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00:00 On va faire ce qu'on appelle une préparation bouchère.
00:01 Mais en fait, bon, là, on est sur de la viande vraiment jaune, invariée.
00:04 Voilà donc l'état de la viande.
00:08 Elle est maintenant prête à être broyée dans la masse.
00:12 Dans le broyeur.
00:16 Et ça va devenir donc de la chipolata parce qu'on va l'épicer.
00:21 Voilà les épices.
00:22 Donc, on le verse dedans comme ceci.
00:25 C'est que tout simplement le goût, les épices vont remporter sur le goût.
00:30 Amère et sur le goût poisseux de la viande.
00:34 Et donc, le tour est joué.
00:36 Alors, Laurent, vous avez même évoqué une anecdote qui a beaucoup fait rageur
00:41 sur les réseaux sociaux et concerné les familles musulmanes ou juives
00:44 qui peuvent être piégées.
00:45 Si, par exemple, elles achètent de la viande de bœuf en supermarché.
00:47 Vous avez parlé qu'il peut y avoir du porc.
00:52 Oui, tout à fait.
00:52 C'est à dire que dans la machine à hacher, j'ai rencontré souvent des bouchers
00:56 qui ont fait préparer le matin les chipolatas parce qu'il n'y en avait plus en rayon,
01:02 parce qu'il fallait les faire.
01:03 Et puis après, ils faisaient le fil américain.
01:04 Donc, le fil américain, sans nettoyer l'entonnoir, sans nettoyer le matériel.
01:10 Et il passait, donc il y avait du porc dans le fil américain.
01:13 Il passait tout simplement le bœuf.
01:15 On mettait la sauce américaine et ça roulait.
01:17 Je disais tout le temps, les gars, faites attention.
01:20 Les musulmans ne mangent pas de porc.
01:22 C'est un crime.
01:25 Mais voilà, on en était là.
01:27 On en est là.
01:28 - Laurent, est-ce que vous pouvez rappeler,
01:30 je vous avais dit en quelques mots la dernière fois,
01:32 sur la viande en grande distribution ?
01:33 - Sur ? Pardon ?
01:34 - Sur la viande en grande distribution, les conditions de la viande,
01:38 de la viande qu'on mange en grande distribution, quelle est la qualité de la viande ?
01:41 - La qualité de la viande, déjà en grande distribution,
01:43 ils trompent déjà le client souvent en vendant de la viande allemande
01:48 qui vient du Royaume-Uni, d'Allemagne, de Pologne.
01:52 - De la vie de Pologne aussi, oui.
01:53 - Voilà, voilà.
01:54 Et on les vend en viande française, en limousine, en aquitaine.
02:00 Mais j'avais l'ordre de mes supérieurs hiérarchiques
02:05 de dire que c'était de la viande française.
02:08 Et puis la viande, malheureusement, comme j'ai dit, la remballe,
02:13 la remballe, je n'en finissais plus,
02:16 que je faisais tous les matins le parage de la viande,
02:20 les morceaux de viande qui étaient restés au frigo pendant 15 jours.
02:23 Eh oui, on en est là, des bavettes qui reprenaient des rayons
02:27 et qui ont mariné et qui reprenaient 5 jours de vie grâce à une nouvelle DLC.
02:31 - J'ai un pote qui me dit, qui est un frère boucher, qui dit
02:34 "si tu as toute cette viande non vendue qui reste dans ton frigo,
02:36 c'est toi qui ne sais pas gérer ton stock et qui en commode beaucoup trop aussi."
02:39 - Alors je vais répondre, je vais lui répondre tout de suite.
02:41 Moi, je suis simple, boucher.
02:42 J'étais là pour exécuter les ordres.
02:46 Excusez-moi, tous les bouchers ne sont pas des salauds.
02:48 Ce n'est pas ce que je veux dire.
02:50 Mon beau frère Philippe a été bouché toute sa vie.
02:52 - Philippe Boucher.
02:53 - Non, mais il était bouché.
02:55 Il était... J'ai un artisan.
02:56 Mon beau frère Philippe, j'ai un artisan.
02:59 - Ma tante Hélène aussi.
03:00 - Non, mais pour vous dire...
