• l’année dernière
Les catastrophes naturelles alimentées par le changement climatique obligent les villes européennes à se repenser. En Italie, les constructions illégales sont pointées du doigt tandis qu'en Allemagne et France, on modifie l'aménagement et la législation.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Je ne m'attendais pas à une telle tragédie.
00:05 Deux personnes sont mortes noyées à seulement 100 m d'ici, trois autres 100 m plus loin.
00:13 Ce n'était pas le tonnerre, mais la montagne qui nous tombait dessus.
00:19 On a été coincés dans cette maison avec l'eau qui montait, qui montait.
00:25 Un des fils est mort de froid.
00:30 Les phénomènes météo extrêmes sont en augmentation en Europe et dans le monde, tout comme leurs effets dévastateurs.
00:41 Nos villes s'adaptent-elles aux changements climatiques et comment ?
00:45 C'est ce que je découvre lors d'un voyage en Italie, France et Allemagne.
00:50 L'île d'Ischia garde de profondes cicatrices.
00:54 Aujourd'hui, dans la ville de Casamitziola, les touristes ne prennent plus la pause dans son décor de cartes postales.
01:01 Les débris laissés par le glissement de terrain dévastateur de novembre dernier sont visibles partout.
01:08 Après des pluies records, les vagues de neige et de neige sont encore plus fortes.
01:15 Après des pluies records, une partie de la montagne de l'île s'est détachée et a enseveli les maisons en contrebas, faisant 12 victimes.
01:26 Les opérations de déblément et de restauration se poursuivent à travers la ville. Autant dire qu'elles s'annoncent longues.
01:38 Suite à la catastrophe, 500 habitants ont été évacués de leur domicile.
01:44 Alors que nous les rencontrons un mois après le drame, certains d'entre eux se plaignent des mesures de sécurité et minimisent la gravité de la situation.
01:51 Aucune autre maison n'a été endommagée. Il n'y a que ce secteur qui a été touché. Les autres sont tout au caire.
01:59 On veut rentrer dans nos maisons parce qu'elles n'ont pas eu de dégâts. Je me sens en sécurité.
02:06 Quand vous déplacez une population comme celle qui vit ici depuis 150 ou 200 ans, vous la tuez de toute façon.
02:13 Mais est-ce vraiment sûr ? Les habitants de Casa Miciola réclament le droit de vivre dans une zone à risque hydrogéologique.
02:20 Selon les dernières données, plus de 4 500 bâtiments sont construits dans des zones à risque élevé ou très élevé de glissement de terrain à Ischia, où vivent 13 000 personnes.
02:30 La controverse est née du fait qu'une grande partie des maisons de l'île ont été construites illégalement
02:38 et l'État, qui applique depuis longtemps une politique d'amnistie en la matière, est accusé d'avoir encouragé le phénomène.
02:44 L'État italien, en échange d'argent, permet aux citoyens de régler la situation de leur maison.
02:52 L'amnistie encourage les abus au lieu de les empêcher. La seule façon d'enrayer les abus, c'est d'éliminer les conditions qui l'alimentent.
02:59 En d'autres termes, un logement décent devrait être accessible sans avoir recours à de la construction illégale.
03:05 La justice n'a pas encore révélé combien de maisons emportées par le glissement de terrain étaient construites illégalement.
03:16 Mais une chose est sûre, de nombreuses familles vivant dans la zone touchée s'y étaient installées après avoir perdu leur logement lors du tremblement de terre de 2017.
03:33 Le séisme de Casamiciola a eu lieu il y a cinq ans. Pas la moindre pierre n'a été déplacée depuis.
03:38 Les victimes du glissement de terrain craignent d'être confrontées, comme après le séisme, à l'inaction des autorités en termes de reconstruction.
03:47 Les experts pointent aussi du doigt une politique de négligence à l'égard d'un territoire très fragile.
