10 Alors qu'on pourrait, avec un seul traitement,
02:12 leur éviter de prendre de nombreux traitements et avoir tous les problèmes qu'il y a.
02:17 Elles ne sont pas informées.
02:19 Il faut savoir que le premier traitement hormonal de la ménopause a commencé en 1940.
02:26 Dès 1974, on avait changé le type d'oestrogène en France et on utilisait des gels,
02:32 contrairement aux Américains qui passaient par la bouche.
02:35 Et donc, on s'est rendu compte, nous,
02:37 que quand on utilisait nos traitements par voie transdermique,
02:40 des crèmes, des gels ou des patches,
02:42 quand on utilisait ce qu'on appelle la progestérone naturelle
02:45 dans les 7 à 10 ans qui suivent le début de la ménopause ou pas,
02:50 ou avant 60 ans, on n'avait quasiment aucun risque.
02:54 Le seul risque, et c'est pour ça qu'il faut faire à chaque fois la balance bénéfice-risque,
02:58 c'était de révéler plus tôt le cancer du sein qui serait de toute façon apparu.
03:03 Mon livre, comme vous le savez, c'est marqué "Ménopause, tout peut changer".
03:13 Et il y a marqué la solution. Ce n'est pas la solution du Dr Michel Mouly,
03:16 c'est la solution de nombreux médecins qui ne prennent pas la parole
03:20 et qui ne médiatisent pas, comme on a pu faire l'attitude contre le traitement,
03:24 on aurait dû aussi faire l'attitude pour le traitement.
03:26 Ce que je ne veux plus, c'est qu'on sous-estime les symptômes.
03:35 Les symptômes, c'est-à-dire, on vous dit "Ah ouais, j'ai des bouffées de chaleur".
03:38 Mais ce qu'on ne sait pas, c'est que c'est la phase émergée d'un iceberg
03:41 qui sont les maladies cardiovasculaires.
03:43 Je ne veux pas qu'on me dise "Ah, j'ai des insomnies".
03:46 Ah oui, mais c'est la phase cachée des dépressions.
03:48 Je ne veux pas qu'on me dise "Ah, j'ai des douleurs musculaires et articulaires,
03:52 si rien, ça passera". Oui, ça passera.
03:55 Mais dans le temps, on va développer une osteoporose.
03:56 La ménopause, effectivement, c'est un problème de femmes,
04:03 mais c'est un problème de médecins, surtout.
04:04 C'est un problème de santé. Et donc, ce n'est pas dédié aux femmes.
04:08 Et si je voulais vous dire que nous sommes effectivement peu de médecins hommes,
04:13 mais la plupart des grands de révolution en médecine gynécologique, c'est des hommes.
04:19 Mon cri de guerre à ce jour, c'est "Femmes, réveillez-vous".
04:27 Sous-titrage ST' 501
04:29 *Musique*