03:01 Mais non, mais moi, j'étais là pour, dans la grande surface,
03:05 pour exécuter les ordres.
03:07 Et il n'y a pas un chef, j'ai bien dit pas un chef
03:11 avec qui je n'ai pas fait de la ramballe et de la saloperie.
03:14 Il n'y en a pas un.
03:16 Et c'est pour ça que j'ai écrit...
03:17 - 30 ans de saloperie.
03:18 Toi, 30 ans de saloperie.
03:21 Alors, il y a Mickaël qui est avec nous.
03:23 Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui disent
03:25 que la viande de supermarché est dangereuse ?
03:27 - Je pense que ça fait 20 ans qu'ils n'ont pas mis les pieds
03:29 dans un supermarché.
03:30 - Vous, vous avez travaillé pendant longtemps
03:31 dans la grande distribution ?
03:32 - Alors, je suis issu de l'artisanat,
03:35 donc boucherie traditionnelle.
03:36 Les petits bouchers de quartier, de petits villages.
03:40 Et suite à ça, après, j'ai fait toute ma carrière
03:42 en grande surface.
03:43 Donc du début, employé en boucherie.
03:46 Ensuite, second, chef boucher, manager, manager 1, 2, 3, 4.
03:50 - Bien sûr.
03:51 Et les pratiques qu'il énonce,
03:53 je dis pas qu'ils n'ont pas existé,
03:55 mais dans les années 80, 90...
03:57 - Vous avez travaillé dans quelle année ?
04:00 - Attendez, attendez.
04:01 - Laurent, vous avez travaillé dans quelle année ?
04:02 - J'ai eu mon CAP en 87.
04:04 Moi, j'ai travaillé dans les années 80
04:07 et j'ai travaillé dans les années, les dernières années.
04:09 - Vous avez terminé en quelle année ?
04:11 - Comment ? J'ai terminé au mois de mai.
04:13 J'ai été viré pour fou.
04:14 - Ah d'accord, donc 2022.
04:15 - Oui, oui, oui.
04:16 - Attendez, attendez.
04:17 Attendez, Cyril.
04:19 J'ai mes feuilles de salaire,
04:20 parce qu'on me dit que boucher, ça gagne pas 1350 balles.
04:24 Non, non, non, non, non.
04:25 J'ai les preuves, j'ai les preuves.
04:27 J'ai mes contrats de travail.
04:29 J'ai des attestations,
04:31 des attestations d'employés de supermarché, monsieur,
04:35 qui venaient et je disais,
04:37 "Signez-moi ce putain de papier.
04:39 On va mettre quelqu'un sous le carreau."
04:41 Et l'affaire Buitoni, ça m'a tué.
04:44 Parce qu'il y a des gosses qui sont morts.
04:46 C'est 3 millions, monsieur, d'intoxication.
04:49 - Oui.
04:50 - C'est plus de 60 décès.
04:51 - Mais c'est pas la grande distribution Buitoni.
04:54 Ça reste quand même l'industrielle.
04:55 On est quand même encore sur un autre niveau.
04:57 - Je m'excuse, je suis un passionné.
04:58 C'est mon cœur qui parle.
05:00 - Mais pas en parlant comme ça.
05:01 Je suis désolé.
05:02 Pas en parlant comme ça.
05:03 - Vous êtes certainement quelqu'un de bien.
05:05 Vous faites peut-être votre travail...
05:07 - Vous avez dit tous les chers bouchers,
05:08 donc je me sens un peu concerné.
05:09 Et je peux vous garantir qu'à l'heure actuelle,
05:11 avec ces agissements-là qui ont eu lieu,
05:13 on est tellement contrôlés en interne, en externe.
05:16 C'est infaisable.
05:17 Avec les DLC, les comptes à matière
05:20 et tout ce qui va avec, c'est aujourd'hui infaisable.
05:22 Je dis pas qu'il y a des gens qui ne le font pas.
05:24 - Mais vous vous rendez compte de ce que vous dites.
05:25 - Ils n'essayent pas.
05:26 - Mais vous vous rendez compte,
05:27 les contrôles sont internes, monsieur.
05:29 - Internes ?
