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Jordan Bardella, président du “Rassemblement National”, était l’invité de BFMTV ce lundi soir à l’occasion de l’ouverture des débats à l’Assemblée nationale sur la réforme des retraites.

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Transcription
00:00 il va y avoir un vote, cette réforme, elle va être votée par le Parlement.
00:02 Moi j'entends qu'il faille aller dans la rue et je pense que les gens ont raison d'aller manifester pacifiquement,
00:07 d'aller exprimer, d'aller dire à Emmanuel Macron que aujourd'hui ceux sur qui s'exerce le pouvoir,
00:12 c'est-à-dire le peuple, souffrent beaucoup de sa politique.
00:14 Mais en dernière instance, la bataille qui se joue en ce moment au Parlement, à l'Assemblée,
00:18 autour des députés de la majorité et de l'opposition, c'est la mère de toutes les batailles.
00:22 Et moi je dis aux Français que cette réforme peut encore être mise en échec.
00:27 Je pense qu'il y a une grande partie des députés de LR qui ne voudront pas voter pour cette réforme des retraites.
00:32 Monsieur Sotti a fait le choix d'entrer dans la majorité présidentielle.
00:35 C'est-à-dire qu'il va maintenant régulièrement voir Mme Borne, c'est la voiture balai du gouvernement,
00:40 c'est-à-dire ils sont derrière, ils veulent tellement être ministre de Macron,
00:42 qu'ils vont donc donner des gages et faire acte de soumission et de compromission avec le gouvernement.
00:48 Mais il y a beaucoup de députés LR qui sont sur le terrain et qui voient les remontées des gens,
00:52 qui disent "mais pas ça, pas cette réforme, elle est trop difficile".
00:55 Et cette réforme, j'en termine, elle est cynique.
00:58 Comment on peut dire au mois de janvier, alors que les gens se prennent l'inflation,
01:02 les faillites en cascade de nos artisans, la hausse de 15% de l'électricité,
01:06 le carburant à 2 euros, la hausse des péages, le gouvernement arrive et vient leur dire
01:10 "ok maintenant réforme des retraites, vous allez travailler jusqu'à 64 ans".
01:13 Vous ne croyez pas que parfois les gens qui sont au pouvoir pourraient mener des politiques populaires,
01:18 que les gens soutiennent, qui sont aussi nécessaires pour le pays ?
01:21 Et moi j'ai le sentiment que les gens qui sont au pouvoir aujourd'hui en France,
01:25 ne se rendent plus compte de la brutalité de leurs politiques
01:29 et de la manière dont leurs politiques sont perçues par le peuple,
01:32 c'est-à-dire par ceux sur qui s'exerce le pouvoir.

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