Du lundi au vendredi, dans Demain au travail, un responsable d'entreprise raconte au micro d'Europe 1 une innovation mise en place au sein de son entreprise pour le bien-être de ses salariés.
Retrouvez "Demain au travail" sur : http://www.europe1.fr/emissions/demain-au-bureau
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 profitez de -40% sur le deuxième sac de croquettes. -40% !
00:04 GAMMEVER, l'autoproduction et l'avenir.
00:07 Conditions et magasins participants sur gammever.fr
00:09 Europe 1, la France bouge.
00:12 Elisabeth Assayag.
00:15 Bien sûr qu'elle bouge cette France et nous on le voit chaque jour sur Europe 1
00:18 avec des entrepreneurs, des patronnes, des patrons, des parcours de vie.
00:21 Aujourd'hui, gros plan sur le traitement, la recherche, la prévention
00:25 autour du cancer à deux jours de la journée mondiale contre le cancer.
00:28 On en parle avec vous, Eric Solari.
00:30 Vous êtes oncologue, membre du conseil d'administration de la Fondation Arc.
00:34 Alors, la recherche française, elle fait partie des meilleures du monde.
00:38 La recherche clinique est excellente.
00:40 Pourquoi la France n'attire-t-elle pas les leaders internationaux ?
00:45 Il y a un certain nombre de raisons à ça.
00:48 D'abord, elle en attire quand même quelques-uns, mais pas assez.
00:51 Ça, c'est certain.
00:52 Bon, je pense que l'attractivité des carrières en France par rapport à ce que
00:56 proposent les pays anglo-saxons ou certains autres pays européens
00:59 est quand même très en dessous.
01:01 Il y a une question de reconnaissance et de salaire.
01:05 Il y a une question de ressources pour la recherche en France.
01:08 Il y a une question de bureaucratie très envahissante.
01:11 Donc, il y a un certain nombre d'obstacles sur le chemin
01:14 qui limitent un peu la possibilité d'attirer.
01:17 - Bureaucratie, salaire aussi ? - Salaire.
01:19 - Ils sont trop bas encore. - Salaire, financement, salaire,
01:22 bureaucratie, je pense que ce sont les principaux obstacles.
01:24 - Donc, on a d'immenses qualités, mais on est encore trop emprisonnés
01:28 dans ce cadre un peu rigide avec des salaires pas au niveau des talents.
01:34 - Exactement.
01:35 - Donc, il y en a beaucoup que vous aimeriez avoir ?
01:37 - Oui, alors la Fondation Arc a pris une initiative,
01:40 elle a une initiative qui s'appelle "Leader en oncologie".
01:44 Elle essaye de faire venir des chercheurs confirmés
01:46 d'autres pays que la France et de les amener à s'installer en France.
01:50 - Comment vous faites ?
01:51 - Eh bien, d'abord, on met de l'argent sur la table.
01:53 C'est la première règle.
01:54 Et donc, on propose à l'arrivée de mettre un million cinq d'euros
01:59 sur la table pour les aider à s'installer.
02:01 On demande que l'institution qui les accueille
02:02 essaye de trouver un argent complémentaire pour mettre en face.
02:05 Et après, on se heurte à la négociation salariale,
02:08 puisque dans la fonction publique, on est dans un cadre extrêmement rigide.
02:11 Et pour attirer les grands talents, c'est une limite importante.
02:14 - Donc, il y en a, par exemple, que vous avez vus,
02:17 que vous auriez aimé garder, mais que vous avez laissé filer ?
02:19 - Absolument. Il y en a qu'on a sélectionnés,
02:20 qui donnaient s'installer en France.
02:21 - Par exemple, il y en a qui vous ont marqué ?
02:22 - Oui, oui. Par exemple, vous parlez d'un chercheur
02:24 qui s'appelle Jean-Christophe Marine, qui est en Belgique,
02:27 qui est un chercheur remarquable dans le domaine de la recherche sur le mélanome,
02:31 qui devait s'installer à Toulouse, et qui finalement a eu une contre-proposition
02:34 bien plus intéressante de la Belgique, et qui reste en Belgique.
02:38 - Et ça, il y a des fuites de talents comme ça, il y en a régulièrement ?
02:42 - On est sans arrêt dans ce genre de compétition,
02:45 et on perd des occasions assez régulièrement.
