Cannabis: Attention au risque de cancer du poumon
- l’année dernière
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https://gotopnews.com/post/1612224
La fumée joint contient autant de substances cancérigènes connues que la fumée tabac. Fumer cannabis est un facteur risque majeur du cancer poumon, notamment chez les moins de 50 ans, s'alarment les pneumologues réunis le week-end dernier au 27e congrès pneumologie francophone à Marseille. Plusieurs études présentées en avant-première à cette occasion révèlent un phénomène qui a surpris les spécialistes. "Globalement, le nombre de cancers du poumon diminue en raison de la baisse du tabagisme ces dernières décennies, mais il reste stable chez les jeunes, donc on soupçonnait le cannabis d'y contribuer", explique Pauline Pradère, pneumologue à l'hôpital. Marie-Lannelongue au Plessis-Robinson . On a constaté que les fumeurs de joints déclaraient un cancer beaucoup plus tôt que les autres Hugues Morel, président du CPHG La première étude, baptisée KBP 2020, a concerné près de 9 000 patients diagnostiqués en 2020 dans 82 hôpitaux publics, soit 20 % des cancers broncho-pulmonaires déclarés cette année-là en France. Cet état lieux la population atteinte, organisé par le Collège Pneumologues Hôpitaux Généraux et financé par une dizaine de laboratoires pharmaceutiques ainsi que associations, fait suite aux précédentes éditions 2000 et 2010. Si l'on tient compte du cannabis, on constate que fumeurs de joints déclarent un cancer beaucoup plus tôt que autres, à 53 en moyenne, contre 68 ans chez fumeurs de tabac seuls et 73 chez non-fumeurs. », indique Hugues Morel, chef service de pneumologie du CHR d'Orléans et président CPHG. Ce cancer signalé plus tôt chez des patients fumeurs cannabis a également été observé dans une étude plus modeste présentée au congrès par le service de pneumologie du CHU Tours. Avant cela, en 2020, une enquête menée auprès de jeunes opérés d'un cancer du poumon primitif entre 2018 et 2020 dans trois hôpitaux d'Île-de-France avait déjà surpris. "Parmi les 77 patients moins de 50 ans, 43% fumaient du cannabis avec leur tabac, 34% seulement du tabac, et 23% étaient des non-fumeurs, ce qui suggère un risque accru cancer lié au cannabis", précise le Dr Pradère, qui a piloté l'étude. Plusieurs facteurs contribuent à la toxicité particulière du joint de cannabis. Sa fumée contient autant de substances cancérigènes avérées que celle du tabac. Mais le scellé étant sans filtre, ces substances toxiques passent directement dans les poumons, l'équivalent de trois cigarettes selon les analyses. Ils arrivent également dans les bronches à une température plus élevée que celles de la cigarette, ce qui augmente leur effet irritant. "Facteur aggravant, leur dépôt dans les poumons est augmenté par l'inhalation profonde et la rétention de fumée que pratiquent les fumeurs réguliers pour un effet psychoactif maximal", ajoute Pauline Pradère. Mais même avec cette toxi
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La fumée joint contient autant de substances cancérigènes connues que la fumée tabac. Fumer cannabis est un facteur risque majeur du cancer poumon, notamment chez les moins de 50 ans, s'alarment les pneumologues réunis le week-end dernier au 27e congrès pneumologie francophone à Marseille. Plusieurs études présentées en avant-première à cette occasion révèlent un phénomène qui a surpris les spécialistes. "Globalement, le nombre de cancers du poumon diminue en raison de la baisse du tabagisme ces dernières décennies, mais il reste stable chez les jeunes, donc on soupçonnait le cannabis d'y contribuer", explique Pauline Pradère, pneumologue à l'hôpital. Marie-Lannelongue au Plessis-Robinson . On a constaté que les fumeurs de joints déclaraient un cancer beaucoup plus tôt que les autres Hugues Morel, président du CPHG La première étude, baptisée KBP 2020, a concerné près de 9 000 patients diagnostiqués en 2020 dans 82 hôpitaux publics, soit 20 % des cancers broncho-pulmonaires déclarés cette année-là en France. Cet état lieux la population atteinte, organisé par le Collège Pneumologues Hôpitaux Généraux et financé par une dizaine de laboratoires pharmaceutiques ainsi que associations, fait suite aux précédentes éditions 2000 et 2010. Si l'on tient compte du cannabis, on constate que fumeurs de joints déclarent un cancer beaucoup plus tôt que autres, à 53 en moyenne, contre 68 ans chez fumeurs de tabac seuls et 73 chez non-fumeurs. », indique Hugues Morel, chef service de pneumologie du CHR d'Orléans et président CPHG. Ce cancer signalé plus tôt chez des patients fumeurs cannabis a également été observé dans une étude plus modeste présentée au congrès par le service de pneumologie du CHU Tours. Avant cela, en 2020, une enquête menée auprès de jeunes opérés d'un cancer du poumon primitif entre 2018 et 2020 dans trois hôpitaux d'Île-de-France avait déjà surpris. "Parmi les 77 patients moins de 50 ans, 43% fumaient du cannabis avec leur tabac, 34% seulement du tabac, et 23% étaient des non-fumeurs, ce qui suggère un risque accru cancer lié au cannabis", précise le Dr Pradère, qui a piloté l'étude. Plusieurs facteurs contribuent à la toxicité particulière du joint de cannabis. Sa fumée contient autant de substances cancérigènes avérées que celle du tabac. Mais le scellé étant sans filtre, ces substances toxiques passent directement dans les poumons, l'équivalent de trois cigarettes selon les analyses. Ils arrivent également dans les bronches à une température plus élevée que celles de la cigarette, ce qui augmente leur effet irritant. "Facteur aggravant, leur dépôt dans les poumons est augmenté par l'inhalation profonde et la rétention de fumée que pratiquent les fumeurs réguliers pour un effet psychoactif maximal", ajoute Pauline Pradère. Mais même avec cette toxi