Christian Estrosi : «Ce qu’il y a de terrible, c’est l’usure»
Maire de Nice dans les Alpes-Maritimes, Christian Estrosi s’exprime sur la réforme des retraites : «Ce qu’il y a de terrible, c’est l’usure».
Transcript
00:00 Nous sommes les héritiers de ceux qui ont toujours défendu le travail,
00:04 derrière De Gaulle, Pompidou, Chirac, Sarkozy, Alain Juppé...
00:09 -François Fillon ?
00:11 -Vous savez, François Fillon, naturellement.
00:14 Mais vous savez, ce qu'il y a de terrible, c'est l'usure.
00:17 Je veux qu'on responsabilise des chefs d'entreprise
00:20 qui vous disent qu'à 55 ans, vous êtes obsolète, dehors.
00:23 La pauvre personne qui est concernée,
00:26 que ce soit un homme ou une femme, elle n'aura jamais ses annuités,
00:30 ce qui est une injustice totale.
00:32 Par contre, tout au long de votre vie,
00:35 quand il y a une part d'usure, de pénibilité,
00:38 réformer la valeur travail pour vous faire une formation continue,
00:42 vous requalifier, vous redonner l'envie
00:44 de faire quelque chose de nouveau.
00:47 C'est un peu ce que j'ai instauré dans ma propre administration,
00:50 où j'ai 14 000 agents et 300 métiers différents,
00:54 et où j'organise des passerelles, avec des concours, des formations,
00:58 pour redonner envie.
01:00 Ce qui fait que quand on arrive à 61 ou à 62 ans à l'âge de la retraite,
01:04 j'ai plein d'agents qui me disent
01:06 "Monsieur le maire, vous pouvez pas me prolonger d'un an ?
01:09 "Puis d'un an, sachant qu'à 65, c'est plus possible de prolonger."
01:12 Parce que quand on redonne envie à quelqu'un,
01:15 on rééquilibre les choses.
01:17 Et au fond, il y a aussi des gens qui ont envie peut-être de tout cela.
01:20 Donc, parler des retraites, parler de la valeur travail,
01:24 parler de la formation,
01:25 parler de pouvoir pratiquer cinq métiers différents
01:29 tout au long de sa vie,
01:30 répondre à l'exigence des femmes,
01:32 répondre à l'exigence de la pénibilité,
01:35 me semblerait de nature à apaiser complètement le débat.
01:40 Sous-titrage ST' 501
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