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00:00 la crise, on dit beaucoup que la France est en crise, mais quand on regarde les chiffres du chômage,
00:04 on se dit que tout ne va pas si mal finalement, et cela pose un certain nombre de questions Christophe.
00:08 - On nous prédisait l'apocalypse économique et pourtant rien ne se passe,
00:11 l'immobilier résiste, les grands groupes comme LVMH annoncent des profits records, la bourse est entrée en lévitation, le CAC 40 a franchi la barre des 7000 points hier,
00:19 oublié la guerre en Ukraine, l'inflation et la remontée des taux d'intérêt, même l'emploi se porte bien,
00:25 114 000 chômeurs de moins au quatrième trimestre l'an dernier, faut-il y voir un lien avec la hausse des radiations Barthélémy Philippe ?
00:30 - Oui on peut dire qu'ils sont liés, mais seulement en partie, Pôle emploi a radié en moyenne
00:34 53 000 chômeurs par mois entre octobre et décembre
00:38 2022, le plus souvent pour avoir manqué une convocation, un chiffre qui concerne les catégories A, B et C, donc les chômeurs sans
00:46 activité et en activité réduite, et qui abondit de 10% sur un trimestre,
00:51 au point que Pôle emploi est soupçonné de faire baisser
00:54 artificiellement le chômage, ce que dément Paul Bazin, directeur général adjoint de l'opérateur.
01:00 - Notre travail c'est accompagner vers l'emploi, ce n'est certainement pas de radier, une radiation ça veut pas dire qu'on est radié à vie,
01:06 notre conviction c'est que ces radiations sont une explication
01:09 marginale de l'évolution des chiffres du chômage.
01:12 Et c'est vrai que la radiation n'est que le quatrième motif de sortie des listes de Pôle emploi,
01:17 environ 10% du total, pour autant la hausse ne doit rien au hasard parce que l'opérateur
01:22 multiplie les contrôles à la demande du gouvernement, il y en a eu 500 000 en 2022 contre
01:27 400 000 en 2019, avant la crise sanitaire.
01:30 Barthélémy Philippe du service économie d'Europe