02:48 - Mais finalement, vous perdez des talents,
02:52 mais vous en gagnez d'autres avec les start-up, avec les biotech.
02:55 Petit à petit, vous allez travailler, vous allez être obligés de travailler ensemble
03:00 pour pouvoir faire avancer cette recherche ?
03:02 - Oui, tout à fait.
03:04 - Par exemple avec ICTOS.
03:06 - D'abord, tout n'est pas noir en France.
03:07 Il y a quand même des positions de chercheurs
03:10 à l'intérieur de l'Institut du Scénariste, etc.,
03:12 qui sont quand même des choses tout à fait remarquables,
03:14 et qui sont propres à notre pays.
03:16 Et puis, comme vous le disiez, évidemment,
03:18 les interactions avec les start-up,
03:20 et puis dans le domaine de la cancérologie,
03:23 d'ailleurs aussi, les liens de plus en plus importants avec les patients,
03:25 et avec les citoyens,
03:27 font partie des pistes de développement et des espoirs pour les années qui viennent.
03:30 - Justement, dans ces innovations pour nous accompagner dans notre santé,
03:34 on va découvrir une autre pépite dans la France bouge.
03:38 Cette pépite, ça s'appelle MyCharlotte,
03:40 c'est une start-up montpellierenne.
03:42 La France bouge, la pépite du jour.
03:46 - Alors, Charlotte, Charlotte Marre,
03:48 vous avez 43 ans, et vous,
03:50 tout part de votre propre histoire.
03:53 Vous avez eu un premier cancer à l'âge de 28 ans, c'est ça ?
03:56 - C'est ça.
03:57 - Suivi d'une récidive à 35 ans,
04:00 et lors du premier cancer, vous aviez suivi le parcours de soins à la lettre.
04:05 Mais au fil des années, vous vous êtes aperçue qu'il y avait des effets secondaires,
04:09 c'était pas totalement ce qui vous correspondait ?
04:11 - J'ai fait ce que font beaucoup de patients,
04:14 c'est-à-dire se dire, il y a un parcours médical,
04:17 il est très clair, il est très bien fait,
04:19 donc on a la chance d'avoir justement de la recherche,
04:22 d'avoir des molécules qui viennent sur le marché,
04:25 qui nous soignent,
04:26 des traitements qui sont difficiles, on va pas se mentir.
04:29 Mais je me suis dit, je fais ces traitements,
04:32 et puis je reviens à ma vie d'avant, ma vie normale, celle que je connais.
04:35 Et au fil des années, je me rends compte que,
04:38 finalement, j'ai toujours des problèmes cognitifs,
04:41 j'ai une fatigabilité qui reste importante,
04:44 tout un tas de choses qui font qu'une vie sociale, une vie active,
04:47 reste compliquée.
04:49 Des symptômes dépressifs qui se manifestent quand même de temps en temps,
04:52 mais de plus en plus souvent.
04:54 Et puis finalement, c'est seulement au moment de la récidive,
04:57 où tout de suite après le choc de l'annonce,
05:00 a suivi une pensée qui m'a énormément effrayée,
05:04 qui a été la suivante,
05:06 ça a été de me dire,
05:08 quelle chance, je vais pouvoir me mettre en pause,
05:10 je vais pouvoir arrêter tout ce que je suis en train de faire et prendre le temps pour moi.
05:12 Donc vous prenez les choses différemment là ?
05:14 C'est là où en fait il y a un déclic qui se fait,
05:16 parce que je me dis, mon Dieu, j'ai eu un premier cancer,
05:18 et finalement je me suis remise dans une situation où
05:21 tout va trop vite, ça ne me va pas,
05:23 et je vois bien qu'il y a des soucis que je n'ai pas résolus,
05:26 que je n'ai pas réussi à intégrer finalement cette expérience de vie
05:29 lors du premier cancer.
05:31 Donc vous êtes accompagnée, soutenue par votre mari,
05:34 vous vous dites tous les deux qu'il faut partager aussi
05:37 votre expérience, cette expérience du vécu face à la maladie,
05:40 avec des patients,
05:42 et donc vous vous êtes formée à Montpellier
05:45 pour devenir patiente expert ?
05:47 Oui, j'ai d'abord commencé par me former pour devenir
05:50 enseignante de la méthode Pilate,
05:52 ça a été une forme de reconstruction physique et psychologique pour moi.
