Le biohacking ou biologie participative gagne en popularité à Dubaï. Mais peut-on vraiment "pirater" son propre corps ? L'améliorer grâce à toutes sortes de technologies ? Adeptes et médecins nous donnent leur point de vue.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 ...
00:07 ...
00:09 -Recourir à toutes sortes de technologies
00:11 pour optimiser ses fonctions corporelles et cognitives.
00:14 C'est le principe du biohacking, la biologie participative.
00:18 Ce mouvement gagne en popularité, en particulier à Dubaï.
00:21 ...
00:25 Ses adeptes piratent leur corps
00:27 en procédant à des changements plus ou moins importants.
00:29 Cela peut aller jusqu'aux implants et aux tests ADN,
00:32 des pratiques parfois controversées.
00:34 ...
00:36 -Le biohacking, c'est ce nouveau terme
00:38 que les gens ont commencé à utiliser
00:40 pour désigner cette recherche d'amélioration des performances,
00:43 qu'elles soient cognitives, mentales ou physiques,
00:46 ou encore pour qualifier ceux qui cherchent à vivre plus longtemps
00:49 et en meilleure santé tout au long de leur vie.
00:52 ...
00:54 -Cette pratique consiste à employer tous les moyens naturels
00:57 ou technologiques pour améliorer sa santé,
00:59 en l'égard aux charlatans.
01:00 ...
01:02 -Bon nombre de ces interventions ont des bases solides,
01:05 mais c'est comme pour tout.
01:07 Il y aura toujours des gens qui emploient des méthodes trompeuses,
01:10 sans aucun fondement scientifique.
01:12 Ils se lanceront après avoir simplement entendu parler
01:15 d'une technologie alors qu'elle n'a aucune base scientifique.
01:18 Mais cela ne veut pas dire qu'il n'y a aucune technique
01:21 qui permette vraiment d'améliorer sa santé,
01:23 de vivre plus longtemps ou d'optimiser ses performances.
01:26 -Le biohacking, à la base, ne propose rien de neuf.
01:29 Nous sommes nombreux à essayer d'avoir une alimentation saine,
01:32 un sommeil adapté et une activité physique régulière.
01:35 La constance et l'intensité avec lesquelles ces principes sont appliqués
01:39 feraient toute la différence.
01:41 -Le biohacking, pour moi, correspond surtout
01:45 à une meilleure performance et une plus grande productivité,
01:48 en particulier dans les années où je suis en bonne santé,
01:52 où je suis actif.
01:53 Je ne sais pas ce qui m'arrivera plus tard,
01:56 mais au moins, je peux agir quand je suis actif,
01:58 en bonne santé, capable de travailler, de courir, de faire de l'exercice.
02:02 -Selon ses adeptes les plus expérimentés,
02:05 il faut être suffisamment informé sur les besoins de son propre corps
02:08 pour avoir des résultats.
02:10 -On associe beaucoup le biohacking à la prise de compléments alimentaires,
02:16 ce qui est une bonne chose.
02:17 Mais pour moi, en tout cas, c'est le niveau 3 du biohacking.
02:21 Le premier niveau, selon moi, c'est d'avoir un régime alimentaire adapté
02:25 pour être capable de comprendre ce que l'on mange
02:28 et de faire attention à la qualité de ce que l'on mange.
02:31 Le deuxième niveau, c'est de pratiquer une activité physique appropriée,
02:37 en plus de faire attention à sa nourriture.
02:39 Personnellement, j'ai fait du jogging pendant assez longtemps.
02:43 Il y a aussi le fait que chacun est responsable de ses propres efforts.
02:48 Comme ça, on évite de prendre des pilules magiques
02:52 ou des compléments qui permettraient de bénéficier de ce type de bienfaits.
02:56 -Bains glacés, jeûnes intermittents, appareils portatifs
03:01 qui enregistrent le rythme cardiaque
03:03 ou encore boissons aux champignons qui remplacent le café,
03:06 l'offre est large sur ce créneau.
03:08 -Nous proposons une exposition à des températures très basses
03:13 dans un but thérapeutique
03:14 pour avoir une série de bienfaits sur la santé,
03:17 principalement pour réduire l'inflammation,
03:20 mais aussi pour d'autres choses,
03:22 comme augmenter ses performances physiques,
03:24 sa production de collagène ou être en meilleure forme.
03:27 -Et vous, que faites-vous pour pirater votre propre corps ?
03:30 -Je fais de la cryothérapie et de la photobiomodulation à lumière rouge,
03:35 mais je fais aussi des perfusions en intraveineuse
03:38 pour mieux assimiler les vitamines.
03:40 Et je porte un bracelet connecté de fitness
03:43 qui m'indique ma consommation de calories,
03:46 quels sont mes niveaux de forme, etc.
03:48 -Voici notre banc à lumière rouge.
03:50 Vous allez simplement vous allonger dessus
03:52 pendant une quinzaine de minutes sous les lampes.
03:55 On va vous mettre un peu de musique.
03:57 Et vous allez en ressortir revigoré.
03:59 -Je ne sais pas si j'ai piraté mon corps,
04:01 mais il est clair que je me sens plus détendue.
04:04 -A l'autre bout de la ville, le Dr Nass a lui aussi adopté
04:07 des pratiques de biohacking.
04:09 -Je surveille les 4 éléments essentiels de mon mode de vie,
04:13 mon alimentation, ma pratique,
04:16 d'exercice physique, le contrôle de mon stress et mon sommeil.
04:19 Ce sont des priorités pour moi.
04:21 Et en plus, grâce à des analyses détaillées
04:23 que la plupart des gens n'utiliseraient pas pour eux-mêmes,
04:26 j'applique des protocoles très précis
04:29 concernant les compléments alimentaires,
04:31 que ce soit en prise orale ou en intraveineuse,
04:34 ce que font de nombreuses personnes aujourd'hui,
04:36 et même concernant le vieillissement biologique.
04:39 -Nous sommes déjà nombreux à faire du biohacking
04:42 sans le savoir en surveillant notre sommeil,
04:45 mais nous avons toujours besoin de savoir
04:47 comment faire le biohacking.
04:49 Certains poussent l'expérience plus loin
04:51 par des méthodes qui peuvent présenter des risques
04:54 pour la santé en s'affranchissant des brevets
04:56 et de la médecine traditionnelle.
04:58 [Générique]