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Yves Buisson, épidémiologiste et président de la cellule Covid-19 de l'académie nationale de médecine, est l'invité de BFM story ce samedi afin de réagir aux mesures allégées de lutte contre le Covid-19. À  partir du 1er février, les personnes testées positives ne seront plus obligées de s'isoler. 

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Transcription
00:00 Ce sont des mesures tout à fait attendues, tôt ou tard, elles allaient venir,
00:05 je ne savais pas qu'elles allaient venir si tôt, mais c'est très bien.
00:08 Elles sont parfaitement cohérentes avec la situation épidémiologique actuelle.
00:12 Comme cela a été dit, la 9e vague est en phase de déclin, même en fin de phase de déclin.
00:18 On se retrouve avec des niveaux inter-épidémiques,
00:22 qui sont avec une circulation du virus qui est au plus bas niveau.
00:26 Donc effectivement, le moment est bien choisi pour lever ces mesures,
00:30 qui de toute façon n'étaient plus appliquées depuis longtemps.
00:32 Ces mesures avaient pour but, à la phase initiale de la pandémie,
00:36 d'interrompre la transmission de personne à personne.
00:40 Il y avait toutes les mesures barrières, le port du masque, etc.
00:44 Et puis il y avait l'injonction "tester, tracer, isoler".
00:47 Ces mesures "tester, tracer, isoler", elles n'ont jamais été parfaitement appliquées
00:51 parce qu'elles reposent toujours sur le volontariat, la bonne volonté des gens.
00:55 Et puis depuis quelques mois, elles n'étaient plus du tout appliquées.
00:59 Donc, ça ne changera pas grand-chose.
01:02 Mais enfin, ça enterrine le fait que finalement,
01:05 ces mesures n'ont plus beaucoup d'intérêt.
01:07 Le but, ce n'est plus d'interrompre la circulation, parce que le virus circule toujours.
01:12 Il faut le laisser circuler maintenant dans une population
01:14 qui a un bon niveau d'immunité collective.
01:16 Mais ce qu'il faut surtout, c'est insister sur la vaccination des personnes à risque,
01:21 des personnes vulnérables, parce qu'on s'est déjà rendu compte
01:24 qu'il n'y a que entre 20 et 25% de ces personnes,
01:26 personnes âgées, personnes porteuses de comorbidités,
01:30 qui ont entretenu leur immunité vaccinale par les rappels.
01:33 Et ça, c'est un effort à faire parce que le virus continue de circuler.
01:36 Il y aura peut-être effectivement de nouvelles vagues.
01:39 Donc, il faut se préparer, protéger les plus faibles et les plus vulnérables d'entre nous.
01:43 – Professeur Yves Buisson, de ce qu'on comprend,
01:47 on entre donc dans une phase dite "endémique" pour ce virus.
01:52 Ça veut dire que chaque année, on va avoir des campagnes
01:55 qui vont cibler particulièrement les personnes les plus fragiles ?
01:59 – Je dirais qu'on va entrer.
02:01 On n'est pas encore totalement, on ne peut pas encore dire qu'on est en phase endémique.
02:05 On est entre les deux, à la fin de la pandémie probablement,
02:09 mais on sera en phase endémique quand le virus ne circulera plus toute l'année.
02:13 Il circulera comme le virus grippal,
02:17 c'est-à-dire avec une recrudescence épidémique en saison hivernale.
02:22 Je pense qu'on aura ce genre de schéma, mais on n'y est pas encore.
02:27 Et effectivement, il faudra à ce moment-là se protéger chaque année
02:31 par une vaccination comme on fait pour la grippe.
02:34 Et peut-être disposerons-nous alors de vaccins combinés grippe + Covid
02:39 afin d'éviter de multiplier les rendez-vous.

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