05:54 Le souhait ensuite de pouvoir transmettre,
05:57 puisque le second cancer je l'ai vécu très différemment,
05:59 et c'est ça que je souhaite transmettre à d'autres personnes,
06:02 qu'on a souhaité mettre sous forme d'application,
06:04 donc mon mari s'est lui formé au code.
06:06 Donc votre mari se forme au code,
06:08 vous vous dites "moi je vais en faire quelque chose de cette épreuve,
06:12 je vais le transmettre à d'autres patientes",
06:14 et c'est comme ça que naît MyCharlot,
06:17 vous allez nous le raconter, c'est le moment du pitch,
06:19 vous êtes prêtes ?
06:20 Allez on y va, on vous écoute.
06:21 MyCharlot c'est une application à destination des personnes soignées
06:24 pour un cancer, pour les guider dans l'amélioration de leur qualité de vie,
06:27 aussi bien pendant qu'après leur traitement.
06:29 Donc il y a deux solutions, la première c'est une application gratuite,
06:32 déjà téléchargée par 6000 patients,
06:34 et qui propose du contenu d'informations et des activités pratiques
06:39 pour améliorer aussi bien le bien-être mental que physique.
06:42 C'est des exercices comme de la respiration, de la méditation,
06:45 de la mobilisation corporelle.
06:47 La seconde c'est un accompagnement personnalisé
06:50 qui va permettre aux patients d'être guidés par un patient partenaire,
06:54 c'est quelqu'un qui partage le vécu de l'expérience,
06:57 qui a été formé et qui va guider le patient pour identifier
07:00 ses difficultés, les solutions pertinentes
07:03 et les moyens de les mettre en œuvre durablement.
07:06 Ça c'est financé par les centres de soins,
07:08 et aujourd'hui on a déjà accompagné 600 patients
07:11 dans une quinzaine de centres de soins en France.
07:13 Aujourd'hui on prépare notre premier essai clinique
07:16 pour valider l'efficacité de notre démarche.
07:18 Merci, merci, moins d'une minute,
07:21 merci pour votre pitch Charlotte Marre.
07:23 Donc vous, vous travaillez avec les établissements de soins ?
07:26 Oui.
07:27 Ce sont eux qui vous payent ?
07:29 Exactement.
07:30 C'est ça le modèle économique qui est là-dessus ?
07:31 Oui, on a démarré dans un projet qui a vu le jour
07:34 au moment du premier confinement lié à la Covid-19,
07:37 la coalition Innovation Santé.
07:39 Donc c'est un collectif qui avait été monté
07:41 dans le domaine de la santé pour stimuler l'innovation.
07:44 Ça, ça nous a permis d'accélérer les développements
07:47 de notre plateforme, et donc, puisqu'on venait de lancer
07:51 MyCharlotte dans sa première version en octobre 2019,
07:54 la Covid est venue chambouler pas mal de choses,
07:56 et tous ces soins qu'on appelle les soins de support
07:58 n'étaient plus disponibles à l'hôpital.
08:00 Donc on a pu travailler directement avec
08:03 cinq laboratoires pharmaceutiques et une émanation
08:06 de l'Union Européenne pour développer notre plateforme
08:09 et donc accompagner des patients.
08:11 Donc concrètement ça donne quoi ?
08:13 L'idée c'est que le patient puisse être guidé
08:15 par l'application en fonction de son ressenti.
08:17 Donc c'est à travers des vidéos par exemple ?
08:19 Des vidéos, des audios, donc on travaille toujours
08:21 avec des médecins, alors on traite des sujets,
08:23 donc on a fait ça par exemple sur des sujets
08:25 plus compliqués à aborder avec son médecin,
08:27 par exemple l'incontinence, mais aussi la gestion
08:29 de la cicatrice ou les douleurs musculo-articulaires,
08:32 de façon à pouvoir comprendre les différents mécanismes
08:35 qui sont en jeu, et puis travailler avec des praticiens,
08:39 donc par exemple des kinésithérapeutes,
08:41 qui vont donner des exercices pratiques,
08:44 par exemple l'automassage d'une cicatrice
08:46 pour favoriser la souplesse de la cicatrice,
08:49 donc des choses très très concrètes,
08:51 de manière à ce que le patient petit à petit
08:53 s'autonomise, parce qu'il s'agit bien de ça,
08:55 on sait que maintenant de mieux en mieux,
08:58 c'est de plus en plus prouvé que les effets se poursuivent,
09:01 et donc on a besoin de continuer à travailler avec ça.
