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Gaël Perdriau, maire de Saint-Étienne, mis en cause dans une affaire de chantage à la sextape contre son ancien premier adjoint, a annoncé sa mise en retrait « totale » de ses fonctions de président de la métropole de Saint-Étienne ce jeudi 8 décembre, avant de quitter la séance en cours.

« J’entends le besoin de certains de me voir prendre du recul... C’est la raison pour laquelle je prends la décision de me mettre en retrait total de la Métropole », a déclaré le maire, visé par des appels à la démission.

Une demi-douzaine d’élus ont présenté à l’ouverture des débats un « voeu pour imposer que la morale et l’éthique des conseillers métropolitains soient respectées ». « Le contexte judiciaire pèse lourdement sur notre Métropole », surtout depuis que « nous avons assisté avec stupeur à une tentative inédite de censure de presse », dit le texte lu en séance, appelant à un vote sur sa démission.

« M. Perdriau a perdu toute forme de légitimité d’exercer un mandat, le maintenir dans ses fonctions serait une insulte (...) S’il lui reste un soupçon de dignité il doit quitter ses mandats dans les meilleurs délais, c’est le dernier service qu’il doit rendre aux habitants avant de répondre à la justice », poursuit le vœu.
Perdriau visé par deux plaintes, pour chantage sexuel et diffamation

Gaël Perdriau se trouve au cœur d’une enquête judiciaire sur le tournage et l’usage d’une vidéo à caractère sexuel dans laquelle impliquant son ex-premier adjoint centriste Gilles Artigues. Nommément accusé, placé en garde à vue mi-septembre, cité dans des enregistrements audio accablants, Gaël Perdriau a toujours clamé son innocence.
Il est aussi visé par une plainte du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez pour diffamation. Les deux affaires ont été révélées par le site d’investigation Mediapart.

Avant de quitter le conseil de la métropole ce jeudi, le maire de Saint-Étienne, exclu du parti Les Républicains, estimait qu’« aujourd’hui rien n’empêche le bon fonctionnement des institutions. » « Le travail se déroule normalement, en dépit de toutes les attaques dont je fais l’objet. Aucun dossier n’est bloqué », assurait-il mercredi 7 décembre dans un entretien à l’AFP et au Progrès. « Il y a une majorité de la majorité qui me soutient, très clairement ».

Dans le même temps, l’ex-LR reconnaissait être « dans une situation extrêmement difficile », avec « une supposée victime avec une version des faits qui a été délayée dans les médias et moi qui suis le supposé coupable, avec (...) des élus qui ont sans doute un intérêt et un certain nombre de médias qui ont déjà rendu leur jugement ».

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