Son job de saisonnière à elle, c’est pisteur secouriste à la Plagne en Savoie. Louna a 21 ans et sur ses skis, elle vient en aide aux blessés sur les pistes ou dans les avalanches. Entre sauvetage en hélicoptère et sécurisation du domaine skiable, Brut a passé la journée avec elle.
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00:00 Je n'ai rien reçu, Luna l'escorbise, je vais sur le secours.
00:02 Oui, l'ensuite.
00:05 Alors là, on vient de nous prévenir qu'on a une personne qui s'est coupée la jambe sur la piste.
00:11 Donc du coup, on va aller voir ce qu'elle a et on va aller l'aider.
00:14 Bonjour !
00:22 Ça va ?
00:24 Ouais.
00:25 Tu lui as juste mis une bande du coup ?
00:27 J'ai mis une gaze et une bande tout autour, ça ne saigne pas grand-chose.
00:32 Ok, d'accord.
00:33 On va juste essayer de mettre ton pied droit pour défaire la chaussure.
00:35 On ne mettra pas ça dessous.
00:37 Tu veux que je prenne le genou ?
00:39 Non, mais je vais prendre là, on va faire comme ça.
00:40 C'est bon, Luna ?
00:41 Ouais, nickel.
00:42 Alors là, du coup, il a une légère coupure à la jambe.
00:46 Donc on lui a fait un pansement, là on lui a immobilisé quand même le genou au cas où.
00:50 Et là, on le met dans le traîneau pour l'emmener au cabine médical de Bellecôte.
00:53 Si ça ne va pas, tu cries, si tu te sens malade, tu cries aussi, on s'arrête et on voit ce qu'on fait.
00:58 Ok ?
00:59 Ouais, mais bon là, c'est pas grave.
01:00 Ça va ?
01:01 Alors moi, j'ai 21 ans, c'est la première saison que je fais ça.
01:09 Mon métier, c'est aller récupérer les gens qui sont blessés et surtout sécuriser le domaine skiable.
01:17 J'ai choisi cette voie parce que, déjà, je ski depuis que je suis toute petite.
01:22 Et en plus de ça, depuis 2019, je suis pompier volontaire.
01:26 Donc le secours, tout ça, c'est quelque chose qui me plaît.
01:30 La finalité de notre blessé, c'est une grosse plaie, du coup, au niveau du tibia.
01:35 Il est parti dans le cabinet et il va se faire recoudre sûrement par les médecins là sur place.
01:40 Mon taf, c'est la sécu, la sécu, la sécu.
01:45 Et on fait en sorte que tout soit ok pour les clients.
01:50 Pour devenir fisteur, il faut tout d'abord passer un test de ski.
01:54 Il faut pouvoir montrer qu'on a de l'engagement, de la vitesse, qu'on soit quand même en sécurité.
02:01 Et une fois qu'on a validé ce test, on passe une formation de cinq semaines sur un mois.
02:08 Normalement, même en tant que premier degré, toute nouvelle, je ne suis pas censée être en dessous des 2000 euros.
02:16 S'il y a une avalanche qui se déclenche par des skieurs et que malheureusement,
02:21 quelqu'un reste coincé en dessous, c'est nous qui intervenons pour aller les chercher.
02:26 C'est un métier quand même assez dangereux.
02:27 C'est pour ça qu'on a plein de matériel qui nous permet de rester en vie au maximum.
02:32 Mais malheureusement, les accidents, ça arrive toujours.
02:34 Et des fois, on perd des collègues et c'est vrai que ce n'est pas des moments très sympathiques à vivre.
02:39 Donc il faut toujours rester prudent et faire attention à soi et à ses collègues.
02:44 Donc tu as reçu, il y aura une première évacuation technique, une personne de glycérose.
02:48 C'est comme ça que ça se passe quand on a des blessés sur d'autres secteurs
03:11 et qu'on doit les emmener au cabinet médical sur Bellecôte.
03:14 Du coup, ils arrivent avec l'hélico, on les emmène.
03:16 Ça paraît un peu extrême.
03:18 Donc forcément, avant de mettre quelqu'un dans un hélico, on demande bien s'il y a une assurance.
03:22 Parce que forcément, le coût du secours va revenir plus cher.
03:27 Mais des fois, quand on n'a pas le choix, malheureusement, c'est comme ça.
03:30 Ça va ?
03:38 Ça va.
03:39 On va devoir passer à côté.
03:41 On vous embête.
03:42 Et voilà.
03:43 Et on va passer ici.
03:44 Vous avez mal où ?
03:45 Allez, on est parti.
03:50 Cinq minutes.
03:51 Même pas, trois minutes, on est au cabinet médical.
03:53 La majorité des blessures, ça va être des genoux, des épaules, beaucoup aussi.
04:00 Des coudes, des fois.
04:02 Et après, on part sur des cas un peu plus graves, c'est-à-dire des douleurs au dos,
04:06 voire des traumas crâniens.
04:08 Là, on est dans la cabane des pisteurs.
04:11 Là, c'est l'un de nos postes de secours.
04:13 Alors, il y a des journées où ça casse beaucoup.
04:15 On fait beaucoup de secours, on ne s'arrête pas.
04:17 Mais il y a une grosse majorité du travail qui va être principalement de l'accueil client
04:23 et de la sécurisation des pistes.
04:26 Lorsqu'on fait la formation justement pisteur, on nous dit que le secourisme,
04:31 c'est uniquement 5 % du travail d'un pisteur.
04:34 Alors, la piste tunnel, là, vous redescendez.
04:37 Moi, du coup, l'été, je fais du rafting.
04:39 J'ai fait ça aussi grâce à la fac, une formation en eau vive.
04:44 Donc, je peux faire du kayak, de l'hydro speed et du rafting.
04:47 Donc, pour l'instant, je travaille là-dedans.
04:49 Le plus important, c'est qu'il faut faire quand même attention aux autres.
04:53 C'est plus comme le code de la route.
04:55 Il faut faire attention au croisement, faire attention à soi, savoir gérer sa vitesse.
05:00 Quand on s'arrête, on essaie de ne pas s'arrêter au milieu de la piste, mais plus sur les bords.
05:05 Et puis, pareil, si on vient avoir des difficultés, on essaye de ne pas remonter une piste à pied
05:11 ou de ne pas marcher au milieu de la piste, mais bien toujours sur les bords.
05:14 Et ça éviterait une grosse partie des collisions auxquelles on peut faire face.
05:19 Pour une première saison, c'est plutôt sympa.
05:28 Et merde !
05:30 *bruit de déchiquetage*
05:32 *bruit de déchiquetage*