09:03 Or, on ne va pas prendre en charge un patient
09:06 durablement dans son centre de soins,
09:08 ce n'est pas possible, donc d'une façon ou d'une autre,
09:10 il faut que le patient puisse aussi aller vers
09:12 les ressources qui sont pertinentes pour lui.
09:14 Eric Solari, vous êtes oncologue,
09:17 et c'est à l'oncologue que je m'adresse,
09:19 quel regard portez-vous sur l'application MyCharlotte ?
09:22 Je pense que c'est une initiative formidable,
09:24 vous venez de dire énormément de choses
09:26 très importantes, et qui sont devenues
09:29 de vrais sujets, je dis devenues parce qu'en fait
09:31 vous avez raison, jusqu'à récemment
09:33 ce n'était pas vraiment pris en considération,
09:35 à partir du moment où le médecin avait fait son travail,
09:37 et la maladie était en réponse,
09:39 les choses étaient dites.
09:41 Maintenant il y a un vrai travail sur ce qu'on appelle
09:43 le survivorship, comment on vit après un cancer,
09:45 c'est vraiment un sujet de recherche en soi,
09:47 d'ailleurs le meilleur projet qu'on ait eu
09:49 l'année dernière au sein de la fondation
09:51 c'est le projet de quelqu'un qui s'appelle Gwenaëlle Mainviel,
09:53 qui est une chercheuse qui a travaillé sur le retour
09:55 au travail après le cancer, qui a fait vraiment un travail formidable,
09:57 et c'est un sujet très important,
10:02 il y a des cohortes maintenant de patientes
10:04 qui sont suivies après le cancer,
10:06 je pense qu'on a par exemple une cohorte de femmes
10:08 qui ont eu un cancer du sein, 12 000,
10:10 qui sont suivies en permanence pour essayer d'évaluer
10:12 à quel point elles récupèrent de la fatigue,
10:14 comment elles récupèrent tous les effets secondaires
10:16 que vous avez très bien décrits,
10:18 je vais pas y revenir,
10:20 et la question qui va se poser derrière,
10:22 c'est aussi comment on peut faire de la désescalade thérapeutique
10:24 dans certaines situations,
10:26 est-ce qu'on a besoin de traiter aussi fort tous les cancers,
10:28 est-ce qu'on peut par chez certains réduire un peu la pression,
10:30 de façon à ce que la qualité de vie après soit meilleure ?
10:32 - Ah oui, donc là aussi on retourne à cette médecine
10:34 individualisée, personnalisée.
10:36 - Voilà, de plus en plus précise.
10:38 - Si vous êtes parmi nous aussi, Charlotte,
10:40 c'est parce que vous avez des besoins,
10:42 c'est pour ça, parce que vous êtes dans la France Bourge,
10:44 aujourd'hui,
10:46 vous ne voyez pas encore très bien
10:48 quel est le modèle,
10:50 le modèle économique pour
10:52 votre application pour MyCharlotte,
10:54 donc on va demander conseil à Nathalie Carré,
10:56 qui est en charge de l'entrepreneuriat à la Chambre de Commerce et d'Industrie.
10:58 Bonjour Nathalie. - Bonjour Elisabeth,
11:00 bonjour tout le monde. - Donc Charlotte est parmi nous,
11:02 donc voilà fondée MyCharlotte,
11:04 elle cherche à développer sa notoriété,
11:06 on peut le dire comme ça, sa visibilité,
11:08 auprès de deux cibles, les patients d'une part,
11:10 mais aussi les hôpitaux,
11:12 pour financer les programmes d'accompagnement.
11:14 Nathalie, quelles petites pistes vous pourriez
11:16 lui suggérer ?
11:18 - Pour les patients, il y a trois prescripteurs possibles,
11:20 évidemment le corps soignant, médecin, infirmier,
11:22 pharmacien, etc. Le réseau,
11:24 les amis, les collègues avec le bouche et l'oreille,
11:26 et puis le moteur de recherche web,
11:28 alors on va commencer par le web. Votre solution est sur
11:30 une application, du coup il y a peu de
11:32 contenu sur le web, donc quand on cherche
11:34 soulager les effets secondaires du cancer
11:36 ou soins/supports/cancer, on ne vous trouve pas.