03:58 Que fait-on pour lutter contre l'instabilité hydrogéologique sur une île qui présente également un risque sismique ?
04:04 Je pose la question à un géologue qui connaît chaque recoin de l'île.
04:08 Selon lui, les autorités mettent souvent en œuvre des mesures à court terme sans les faire suivre d'actions pérennes.
04:14 Comme on le voit, ces filets par pierre sont totalement inadaptés à cet endroit.
04:21 Les rochers qui s'accumulent derrière sont de plus en plus lourds et tirent l'ensemble du filet vers le bas.
04:26 Et voici le résultat.
04:29 Nous commençons à gravir le mont Epomeo, le point culminant de l'île d'où le glissement de terrain est parti.
04:41 Un spécialiste en urbanisme nous a rejoint.
04:45 Mes guides me font remarquer que l'infrastructure qui autrefois servait à réguler l'écoulement de l'eau de pluie le long de la montagne est abandonnée depuis des décennies.
04:55 Les déversoirs sont des structures conçues pour ralentir l'eau.
04:59 Nous sommes à l'intérieur de l'un de ces déversoirs.
05:02 Cela ressemble à un bassin délimité par des murs de pierre de lave.
05:06 Voici à quoi ressemblait le mont Epomeo il y a environ 80 ans.
05:11 Ce travail d'ingénierie a été commandé à la suite d'un glissement de terrain catastrophique en 1910.
05:17 Les déversoirs faisaient plus de 10 mètres de long et 6 mètres de haut.
05:24 Aujourd'hui on les distingue difficilement.
05:27 Malheureusement comme vous pouvez le voir ils sont maintenant remplis de rochers et de terre.
05:34 L'eau déborde de ces déversoirs et descend de la montagne sans qu'elle soit retenue.
05:40 Nous arrivons dans la zone où s'est produit le glissement de terrain.
05:47 Il a laissé un impressionnant sillon sur le flanc de la montagne.
05:52 Difficile à croire mais selon notre expert, les maisons emportées n'étaient pas classées dans une zone à haut risque.
05:59 Cette zone avait été classée à faible risque.
06:04 Cette carte, établie par l'autorité du bassin de la compagnie centrale, a été publiée en 2015.
06:10 Et elle est strictement identique à la première édition datant de 2002.
06:14 S'il y avait eu une vraie mise à jour, ces maisons en bas auraient été évacuées.
06:20 Ces 15 dernières années, Ischia s'est développée à une vitesse exponentielle, le plus souvent sans plan d'urbanisme.
06:26 Aujourd'hui toute la question est de savoir si cet énième glissement de terrain changera les choses et servira à redessiner l'urbanisme de l'île.
06:34 La maire de Casa Mitiola a bon espoir que ce soit le cas.
06:39 Il est encore trop tôt pour savoir dans quelle mesure les choses vont changer, mais il est certain qu'elles vont changer.
06:48 Les travaux doivent être effectués pour consolider les pentes, les bassins de retenue, etc.
06:52 On espère que ces interventions se feront très vite.
06:55 Les habitants n'ont plus qu'à espérer.
07:01 Des centaines de personnes continuent d'être hébergées dans des hôtels, chez des amis ou des parents,
07:09 alors que les alertes météo deviennent de plus en plus fréquentes.
07:13 Que demandez-vous aux autorités ?
07:17 Ne me posez pas cette question, s'il vous plaît.
07:19 Je vis en Italie, il vaut mieux éviter cette question.
07:24 Ischia est un cas extrême, mais en Italie, 94% des communes se trouvent dans des zones exposées à un risque naturel.
07:34 Je quitte l'île avec l'idée d'un pays qui est en retard dans la prévention des catastrophes.
07:39 Et du fait de cette inaction, ses citoyens en paient le prix.
07:45 Ma prochaine étape est l'Allemagne, frappée par des inondations catastrophiques en 2021.
07:50 Dans la vallée de Lahr, on ne voit que des chantiers et des maisons fraîchement repeintes.
