• l’année dernière
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr
Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce jeudi, il s'intéresse à l'entrée de l'écrivan espano-péruvien Mario Vargas Llosa à l'Académie française.

Retrouvez "L'édito international" sur : http://www.europe1.fr/emissions/vincent-hervouet-vous-parle-international
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video


Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Category

🗞
News
Transcription
00:00 - Bonjour Vincent. - Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:03 - C'est Dimitri, moi c'est moi. Enchanté monsieur.
00:05 Vous revenez ce matin sur l'entrée à l'Académie française aujourd'hui de l'écrivain Mario Vargas Llosa.
00:12 - Oui, l'écrivain péruvien, il y avait sa place réservée depuis des décennies, car il est chez lui à Paris comme à Madrid,
00:17 et il y a trouvé ses lecteurs, et puis il est couvert d'honneur, notamment le prix Nobel de littérature.
00:22 En même temps, à 90 ans, il n'a plus l'âge de dégainer son épée,
00:27 et surtout il n'a jamais écrit directement en français.
00:31 Le fauteuil numéro 18 qu'il va occuper devrait être équipé d'un strapontin pour y asseoir son traducteur.
00:37 Mario Vargas Llosa est détesté des bien-pensants, il n'est pas progressiste,
00:42 il pousse l'anticonformisme jusqu'à inviter à son couronnement académique Juan Carlos,
00:48 le roi honoraire et déshonoré qui vit relégué aux Émirats.
00:52 Il n'est sorti de son château de sable que pour assister à l'enterrement de ses cousins, la reine Elisabeth ou le roi Constantin de Grèce.
00:59 Juan Carlos au milieu des immortels, tout à l'heure c'est une histoire à la Vargas Llosa,
01:05 le destin du souverain prouve qu'il n'y a rien d'immortel et surtout pas la gloire.
01:10 Avec la présence de ces deux hidalgos sur les bords de la Seine, tout comme en aval la grande expo qui ouvre au musée de Quai Branly,
01:19 autour du Sénégalais Léopold César Sangor, on pourrait croire que Paris est une capitale universelle de la culture,
01:26 que la France exerce un soft power, ce qu'elle a fait pendant des siècles avant que le mot soit inventé.
01:32 - Et la France, mère des arts, des armes et des lois, comment dire ?
01:35 - 500 ans après, Jean-Michel Dubélen dirait plus cela.
01:38 Pour les arts, la culture, la langue, la haine de soi continue ses ravages,
01:42 ce n'est pas un hasard si trois pays francophones ont rejoint cette année le Commonwealth,
01:47 dans la rivalité avec les anglo-saxons, game is over.
01:51 Pour les armes, la guerre d'Ukraine met cruellement à jour l'état de notre défense.
01:57 Pour que Zelensky fasse escale hier soir à l'Elysée, il fallait que le président soit épaulé du chancelier Shultz,
02:05 et les seuls matériels à lui livrer sont prélevés dans des régiments qui crient déjà misère.
02:09 Les expéditions de police en Afrique ont masqué notre affaissement.
02:13 Quant à la France, mère des lois, il suffit de voir ce que font les cours européennes,
02:17 avec une régularité implacable qui désavoue les tribunaux français.
02:21 Emmanuel Macron peut s'égauziller, le monde ne l'écoute plus,
02:26 pas davantage les politiciens allemands que les ministres affairistes du Liban ou les putschistes du Sahel,
02:32 il peut s'attabler avec Poutine ou danser avec Biden, ça ne change rien à leur projet.
02:37 - Oui mais Emmanuel Macron parle d'une voix forte quand il s'agit de l'Europe, en Europe.
02:42 - Oui, le discours de la sœur Bonne.
02:43 Alors il promettait une souveraineté européenne, vous savez,
02:46 cette souveraineté elle s'arrête à la porte de l'OTAN, à la proue de l'Ocean Viking,
02:52 devant la 5G des chinois et les subventions offertes aux entreprises par l'initiative IRA des Américains.
02:59 La France n'est pas crainte, elle n'est plus crainte, elle ne fait pas trop envie,
03:03 sauf à ses vieux amis comme Vargas Llosa ou Juan Carlos.
03:08 Georges Bernanos disait "Quand je penserai avec mes fesses, j'irai les asseoir à l'Académie française".
03:14 Merci à Vargas Llosa d'y poser les siennes, alors que la France pense avec ses pieds,
03:20 notamment en défilant dans la rue.
03:22 - Voilà, siège numéro 18, c'était celui occupé par Michel Serres, je le précise.
03:26 Merci Vincent Hervoët, Signature Europe, à 7h47.

Recommandations