11:38 C'est donc peut-être le premier point à travailler,
11:40 du contenu sur votre site pour être
11:42 mieux référencé dans les moteurs de recherche et prouver
11:44 votre expertise. Pour les soignants
11:46 et les hôpitaux, il faudrait leur faciliter
11:48 la décision. Aujourd'hui, il y a quatre
11:50 applications un peu comme la vôtre, si j'ai bien cherché,
11:52 avec deux quand même qui se distinguent,
11:54 la vôtre et Résilience, qu'on a
11:56 également reçue à la France Bouche.
11:58 Alors les soignants comme les patients sont donc
12:00 confrontés à ces deux applications et laquelle
12:02 choisir ? La réponse est probablement
12:04 que les soignants devraient être partenaires des deux
12:06 applications, parce que même si vous visez le même but,
12:08 votre méthode est différente.
12:10 Du coup, vous pourriez déjà expliquer sur
12:12 votre site ce qui vous rassemble et vous différencie.
12:14 Ensuite, pourquoi pas une sorte
12:16 de groupement d'entreprises pour proposer aux
12:18 hôpitaux et aux centres de cancérologie un forfait pour
12:20 vos deux applications, car ils auront des
12:22 patients qui seront plus à l'aise avec une méthode
12:24 et d'autres avec l'autre. Donc pourquoi choisir
12:26 autant proposer la plus adaptée ?
12:28 Ce qui veut dire qu'il faut un forfait, un tarif acceptable,
12:30 mais à deux, vous avez plus de chances
12:32 de toucher plus de lieux et donc de développer
12:34 un chiffre d'affaires suffisant pour vos deux entreprises.
12:36 Réaction ?
12:38 Charlotte ?
12:40 Oui, alors, volontiers, merci beaucoup Nathalie.
12:42 Effectivement, il y a différents moyens
12:44 de développer la notoriété.
12:46 Là où Résilient, c'est plus
12:48 sur un outil de télésuivi.
12:50 Oui, non, vous, c'est un outil différent.
12:52 Et c'est pas tout à fait la même chose, effectivement,
12:54 parce qu'on n'est pas sur le médical.
12:56 Résilient, c'est sur le télésuivi.
12:58 Non, on ne pose pas de diagnostic,
13:00 on est vraiment sur l'accompagnement dans la qualité
13:02 de vie. Donc, il y a des choses qui nous
13:04 distinguent,
13:06 mais dans tous les cas, il est certain
13:08 que pour les patients,
13:10 c'est important de pouvoir trouver la solution
13:12 qui leur convient. Tout le monde n'a pas
13:14 envie d'utiliser une application.
13:16 D'abord, l'un des objectifs
13:18 qu'on a, et c'est aussi le cœur
13:20 de notre accompagnement, c'est de pouvoir s'appuyer sur ce qui
13:22 se fait en local, donc ce qui est
13:24 proposé au sein de l'hôpital, ce qui est proposé
13:26 par des associations. Et ensuite,
13:28 le patient, c'est d'abord une personne
13:30 qui doit intégrer la maladie dans
13:32 sa vie. Ça reste aussi
13:34 quelqu'un qui est un consommateur,
13:36 qui est un usager, qui sait ce qui est bon pour lui,
13:38 et donc qui sait faire des choix éclairés.
13:40 - Aujourd'hui, vous faites actuellement
13:42 un essai clinique, vous cherchez des financements, j'imagine ?
13:44 - Oui, on a un promoteur,
13:46 on cherche encore des financements
13:48 pour justement financer l'intervention,
13:50 donc l'accompagnement personnalisé,
13:52 et puis
13:54 on étoffe aussi avec des centres
13:56 investigateurs. - Alors Nathalie Carrec,
13:58 est-ce que vous pouvez lui conseiller, parce que les financements,
14:00 c'est aussi... voilà, vous savez faire.
14:02 - Alors, déjà,
14:04 vous n'êtes pas à l'abri quand même d'avoir des patients qui
14:06 acceptent de payer leur accompagnement et l'usage
14:08 de l'application, ou de participer financièrement
14:10 au développement de votre solution, par
14:12 simple générosité, donc profitez-en.
14:14 Ensuite, en faisant des recherches sur le web,
14:16 on voit que l'entreprise Roche est très, très présente
14:18 sur le sujet du cancer, et cette entreprise a une fondation
14:20 qui finance des initiatives
14:22 qui s'inscrivent
14:24 dans une démarche de démocratisation du numérique
14:26 en santé. - Donc vous seriez associée
14:28 à cette entreprise ? - En tout cas,
14:30 répondre à un de leurs appels d'offres éventuellement,
14:32 puisqu'ils font du mécénat. Et du coup, j'ai
14:34 fouillé ce sujet du mécénat du domaine de la santé,
14:36 il y a une chose qui revient souvent dans les axes
14:38 de financement des projets, c'est le "accessible
14:40 à tous". "Accessible à tous" ne veut pas
14:42 nécessairement dire "gratuit", c'est aussi
14:44 l'accès au numérique qui n'est pas nécessairement
14:46 un réflexe pour tout le monde, surtout quand il s'agit
14:48 évidemment d'un sujet aussi important que la santé.
14:50 Alors peut-être qu'il y a une voie un peu décalée
14:52 qui vous permettrait de toucher le plus grand nombre,
14:54 donc de répondre à cette exigence du "accessible
14:56 à tous" pour bénéficier de ces mécénats,
14:58 je pense aux collectivités. L'idée
15:00 est qu'elles vous servent de pivot pour relier votre
15:02 solution auprès des populations, par le magazine de
15:04 la ville, du village, par des réunions à la mairie,
15:06 par le pôle médical local, les infirmières, etc.
15:08 Pour les collectivités, c'est un moyen de
15:10 soutenir ces habitants, notamment
15:12 face aux pénuries de professionnels de santé,
15:14 et d'ailleurs peut-être qu'elles pourraient
15:16 aussi contribuer un peu financièrement à votre projet.
15:18 L'idée, c'est que MyCharlotte devienne
15:20 le bouclier bienveillant de toutes les personnes
15:22 atteintes de maladies chroniques, qui repousse
15:24 les souffrances et attire la sérénité et la paix
15:26 pour longtemps, même si ce n'est pas facile
15:28 tous les jours. - Merci Nathalie Carrevoux.
15:30 Vous tenez à rester,
15:32 Charlotte, autour du cancer,
15:34 à travers MyCharlotte. - Aujourd'hui,
15:36 on reste sur le cancer. Ce qu'on
15:38 n'ignore évidemment pas, je l'ai évoqué tout à l'heure,
15:40 c'est les différents
15:42 éléments auxquels vous allez être confrontés
15:44 par la suite. J'ai parlé de symptômes dépressifs.
15:46 Ça, c'est une réalité qui
15:48 touche vraiment énormément de patients.
15:50 Et puis,
15:52 on est, je pense, rarement une personne
15:54 qui arrive uniquement avec son cancer.
15:56 Il y a souvent bien d'autres histoires
15:58 qui sont, d'autres comorbidités
16:00 qui sont associées.
16:02 Donc, encore une fois,
16:04 une personne, elle arrive avec toute sa complexité,
16:06 avec toute son histoire, son parcours
16:08 de soins. Et le
16:10 Pilate vous a beaucoup aidé ?
16:12 - Ça m'a énormément aidé. J'ai trouvé ça fantastique
16:14 de pouvoir continuer finalement
16:16 à pratiquer cette méthode. Alors, je
16:18 l'ai pratiquée dans un cadre où j'étais avec des personnes
16:20 qui étaient très, très entraînées. Mais
16:22 c'est une méthode qui a été développée
16:24 dans un objectif de réhabilitation
16:26 physique. Et donc,
16:28 elle est très adaptable. Donc, l'idée, c'est
16:30 que c'est la méthode qui s'adapte à la personne et non
16:32 pas l'inverse. Et ça s'inscrit finalement aussi
16:34 dans le sens de la médecine plus personnalisée.
16:36 Encore une fois, une personne
16:38 arrive avec son histoire.
16:40 Et pouvoir l'individualiser
16:42 dans son traitement, c'est important.
16:44 - Vous restez avec moi tous les trois.
16:46 On vous retrouve demain
16:48 pour vos précieux conseils.
16:50 Vous restez avec moi parce que
16:52 là, on va découvrir encore une belle histoire
16:54 dans la France Bourge. Comment
16:56 retourner au travail
16:58 après le cancer.
17:00 - 13h48, travailler avec un cancer. Comment le dire à son patron ?
17:07 Le cancer et le retour au travail, ce n'est pas toujours simple.
17:09 simple alors cancer...