08:08 L'ensemble de la zone touchée par les inondations de 2021 est en cours de reconstruction.
08:13 Même les maisons situées à quelques mètres des berges seront de nouveau habitées.
08:17 Les inondations normales ne sont plus un problème, car on scelle les fondations.
08:28 Mais on ne peut pas se préparer à des inondations comme celle de la dernière fois.
08:32 En juillet 2021, des pluies torrentielles ont fait plus de 200 victimes à travers l'Europe.
08:40 L'Allemagne a été le pays le plus touché, avec plus de 130 décès.
08:43 Dans la région viticole de la vallée de Lahr, les inondations ont détruit des villages entiers et une grande partie des infrastructures.
08:50 En Allemagne, la reconstruction est menée à un rythme soutenu, à la différence de l'Italie.
09:03 Mais avec quelle stratégie ?
09:06 Des milliers de maisons ont subi des dégâts, mais seules 34 ne seront pas reconstruites en raison du risque d'inondations.
09:12 Un géographe local affirme que les zones à risque ont été actualisées, mais que cela n'a pas d'effet réel sur le développement urbain.
09:21 La plupart des maisons sont reconstruites et c'est quasiment un retour à l'existant.
09:31 Et c'est une grosse erreur, car nous avons l'opportunité de repenser comment construire ici, et c'est une occasion manquée.
09:37 Ici comme en Italie, les habitants préfèrent vivre avec le risque plutôt que de déménager.
09:45 Je rencontre un viticulteur dans sa cave récemment rénovée.
09:50 Il a travaillé plus d'un an pour se remettre sur pied.
09:53 L'eau est montée ici et a détruit tout ce qui est imaginable.
09:58 Malgré les dégâts, Marc se sent chanceux. Il est encore sous le choc de ce qu'il a vu à ce moment-là.
10:02 La famille de mon ami a été emportée avec toute la maison. La maison entière flottait comme un bateau. On aurait pu sauver davantage de vies.
10:16 La reconstruction de la vallée de l'Arc pourrait servir d'exemple pour d'autres villes situées près de Courdeau.
10:27 C'est ce qu'espère l'ancienne maire d'Altenahr, une ville dévastée par les inondations.
10:31 Aujourd'hui, en tant que préfète, elle doit faire face à des défis techniques et sociaux.
10:39 Ça sonne toujours bien de dire qu'il faut démolir et non pas reconstruire. Mais quelle est l'alternative ?
10:47 Les gens ont leur terre, leur maison sur place, et il n'est pas facile de se reloger ailleurs.
10:52 Donc on doit être réaliste sur ce que l'on peut faire.
10:56 La reconstruction des infrastructures prendra du temps.
10:59 Parmi les grands travaux nécessaires pour protéger ceux qui vivent ici, il y a ceux qui concernent la gestion du lit de la rivière.
11:05 Les Courdeaux à débit rapide ont besoin de plus d'espace pour s'étendre quand il pleut.
11:10 Il y a des années, le lit des rivières a été contraint et resserré.
11:20 Ici, vous pouvez déjà voir dans une certaine mesure que l'on est intervenu pour que l'art reprenne ses méandres.
11:25 On lui permet de prendre différentes formes, ce qui contribue à diminuer son débit.
11:30 Je quitte la vallée de l'art pour visiter Cologne.
11:35 Au cours des 30 dernières années, cette ville a développé l'un des systèmes les plus avancés au monde
11:46 pour prévoir la vitesse de propagation d'une inondation et garder le rein sous contrôle.
11:51 Ces plaques indiquent deux inondations majeures qui se sont produites à seulement 13 mois d'intervalle.
12:06 Exactement. C'est à ce moment-là qu'on a réalisé que la prochaine inondation pouvait se produire bientôt
12:14 et qu'il fallait prendre des décisions pour éviter de nouvelles inondations.
