Manuel Bompard, député et coordinateur de LFI, est l'invité de BFM politique ce dimanche.
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00:00 Parmi les actions qui se poursuivent depuis la journée de mobilisation du jeudi 19, il y a ce qu'on appelle les actions Robin Desbois.
00:06 Est-ce que vous soutenez ces mouvements de gratuité, notamment d'énergie, qui sont mis en place par certains membres de la CGT ?
00:13 Je les soutiens totalement et pleinement.
00:15 Les organisations syndicales qui aujourd'hui décident de faire en sorte que le gaz soit gratuit ou moins cher dans les quartiers populaires,
00:24 auprès de certains artisans, auprès de certaines petites entreprises, c'est une mesure qui est une mesure de justice sociale que je soutiens totalement.
00:31 Et le gouvernement, plutôt que de s'indigner ou de pointer du doigt ceux qui s'engagent dans ce type de démarche,
00:36 devrait se poser la question de savoir pourquoi les organisations syndicales sont obligées de faire ce que le gouvernement n'est pas capable de faire,
00:41 c'est-à-dire faire en sorte de faire baisser le prix de l'énergie pour les catégories populaires et les petites et moyennes entreprises.
00:46 Il n'y a pas de risque que vous la tenteriez, M. Gompard, que ce soit coupé chez ceux qui s'opposent à la réforme et que ce soit mis gratuit chez ceux qui sont proches de la CGT ?
00:51 Mais ça, pour l'instant, ce n'est pas le cas, non ?
00:54 Il y a eu des premières coupures décidées par la CGT, notamment dans une permanence d'une parlementaire, La République En Marche.
01:00 Il y a une sorte de division du Front syndical là-dessus. La CGT soutient, la CFDT, Laurent Berger, dit "moi, je n'en veux pas".
01:05 Quelle est votre position précise sur le fait de couper l'électricité chez les parlementaires qui soutiennent la réforme des retraites ?
01:11 Ma position est très claire et très précise.
01:14 Quand des salariés décident d'utiliser des moyens d'action contre cette réforme des retraites,
01:17 à partir du moment où ce ne sont pas des moyens d'action qui sont des moyens d'action violents, je les soutiens.
01:22 Non mais c'est illégal de couper l'électricité dans une permanence de façon unilatérale pour des raisons idéologiques.
01:26 Mais vous savez, c'est illégal aussi de mettre le gaz ou l'énergie gratuite pour des petits artisans ou pour des quartiers particulaires.
01:34 Vous voyez bien que l'impact n'est pas exactement le même. Je veux dire que vous ne cessez, M. Gompard, de condamner à raison quand une permanence de vos parlementaires
01:42 sont prises à partie, quand il y a des actions qui ne vous conviennent pas. Mais là, vous dites que si on coupe l'électricité, c'est OK.
01:49 Vous faites un amalgame qui est assez mal approprié, je vais être poli.
01:55 Ce n'est pas violent de couper l'électricité chez quelqu'un ?
01:58 Non, ce n'est pas violent de couper dans une permanence parlementaire pendant une heure l'électricité.
02:03 Franchement, si vous trouvez ça violent, je pense qu'on a une légère divergence sur ce que veut dire la violence.
02:09 Par contre, attaquer une permanence parlementaire, la mûrer, s'en prendre à la vitrine, écrire des tags racistes pour autisme...
02:17 Donc il n'y a pas de protection des élus républicains qui font la loi, qui sont vos collègues parlementaires ?
02:21 Bien sûr qu'il faut les protéger. Cherchez pas à faire passer pour des actes de violence, des actes symboliques, qui sont des actes de coupure d'électricité s'ils ont lieu.
02:30 Donc ce n'est pas moi qui en suis responsable. Vous me posez la question.
02:32 Non, mais vous les soutenez.
02:33 En tout cas, je ne les condamne pas.