• il y a 2 ans
Dans certains milieux professionnels, le dress code est encore de rigueur.
Ainsi, dans le commerce de luxe, dans les compagnies aériennes, dans les banques d’investissement ou dans les tribunaux…. les talons sont de mises.
Mais si pour certains, les escarpins sont symboles de charisme, pour d’autres, il ne s’agit que d’une
énième injonction faite aux femmes.
Au Japon, un hashtag #kuToo est né d’un tweet qui a fait le buzz de l’actrice Yui Ishikawa qui exprimait son agacement quant à son obligation de porter des talons en tant qu’hôtesse d’accueil.
Une pétition a même été ensuite adressée au gouvernement nippon, à laquelle il a répondu :
"Porter des hauts talons est nécessaire et approprié au travail." Takumi Nemoto, ministre du Travail nippon
Une étude a été menée pour savoir quel était le rôle que pouvaient jouer les talons dans le monde de l’entreprise.
Des mises en situation ont été réalisées : des femmes devaient faire une présentation, un entretien pour un emploi ou une négociation.
Certaines portaient des talons, d’autres portaient des chaussures plates.
Résultat : ces dernières semblaient mieux préparées et plus crédibles.
À l’origine, les talons étaient perçus comme un instrument de pouvoir, notamment au moment où les femmes sont entrées dans le monde de l’entreprise.
Les escarpins étaient comme un outil pour gravir les échelons, renforcer sa confiance et transmettre l’autorité.
Mais en France, le port de talons est de moins en moins fréquent.
Les cadres sont d’ailleurs confrontées à un paradoxe entre le respect des codes ritualisés de la féminité sans en faire trop, au risque de nuire à leur image professionnelle (en étant perçue comme moins compétente).
Aujourd’hui, les femmes affichant des chaussures plates montrent leur capacité à s’affranchir des règles qui leur sont imposées.
Elles sont donc considérées comme plus "fortes".

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