12:17 On ne peut pas les empêcher, mais on peut réduire les dégâts qu'elles causent.
12:21 C'est ainsi que Cologne a mis en place au cours des 11 années suivantes
12:27 un mécanisme de protection mobile contre les inondations.
12:30 Un dispositif qui assure aujourd'hui la protection de plus de 70 km de berges.
12:37 On me montre comment cela fonctionne en cas d'alerte.
12:42 La protection est dimensionnée pour une hauteur du rein à Cologne de 11,30 m,
12:46 soit environ 1,70 m de plus que le maximum des crues record de 1993 et 1995.
12:52 Combien de kilomètres de barrières y a-t-il dans Cologne ?
12:58 Nous avons 10,7 km de systèmes mobiles.
13:03 Ces barrières vont de 60 cm de haut jusqu'à 4,20 m selon l'endroit où elles sont installées.
13:09 En cas d'alerte, les équipes de la ville s'appuient sur des prévisions précises
13:12 pour savoir où et comment intervenir.
13:15 Il faut jusqu'à 500 personnes et 50 heures de travail pour installer l'ensemble de la protection.
13:20 Une approche idéale pour les grands fleuves à faible débit, comme le Rhin,
13:26 mais pas pour ces affluents comme l'Arn.
13:29 C'est la première fois que l'on voit un système mobile
13:36 qui est en train de s'installer dans un des plus grands rivers de l'Allemagne.
13:39 Dans le cas des petites rivières en particulier,
13:42 les effets des fortes pluies sont beaucoup plus impressionnants et rapides.
13:46 Je quitte l'Allemagne en me disant qu'aujourd'hui, une inondation extrême
13:52 aurait des conséquences similaires à celles de 2021 sur les zones les plus fragiles du pays.
13:57 Les autorités locales, comme leurs homologues italiennes, ont la charge de gérer l'urgence.
14:03 Dans les deux pays, cependant, elles demandent un soutien plus important de la part des instances nationales.
14:07 Et c'est le genre d'approche adoptée par la France.
14:11 Voici l'estuaire du Lae, qui sépare l'Aiguillon de la faute sur mer.
14:19 C'est ici qu'il y a 13 ans, la mer a franchi les digues, avec des vents allant jusqu'à 160 km/h.
14:25 La tempête Xintia a semé la mort sur son passage.
14:29 Un phénomène climatique extrême, mais aussi le point de départ de nouvelles stratégies pour protéger les habitants du littoral.
14:45 Le site de la catastrophe dans laquelle 29 personnes ont perdu la vie est aujourd'hui un terrain de golf.
14:54 C'est une zone rouge, qui n'est donc plus constructible.
14:59 Responsable de l'association locale des victimes, François Anil explique que la digue sur laquelle nous nous trouvons a été rehaussée depuis la tempête.
15:09 Il y avait 600 maisons à ce moment-là, qui ont eu 2,50 mètres d'eau.
15:23 Donc cette zone-là a été totalement rasée, les maisons ont été démolies ?
15:28 Oui, complètement. Elles ont été rachetées par l'Etat, ça a été un peu compliqué, il n'y a pas eu d'expropriation, les gens ont accepté de vendre leurs maisons.
15:37 Ils ont accepté un peu de force.
15:40 13 ans après la tempête, il est toujours possible de vivre dans des zones à risque d'inondations.
15:45 Cependant, pour protéger les habitants, la France a développé un système complexe de lois, de politiques et d'organismes.
15:52 Dans les régions côtières, une nouvelle réglementation oblige les habitants à effectuer des travaux de réduction de la vulnérabilité face aux risques de submersion.
15:59 Cela passe par l'adaptation des bâtiments anciens et par de nouvelles dispositions pour les constructions neuves.
16:04 Il y a différents pannels de mesure, ça va du clapet anti-retour pour empêcher que l'eau remonte par les canalisations,
16:09 à la création d'un niveau refuge sur les habitations, donc un niveau ou un étage refuge avec un accès extérieur.
