• il y a 3 ans
Il a tout lu, absolument tout : essais, thèses et critiques… Sur Balzac et ses Illusions perdues, le cinéaste Xavier Giannoli se révèle à la fois incollable et captivant ! Depuis un quart de siècle, l’auteur d’À l’origine (2009) et de Marguerite (2015) rêvait d’adapter ce monument littéraire. Fort de moyens importants (19 millions d’euros) et d’une formidable petite troupe de jeunes gens modernes (Benjamin Voisin, Vincent Lacoste, Xavier Dolan…), le film d’époque, sorti le 20 octobre, emballe par sa mise en scène virevoltante et ses dialogues ciselés.

Lors d’un long entretien, le réalisateur revient pour nous sur la fabrication de ce long métrage féroce, qui propulse un jeune poète provincial, Lucien de Rubempré, dans la vie intellectuelle parisienne sous la Restauration. Écriture du scénario, casting, budget luxueux – autant un privilège qu’une responsabilité… –, choix de la voix off, références littéraires et formelles, le cinéaste évoque tout cela et plus encore. Peut-on garder des illusions quand on fait du cinéma ? À écouter Xavier Giannoli, en tout cas, on se dit qu’on peut conserver son intégrité. Et la passion.

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