Aujourd'hui Marina nous fait entendre la musique du compositeur arménien Komitas (1869-1935) qualifié de "sauveur de la musique arménienne" puisqu'il a collecté et transcrit des chants populaires arméniens avant 1915, date du génocide.
Retrouvez toutes les chroniques musicales de Marina Chiche dans « C'est encore nous ! » sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-musicale-de-marina-chiche
#Musique #Arménie
Retrouvez toutes les chroniques musicales de Marina Chiche dans « C'est encore nous ! » sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-musicale-de-marina-chiche
#Musique #Arménie
Category
😹
AmusantTranscription
00:00 Ma chère Marina Chiche, la voix de l'Arménie me semble-t-il.
00:02 Une voix de l'Arménie.
00:03 C'est pas ?
00:04 Et oui, aujourd'hui je vais vous faire voyager en musique.
00:09 Au cœur de l'âme arménienne.
00:11 Écoutez.
00:12 C'est parti.
00:28 C'est parti.
00:53 C'est parti.
01:20 Cette mélopée sur la corde grave, c'est la mélodie d'une chanson intitulée Karong
01:34 du compositeur arménien Komitas.
01:36 Karong, ça veut dire la grue, qui vole, symbole de tristesse, de nostalgie et de mal du pays.
01:42 Née en 1869 de parents arméniens en Turquie, Komitas est orphelin très jeune.
01:49 Remarqué par sa très belle voix, il est envoyé à l'église où il trouve sa vocation
01:54 comme prêtre et comme musicien.
01:56 Après des études de musicologie à Berlin, de retour au pays, on est au tout début du
02:01 XXe siècle, il se consacre à la musique folklorique locale.
02:04 Il se rend dans de nombreux villages où il demande à des paysans de chanter pour lui.
02:09 Ainsi, il collecte et transcrit plus de 3000 morceaux.
02:12 Des miniatures qui s'écoutent comme autant de cartes postales d'Arménie, tantôt profondes
02:17 et religieuses, tantôt douces ou dansantes.
02:20 *Karong*
02:34 Komitas invente une notation musicale spéciale, il harmonise les mélodies et bâtit ainsi
02:40 une véritable tradition nationale.
02:42 L'histoire de Komitas coïncide avec l'histoire du peuple arménien puisque le Dimanche Rouge,
02:47 le 24 avril 1915, il est arrêté à Constantinople avec plusieurs centaines d'autres intellectuels
02:53 arméniens et il est déporté.
02:55 *Karong*
02:58 Komitas est finalement libéré pour des raisons peu claires, sans doute parce qu'il enseignait
03:03 le piano au fils de l'un des leaders turcs.
03:05 Traumatisé par ce qu'il a vu, il sera brisé à jamais, d'autant qu'à son retour de déportation
03:10 il retrouve son appartement, sans dessus dessous, et sa précieuse collection de chansons dévastées.
03:15 En 1919, il est interné, puis transféré dans un asile à Paris où il vécut jusqu'en 1935.
03:21 On peut dire que Komitas a sauvé in extremis une tradition orale qui aurait été perdue
03:26 sans lui.
03:27 Il s'est ainsi fait la voix de son peuple.
03:30 Alors aujourd'hui, je vous propose d'écouter Chouchigi, une de ses chansons dans une transcription
03:35 pour quatuor à cordes du violoncelliste Sergay Aslamazyan.
03:39 Chouchigi, c'est Chouchik, le diminutif du prénom arménien Chouchan, une musique d'une
03:45 douce mélancolie où le sourire se dessine avec des larmes dans les yeux.
03:49 *Chouchik, Chouchik*
03:52 *Chouchik, Chouchik*
03:54 *Chouchik, Chouchik*
03:57 *Chouchik, Chouchik*
03:59 *Chouchik, Chouchik*
04:02 *Chouchik, Chouchik*
04:05 *Chouchik, Chouchik*
04:07 *Chouchik, Chouchik*
04:10 *Chouchik, Chouchik*
04:12 *Chouchik, Chouchik*
04:15 *Chouchik, Chouchik*
04:18 *Chouchik, Chouchik*
04:20 *Chouchik, Chouchik*
04:22 *Chouchik, Chouchik*
04:38 ...
04:48 ...
04:58 ...
05:09 ...
05:19 ...
05:29 ...
05:39 ...
05:43 ...
05:53 ...
06:03 ...
06:13 ...
06:30 ...