05:30 - C'est des contrôles internes.
05:31 - Ils sont primés dessus.
05:32 Vous croyez qu'aujourd'hui,
05:33 Edouard Leclerc a tout intérêt
05:34 à ce qu'il y ait un scandale alimentaire
05:35 dans un Leclerc ou dans un Super U ?
05:36 Le mec, il perd sa chemise.
05:38 - En intermarché.
05:39 - En intermarché, ça change rien.
05:40 - Mais ils n'ont aucun intérêt à faire ça.
05:43 Ils risquent beaucoup plus à perdre
05:45 s'il y a un scandale que de serrer les mecs
05:46 pour que ça se passe correctement.
05:48 Et aujourd'hui, les bouchées modernes
05:49 ne sont plus de cet accavadia.
05:51 Je suis désolé.
05:52 - Pour vous, il a arrêté en mai 2022.
05:53 Pour vous, ce qu'il raconte aujourd'hui,
05:57 la viande en grande distribution,
05:58 les téléspectateurs qui l'ont gagne
06:00 peuvent l'acheter les yeux fermés.
06:01 Tout va bien.
06:02 - Je pense qu'il faut choisir son enseigne,
06:04 choisir son boucher, son équipe et tout ça.
06:05 Mais ce que ce monsieur-là donne
06:08 en image complète de la grande distribution
06:10 et du métier boucher,
06:12 et chef boucher, c'est aussi un métier,
06:14 mais il faut arrêter.
06:15 On n'est déjà plus très nombreux.
06:16 C'est un métier qui est en train de mourir.
06:17 - Pourquoi vous n'êtes plus très nombreux ?
06:18 - Et aujourd'hui, on entend encore ça.
06:19 - Pourquoi vous n'êtes plus très nombreux ?
06:20 Moi, j'ai formé des apprentis, monsieur.
06:21 Les gosses, ils étaient dégoûtés.
06:22 Ils travaillaient pour pot de balle.
06:23 Et on les prenait pour des cons.
06:24 - Ça, c'est encore un autre sujet.
06:25 Le salaire, c'est encore un autre sujet.
06:26 Là, on parle de réalité de viande.
06:27 C'est un métier.
06:28 Et je pense qu'il y a des bouchers
06:29 qui gagnent très bien leur vie.
06:30 - Mais vous n'êtes pas payés.
06:31 C'est des heures interminables.
06:32 Et vous n'êtes pas payés.
06:33 Mais les gosses,
06:34 ils veulent faire ce métier-là.
06:35 - 36h45, comme tout le monde.
06:36 - Alors après, bon,
06:37 il y a plein de bouchers qui acquiescent mes dires
06:38 et qui me disent...
06:39 - Et qui dit qu'il y a plein de bouchers qui acquiescent rien du tout
06:40 de ce que vous racontez aussi.
06:41 - Alors, Gilles.
06:42 - Oui, Laurent.
06:43 J'ai une petite question en fait.
06:44 - Oui, allez-y.
06:45 - Je vais vous la donner.
06:46 - Je vais vous la donner.
06:47 - Je vais vous la donner.
06:48 - Je vais vous la donner.
06:59 - Vous venez d'expliquer et on le sent que vous êtes un passionné.
07:02 - Je suis un passionné.
07:03 - Est-ce que vous n'êtes pas surtout passionné de buzz ?
07:05 Je m'explique.
07:06 - Mais Gilles...
07:07 - Je m'explique.
07:08 Vous avez un très beau parcours.
07:10 Vous avez été candidat de télé-réalité, je crois.
07:13 - On y va.
07:14 - On y va ?
07:15 - Là, je vous attends.
07:16 - Il a été candidat dans "L'amour est aveugle".
07:17 - Ah, je croyais dans "L'amour est de la viande".
07:18 - Vous êtes comédien, vous êtes animateur, vous êtes aussi voyant.
07:27 D'ailleurs, votre...
07:28 - Non, mais laissez-moi juste finir.
07:29 - Là, il est en train de boire, qu'il va te mettre sa merguez dans la gueule.
07:31 - Votre dernière prédiction, c'est d'ailleurs qu'on va être anéanti par un virus mortel
07:34 en 2023.