16:18 Les étages refuge ont peu à peu fait leur apparition dans le paysage côtier.
16:22 Mais dans la zone la plus exposée jusqu'à présent, seulement 20% des maisons ont été modifiées.
16:27 Le gouvernement augmente aujourd'hui ses subventions pour encourager les propriétaires à rendre leurs maisons plus sûres.
16:33 Elisabeth vit à Léguillon-sur-Mer.
16:43 Elle est la seule de son quartier à avoir un étage refuge.
16:47 Elle a fait partie de la première équipe de la maison à être construite.
16:50 Elle a fait partie de la première équipe de la maison à être construite.
16:54 On est dans le déni, on était dans le déni, ce n'était pas possible que ça puisse arriver.
16:58 J'ai encore eu des réflexions, des gens qui disent "ça ne pourra pas réarriver".
17:02 Moi je pense que ça va revenir.
17:05 Au moment du passage de Xintia, Elisabeth vivait à la faute-sur-mer, dans la zone surnommée par la suite la cuvette mortifère.
17:12 Elle vit à la faute-sur-mer.
17:14 Voilà la maison. Pour monter à l'étage, on était obligé de passer dessous.
17:18 J'ai perdu mon mari et mon petit-fils.
17:21 On a été coincés dans cette maison avec l'eau qui montait, qui montait.
17:26 Mon mari est mort, il a fait une crise cardiaque, il était malade.
17:30 Et mon petit-fils est mort de froid.
17:38 Depuis la catastrophe, la France a déployé davantage d'efforts dans la rénovation et le renforcement des digues dans les régions côtières.
17:44 Cet ouvrage proche du fleuve Lae et de la mer est en cours de restauration dans le cadre d'un plan national de prévention des risques d'inondation,
17:51 ce qui a permis de débloquer des financements européens, nationaux et locaux.
17:56 Les ouvrages sont de plus en plus sollicités.
17:59 Aujourd'hui, on conçoit les ouvrages pour un événement de type Xintia + 20 cm.
18:05 On prend l'événement Xintia, on rajoute 20 cm en mer et on projette ces niveaux-là à la côte pour dimensionner nos digues.
18:11 En bordure du fleuve Lae, les quelques 40 km de digues n'ont pas encore été restaurés.
18:17 Des secteurs de la ville voisine, de la tranche sur mer, restent menacés.
18:21 Les travaux devraient démarrer soit cette année, soit l'année prochaine, mais aujourd'hui, ils sont dans la même situation que lors de Xintia.
18:31 En Vendée, environ 100 millions d'euros ont été investis pour restaurer les infrastructures de protection face aux inondations.
18:36 Malgré cela, le militant écologiste que je rencontre est convaincu que les villes côtières ne sont pas encore prêtes à faire face aux effets du changement climatique.
18:52 Je ne crois pas que la conscience de la réalité des risques et de l'aggravation de ces risques soit vraiment suffisamment perçue pour dire que les choses peuvent se passer relativement bien.
19:04 Selon cet activiste, nous devons devancer le problème et agir plus rapidement.
19:09 Rien que l'an dernier, les catastrophes naturelles ont coûté 10 milliards d'euros à la France, un record depuis 1999.
19:16 Et il y a davantage que de l'argent en jeu ici.
19:20 Ce qui est certain, c'est que pour le futur, on aura d'autres événements du type de Xintia qui vont se répéter.
19:28 Les zones urbanisées sur le littoral, dans des espaces vraiment à risque, vont se trouver à nouveau confrontées à cette question de protection, possible ou pas,
19:40 sans qu'on ait la moindre certitude de cette capacité à encaisser les chocs de l'avenir.
19:49 Je termine mon voyage en ayant conscience que le changement climatique se produit plus rapidement que nos actions menées pour y faire face.
19:56 Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandations