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Transcription
00:00 J'ai vécu en tant que gay dans les quartiers populaires.
00:03 Les médias ont caractérisé ces territoires comme des enfers gays.
00:06 Déjà, ça ne correspondait pas spécialement à mon expérience.
00:09 Oui, pour certains, le coming out est difficile.
00:11 Tant parce que dans l'espace, les gens se connaissent tous,
00:14 parce qu'il y a la famille, parce qu'il y a la religion.
00:17 Si je ne le cite pas, on va me dire que ce n'est pas bien.
00:19 On nous montre des images de reportages où les gens se font tabasser
00:22 et ça circule sur Snapchat.
00:23 Ne nions pas, ça existe et je le répète,
00:26 les gens que je rencontre me le racontent.
00:28 Néanmoins, il y en a aussi ailleurs.
00:31 Je faisais un entretien, la personne me dit
00:33 "C'est marrant, tu ne fais pas trop gay, ça a dû être simple pour toi."
00:36 Alors que moi, j'ai l'impression que je fais très gay,
00:37 je porte des boucles d'oreilles, parfois j'ai des colliers.
00:39 C'est ça aussi un cliché qu'on a sur ça.
00:41 Il n'est pas blanc et en plus pas folle, du coup ça a dû être correct.
00:44 Ça m'a quand même toujours ennuyé, et ça je pense depuis tout jeune,
00:47 qu'on parle mal de ces espaces.
00:48 On va finalement utiliser la cause LGBT pour stigmatiser ces territoires,
00:53 qui sont déjà stigmatisés pour plein d'autres raisons.
00:55 Les seules personnes que ça sert, c'est qui sait,
00:58 c'est l'extrême droite en France.

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