07:35 Donc, j'espère que vous vous trompez.
07:36 - Non, je ne vous ai pas dit ça.
07:37 - Je l'ai lu, donc voilà.
07:38 Beaucoup de gens vous parlent, de gens célèbres vous parlent.
07:41 Est-ce que vous ne cherchez pas désespérément le buzz ?
07:44 Et est-ce que donc, si tel est le cas, vous ne tapez pas sur les bouchers pour faire vendre
07:50 votre livre, qui d'ailleurs, depuis votre passage ici, est en hausse exponentielle ?
07:54 - Oui, il était en hausse dès le début.
07:55 - D'accord.
07:56 - Parce que vous n'êtes pas les premiers.
07:57 - Est-ce que votre métier, ce n'est pas le buzz ?
07:58 - OK, d'accord, je vous réponds.
07:59 - Oui.
08:00 - Est-ce que je pourrais répondre ?
08:01 - Avec plaisir.
08:02 - Déjà, déjà, Cyril, je vous demande de ne pas me couper la parole.
08:04 Est-ce que vous avez lu...
08:06 Est-ce que vous avez...
08:07 - Les gars, ça va te garder pendant combien de temps ?
08:10 - Non, mais...
08:11 - Non, mais...
08:12 - Est-ce que vous avez lu mon livre ?
08:13 - Ça, il ne reviendra pas, lui.
08:14 - Sur la boucherie ?
08:15 - Silence !
08:16 - Non, non.
08:17 Non, mais attendez.
08:18 - Je n'ai pas lu.
08:19 - Attendez, attendez.
08:20 - Oula.
08:21 - Attends.
08:22 - Frappe-le.
08:23 - Parce que là, on m'accuse.
08:24 - Ah non, je ne vous accuse pas, je vous pose une question.
08:25 - Arrêtez.
08:26 Est-ce que vous avez lu mon livre ?
08:27 - Non, conseil de bagarre.
08:28 - Est-ce que vous avez lu...
08:29 - Contre ça, il y a ça.
08:30 - Non, non, non.
08:31 Est-ce que vous avez lu mon livre ?
08:32 - Vous savez pourquoi je ne l'ai pas lu ?
08:33 - D'accord.
08:34 - Arrêtez le mytho.
08:35 - Ah bah alors.
08:36 - Mais oui, monsieur, j'ai été animateur de télé pendant deux ans.
08:38 - Ce n'est pas un drame.
08:39 - Sur RTL.
08:40 Oui, j'ai essayé de m'en sortir de cette merde, de cette vie.
08:44 Oui, j'ai recouvré mon père mort sur la tombe de mon frère et ma grand-mère au cimetière.
08:48 J'ai fait une méningite.
08:49 J'en ai chié toute ma vie.
08:51 J'ai essayé de me sortir de cette merde.
08:53 J'ai même envoyé ma candidature à M. Hanouna pour devenir rubriqueur.
08:57 Peut-être que vous ne l'avez jamais vue.
08:59 J'ai tout fait.
09:00 J'ai tout fait.
09:01 Mais par contre, par contre, j'étais bouché.
09:04 Enfin, je gagne ma vie.
09:05 Et j'ai toujours caché mon métier.
09:07 Je l'ai caché, mon métier.
09:08 - Quel métier ?
09:09 - Parce que je voulais me sortir de cette merde.
09:11 Je suis végétarien.
09:12 Je ne mange pas d'animaux.
09:14 - Bravo !
09:15 - J'allais, j'allais.
09:16 Non mais c'est vrai.
09:17 Et je vous dirai ce qui se passe aussi dans les abattoirs.
09:19 Mais attendez, vous êtes en train de décribiliser mon métier.
09:22 - Non, non, non, non, non, non.
09:23 Je vous pose des questions.
09:24 Pourquoi vous avez caché votre métier ? C'est une fierté d'être bouché.
09:26 - C'est une honte ce que vous venez de faire devant tous les Français.
09:29 - Mais pourquoi ?
09:30 - Parce que je ne suis pas un menteur.
09:31 - Oui.
09:32 - Parce que trop d'animaux sont tués tous les mois, tous les jours.
09:34 - J'ai pas dit ça.
