GUERRE DU TIGRÉ / CÔTE D'IVOIRE

  • il y a 3 ans
Leur vie a basculé en quelques heures : médecins, bourgeois, étudiants ou
paysans, les Tigréens ont été chassés de chez eux par une guerre qui
oppose leurs autorités régionales à l’armée nationale éthiopienne / En
Côte d’Ivoire, le centre Victor Houali fait bénéficier les malades
mentaux d’un traitement unique au monde.
Soudan : guerre du Tigré, sur l’autre rive ?Charles Emptaz et Olivier
Jobard ont suivi les Tigréens à leur arrivée au Soudan, le pays voisin
qui les accueille comme réfugiés. Le Docteur Tewodros, séparé de sa
famille, s’est trouvé une place au dispensaire de la Croix Rouge. Il
fait contre mauvaise fortune bon coeur. Le jeune couple Yarid et Saba
tente de rendre leur quotidien acceptable. Yarid, le prévoyant
professeur de mathématiques, a emporté dans son exode un lit, un
téléviseur et une quantité de petits objets pour améliorer l’ordinaire.
C’est avec tout leur barda, qu’ils devront entamer un second voyage,
vers le désert cette fois, là où les autorités soudanaises ont prévu de
les envoyer.
Côte d’Ivoire : un village au service des malades mentaux ?En Côte
d’Ivoire, le centre Victor Houali traite des malades mentaux venus de
tout le pays. Il est situé dans le petit village de Trinlé-Diapleu, qui
compte un millier habitants. Ici, il n’y a ni mur ni enceinte pour
séparer villageois et malades. Les patients sont libres d’aller et
venir. Cette méthode de soin a été apportée dans les années 80 par deux
psychiatres français, Philippe Bichon et Frédérique Drogoul, tous deux
travaillant à la clinique de La Borde. Les cas sont parfois très graves,
avec des épisodes psychotiques aigus ou des formes de schizophrénie
sévère. Mais le travail d’accompagnement de cet hôpital psychiatrique,
unique au monde, donne de très bons résultats.

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