09:35 J'ai pas dit ça.
09:36 Je vous ai posé des questions.
09:37 - Attendez.
09:38 Mais laissez-moi parler.
09:39 Trop d'animaux sont tués tous les jours.
09:41 - Oui.
09:42 - D'accord ?
09:43 C'est pas quelqu'un dit en moyenne surface,
09:44 qu'ils sont jetés à la poubelle.
09:46 Tant d'animaux tués pour rien.
09:48 Et vous me dites, vous me reprochez.
09:51 - Je ne vous reproche rien du tout.
09:52 - Oui, j'ai un parcours.
09:53 J'ai un parcours personnel.
09:54 - T'aime pas ?
09:55 - Oui, j'ai un parcours personnel.
09:56 Et je le remondique.
09:57 - Très bien.
09:58 Il vous a posé une question.
09:59 - Merci.
10:00 Non mais je n'ai pas envie que ça parte en eau de boudin.
10:01 - Pas le boudin, pas le boudin.
10:02 - Je ne vous entendais pas sur ce que je viens de dire.
10:03 - Moi, pour une fois, depuis que je suis votre émission,
10:14 je vais être d'accord avec Gilles.
10:15 Je ne me sens pas bien.
10:16 Je ne me sens pas bien.
10:17 Je ne me sens pas bien.
10:18 - Moi aussi, moi aussi, je ne me sens pas bien.
10:19 - Incroyable.
10:20 - Merci.
10:21 - Merci.
10:22 - C'est incroyable.
10:23 - C'est la coupe de cheveux, ça.
10:24 - Et je vais encore répondre une chose à ce monsieur.
10:27 On n'est pas nombreux en boucherie.
10:30 On cherche énormément de bouchers parce qu'il y en manque.
10:32 On est d'accord là-dessus.
10:33 Il manque beaucoup de bouchers.
10:34 Il y a une chose qui s'appelle le droit de retrait.
10:37 Le droit de retrait.
10:38 Moi, personnellement, on me force à rien.
10:41 Si je vous estime que ce que je fais est mal, je ne le fais pas.
10:44 Vous allez me dire, j'ai besoin pour vivre.
10:46 Mais dans le cas-là, il y a assez de bouchers.
10:48 Tout le monde cherche des bouchers.
10:49 Ça, ça ne me plaît pas.
10:50 C'est dégueulasse.
10:51 Je ne vous laisse pas la farce que vous repassez là et ainsi de suite.
10:53 C'est dégueulasse.
10:54 Je quitte.
10:55 Je pose mon tablier.
10:56 Faites votre misère vous-même.
10:57 J'ai ma conscience propre.
10:58 - Parce qu'il y a du travail pour les bouchers.
10:59 - Vous, vous avez continué.
11:00 Vous avez filmé.
11:01 Vous avez écrit un livre.
11:02 Si ce n'est pas pour faire le buzz, c'est pourquoi ?
11:04 En plus, vous n'avez laerté personne.
11:05 On n'a jamais entendu.
11:06 On ne vous a jamais entendu dire là-bas, c'est une misère.
11:09 Rien.
11:10 Pour moi, vous êtes complice et acteur.
11:13 - Pourtant, le rédacteur en chef ici, je vais déjà envoyer plein de photos.
11:18 - C'est Théo ?
11:21 - Non, non, non.
11:22 Après, vous savez, moi, je dis honnêtement et devant toute la France,
11:27 je dis, monsieur, comment c'est votre nom ?
11:31 - Bernese.
11:32 - Moi, je vous applaudis.
11:33 Et on peut l'applaudir tous ensemble parce que continuez à aller dans les supermarchés.
11:37 Continuez à croire ce monsieur qui est certainement un bon boucher,
11:41 qui fait bien son travail.
11:42 Mais continuez.
11:43 Continuez.
11:44 Continuez.
11:45 Continuez.
11:46 Il y a eu un malheur chez Buttony.
11:48 Je peux vous promettre.
11:50 Je vous le promets.
11:51 J'ai manqué de faire mourir une personne à cause de mes chefs.
11:55 Parce que, ah bah non, tu filmes.
11:57 Mais parce que mon chef, il vient dans le frigo.
12:00 - Non, non, non.
12:01 Je ne suis pas d'accord.
12:02 - Il a milité.
12:03 - Oui, et à un moment, le mec qui met en barquette, le mec qui coupe la viande,
12:06 le mec qui vend, si c'est vous, c'est vous le responsable.
12:09 Personne ne vous a mis un couteau sous la gorge.
12:11 - C'est mon supérieur.
12:12 - Tu vas revendre le périmé.
12:13 - Mais le supérieur qui est responsable.
12:15 - Mais supérieur dans la gestion, dans l'organisation, pas dans la magouille.
12:20 Mais là, ce que vous dites, c'est...
12:22 On est sur notre dimension, là.
12:24 Vous cautionnez, vous filmez, vous faites...
12:27 Et après, vous faites la victime derrière.
12:29 Vous écrivez un livre, vous dites, ah ouais, la grande surface, tous des tueurs.
12:32 Regardez ce que j'ai fait.
12:33 Regardez ce que j'ai fait.
12:34 Vous filmez encore.
12:35 Et derrière, il ne se passe rien.
12:36 Je suis désolé.
12:37 Vous n'êtes pas crédible.
12:38 Vous n'êtes pas crédible.
12:39 - Ce que vous reproche, Michael, c'est que vous avez travaillé
12:42 dans la grande distribution et qu'en fait, vous...
12:45 En fait, vous êtes...
12:48 Non, mais...
12:49 - Non, mais vas-y, dis-le.
12:50 - Vous n'avez rien dit.
12:51 - Comment ?
12:52 - Vous êtes resté caché trop longtemps, quoi.
12:54 - Resté caché.
12:55 - Ah ouais, parce que...
12:56 - Resté caché.
12:57 - Parce que...
12:58 [ Rires et applaudissements ]
13:00 Cyril.
13:01 Mais tout simplement, Cyril, pourquoi...
13:03 Cyril, pourquoi ?
13:04 Parce que j'avais besoin de gagner ma vie un minimum.
13:07 D'accord ?
13:08 Parce que les portes se fermaient.
13:09 - Je ne te tiens pas à la roue.
13:10 - C'est ce que vous dites.
13:11 - C'est ce que vous dites.
13:12 - C'est ce que vous dites.
13:13 - C'est ce que vous dites.
13:14 - C'est ce que vous dites.
13:15 - C'est ce que vous dites.
13:16 - C'est ce que vous dites.
13:17 - C'est ce que vous dites.
13:18 - C'est ce que vous dites.
13:19 - C'est ce que vous dites.
13:20 - C'est ce que vous dites.
13:21 - C'est ce que vous dites.
13:22 - C'est ce que vous dites.
13:23 - C'est ce que vous dites.
13:24 - C'est ce que vous dites.
13:25 - C'est ce que vous dites.
13:26 - C'est ce que vous dites.
13:27 - C'est ce que vous dites.
13:28 - C'est ce que vous dites.
13:29 - C'est ce que vous dites.
13:30 - C'est ce que vous dites.
13:31 - C'est ce que vous dites.
13:32 - C'est ce que vous dites.
13:33 - C'est ce que vous dites.
13:34 - C'est ce que vous dites.
13:35 - C'est ce que vous dites.
13:36 - C'est ce que vous dites.
13:37 - C'est ce que vous dites.
13:38 - C'est ce que vous dites.
13:39 - C'est ce que vous dites.
13:40 - C'est ce que vous dites.
13:41 - C'est ce que vous dites.
13:42 - C'est ce que vous dites.
13:43 - C'est ce que vous dites.
13:44 - C'est ce que vous dites.
13:45 - C'est ce que vous dites.
13:46 - C'est ce que vous dites.
13:47 - C'est ce que vous dites.
13:48 - C'est ce que vous dites.
13:49 - C'est ce que vous dites.
13:50 - C'est ce que vous dites.
13:51 - C'est ce que vous dites.
13:52 - C'est ce que vous dites.
13:53 - C'est ce que vous dites.
13:54 - C'est ce que vous dites.
13:55 - C'est ce que vous dites.
13:56 - C'est ce que vous dites.
13:57 - C'est ce que vous dites.
13:58 - C'est ce que vous dites.
13:59 - C'est ce que vous dites.
14:00 - C'est ce que vous dites.
14:01 - C'est ce que vous dites.
14:02 - C'est ce que vous dites.
14:03 - C'est ce que vous dites.
14:04 - C'est ce que vous dites.
14:05 - C'est ce que vous dites.
14:06 - C'est ce que vous dites.
14:07 - C'est ce que vous dites.
14:08 - C'est ce que vous dites.
14:09 - C'est ce que vous dites.
14:10 - Vous avez été licencié Laurent ou vous êtes parti ?
14:13 - Oui, pour fautes graves.
14:14 - Pour fautes graves pourquoi ?
14:15 - Oui, parce que…
14:16 - Parce que c'est de la vente à paris.
14:17 - Mais laissez-moi parler.
14:18 - C'était quoi ? Pourquoi vous avez été licencié ?
14:19 - Voyons, attendez, voyons tout ce que je faisais, d'accord, dans cette moyenne surface
14:25 qui est réputée.
14:26 Voyons tout ce que je faisais, j'ai prévenu encore une fois la DDPP parce que partout
14:32 où je suis passé j'ai prévenu un DDPP, j'ai toutes les preuves, toutes les preuves.
14:36 J'ai prévenu la DDPP, ils ne venaient pas, ils se déplaçaient pas, il y en a quatre
14:39 et il y a eu un procès par un million, par des milliers d'euros.
14:42 D'ailleurs il y a eu un papier dans le Parisien où moi j'alertais, c'était le boucher
14:47 masqué, déclare la guerre à la ramballe.
14:50 - D'accord.
14:51 - Donc, attendez, donc le dernier employeur, voyons, personne ne vient, je téléphone
14:55 à des journalistes, et il y a France 2 qui arrive, le journal d'Anne-Sophie Lapix, je
14:59 dis voilà, la nana elle me dit écoutez voilà, on vient, quand on vient, on vient.
15:04 Ils ont fait trois magasins.
15:05 - On est d'accord.
15:06 - Trois moyennes surfaces.
15:07 - Un jour.
15:09 - Trois moyennes surfaces, écoutez-moi.
15:10 Et ils ont fait, donc ils en ont pris chez nous, ils en ont pris dans un autre et un
15:15 autre, et en fait, il s'est passé qu'ils ont retrouvé sur les trois produits, trois
15:20 produits, trois produits messieurs dames, des bactéries mille fois supérieures aux
15:26 normes européennes, c'est-à-dire c'était bourré de bactéries.
15:32 Et ça, et ça, et ça, je ne peux pas l'inventer, donc je ne la caissais pas, puisqu'il y a
15:38 deux ans, j'avertis le Parisien, j'avertis l'année dernière encore France Télévisions,
15:44 j'avertis, et ils ont joué le jeu, ils sont venus, ils sont venus, ils l'ont vu, et alors
15:50 les contrôles, quand vous me parlez des contrôles, vous êtes un monde sœur.
15:54 - Vous avez été licencié pour ça ?
15:55 - Ah non, non, non, absolument pas.
15:56 - Vous avez été licencié pour ça ?
15:57 - Oui, on m'a trop mis sur le dos, on m'a dit, moi j'ai un chef, il me disait de faire
16:01 ça, moi on m'a dit, ah non, non, non, non, parce qu'après, on calcule, le chef il est
16:07 là, elle est passée où la viande ? Elle est où ? Vous savez qu'une fois, dans un
16:12 magasin, on peut buter dans la bonne viande ?
16:14 - Elle est où la viande ? Elle est où ?
16:15 - Vous savez une fois, le...
16:18 - C'est Christophe Maché ?
16:20 - Oui.
16:21 - Il est en forme.
16:22 - Vous savez une fois, une fois, je vais raconter quelque chose, monsieur Lame, ça vaut
16:28 le coup.
16:29 - Mais pourquoi monsieur Lame ?
16:30 - Parce que moi, dans un magasin, tu vendes la bonne bidoche, vite fait, j'arrive, le
16:36 mec il est pas là, je regarde sur le plateau de la machine à hacher, pour faire des steaks
16:40 à hacher, plein de viande.
16:42 Bon, ok, je regarde et tout, la viande, elle était plus froide, tout ça et tout, je prends
16:46 le coup de fouiller la poubelle.
16:48 Il est venu, je vous le limite, le mec il est venu, il est où la viande ?
16:51 - Il est où la viande ?
16:52 - Elle a été vendue ? Je dis non, j'ai mis à la poubelle, cette viande, il est parti
16:56 à la poubelle.
16:57 - Il a repris la poubelle.
16:58 - Il a pris le truc, d'accord, il a pris la viande, il a pris une caisse, il a dit
17:03 "clac" et il a pris un morceau, il l'a mis sur la balance, voilà, t'as tant de pertes,
17:08 là.
17:09 La viande, elle était bonne.
17:10 - C'est bien imité.
17:11 - Sur la mémoire de ma famille, de mon père, que tout ce qui est dans le livre est vrai.
17:15 Et oui, j'ai voulu changer de métier, et oui, j'ai voulu tous vous rejoindre, parce
17:20 que j'étais un passionné.
17:22 Mais attendez, je vous parle.
17:24 - Allez-y.
17:25 - Mais finalement, finalement, monsieur, finalement, finalement, on ne se dispute pas, puisque
17:31 moi, j'aime les gens.
17:32 Et je suis là aujourd'hui pour les avertir.
17:35 - Après, un passionné, il ne change pas de métier, il ne cherche pas à changer de
17:37 métier.
17:38 - Comment ?
17:39 - Quand on est vraiment passionné par son métier, on ne change pas.
17:40 - Ah, j'ai jamais dit ça.
17:41 - On essaie de faire changer les choses, mais on ne change pas, et les choses ont évolué.
17:43 Je suis désolé, les choses ont énormément évolué.
17:45 - Donc, pour vous assurer les gens.
17:46 - En grande distribution, il y a un contrôle interne qui est réalisé par le chef et
17:50 par les équipes.
17:51 Donc, prise de température, DLC dans les frigos et ainsi de suite.
17:55 D'ailleurs, c'est bien établi parce qu'il y a des fiches où on doit remplir avant
17:58 de prendre un poste.
17:59 Deuxième point, il y a, à l'heure actuelle, dans la plupart des grandes surfaces, je vais
18:03 dire 90 %, il y a une fille ou il y a une personne qui s'occupe du contrôle qualité.
18:07 Elle est formée au contrôle qualité.
18:08 Donc, elle tourne dans tous les rayons, pas que la boucherie, dans tous les rayons.
18:11 Elle valide, elle ne valide pas, elle fait son tour.
18:14 Suite à ça, on a des contrôles de chez Agroanalyse.
18:17 Selon les notes reçues, ils passent plus ou moins de nombre de fois dans l'année.
18:21 Si les notes sont mauvaises, ils passent régulièrement.
18:23 Si les notes sont bonnes, ils passent 3-4 fois dans l'année.
18:25 Il y a des audits internes.
18:27 Donc, ils appellent.
18:28 Bonjour, Agroanalyse, on va faire un test.
18:30 C'est un audit.
18:31 Profitez pour poser les questions qu'il vous faut pour avancer.
18:34 Et suite à ça, on a le contrôle Eurofins.
18:36 Donc, ça, c'est des contrôles qui sont internes à la grande surface.
18:38 Et les mecs, ils passent, ils ne préviennent pas.
18:40 Ils sont notés.
18:41 Les chefs bouchers, la plupart, sont primés là-dessus.
18:43 - Il est bon pour aujourd'hui.
18:44 - Ils sont primés là-dessus.
18:45 Donc, ils ont tout intérêt à ce que ça se passe bien.
18:47 Je suis désolé.
18:48 Ce que vous racontez, je ne dis pas que ça n'a pas existé.
18:51 Je dis qu'aujourd'hui…
18:52 - C'était dans les années 80.
18:53 - Oui, c'est vrai.
18:54 - 80, 90.
18:55 - Merci.
18:56 - Le changement, ça a aidé à la vache folle.
18:57 - Merci à vous deux.
18:58 Merci.
18:59 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]