François Sureau : "Ce qui me fascine dans la poésie, c'est sa portée générale, c'est sa portée presque politique que manifeste bien, dans un moment où tout le monde paraît se détester, les vers d'Eluard." - Vidéo Dailymotion

France Inter

il y a 3 ans

François Sureau, écrivain et avocat, membre de l'Académie française, auteur de Ma vie avec Apollinaire (Gallimard), et de La chanson de Passavant (Poésie Gallimard) est l'invité du Grand entretien.

Plus d'infos : https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-26-mars-2021

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François Sureau : "En écrivant sur Apollinaire, il y avait une méditation sur sa mort, en 1918 pendant la grippe espagnole. Je suis parti de l'épidémie pour me replonger dans la vie d'Apollinaire."

François Sureau : "Apollinaire n'est pas binaire. Il est à la fois de droite et de gauche, il est de tous les côtés à la fois, il y a quelque chose de polyédrique chez lui."

François Sureau : "Le système d'Apollinaire consiste à aller au devant des choses. Il est allé au devant du cubisme, comme il est allé au devant de la guerre, dans le même mouvement."

François Sureau : "Il y a, dans ce qui se passe aujourd'hui, un effet comique : on est chez Courteline et le père Ubu au royaume des trois petits cochons. J'ai reçu un message d'un ami préfet qui était lui-même tétanisé par la mécanique de l'attesation"

François Sureau rend hommage à Bertrand Tavernier : "J'ai eu ce sentiment de tristesse hier : quand Tavernier était mort, je me suis rendu compte que la liste de ses films était close. Des phrases de ses films me sont revenus en foule."

François Sureau, avocat et écrivain : "Je ne désespère pas de voir l'amour de la liberté reprendre le dessus après une période de trouille généralisée"

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François Sureau, avocat et écrivain : "Nous avons cédé au silence ouaté de la vie administrative, auquel nous avons substitué notre idéal de la société politique"

François Sureau : "La forêt est un refuge, un lieu où trouver un sens du monde particulier"

François Sureau, avocat et écrivain : "Je pense qu'Emmanuel Macron en a assez du 'colonel Ronchon', je vais essayer de me rajeunir (...) Au fond je suis prêt à me satisfaire qu'il y ait encore un débat"

François Sureau, avocat et écrivain, dénonce une "organisation sociale et collective de la peur", contre la "société de l'aventure"

Pour François Sureau, avocat et écrivain, en France, "la liberté a déjà disparu"

François Sureau, avocat et écrivainestime que haïr est l'un des droits de l'homme et du citoyen : "Nous sommes devenus extrêmement puceau avec ces histoires. La République est née de la haine des tyrans"

François Sureau, avocat et écrivain, déplore de voir des "policiers en tenue de Goldorak partout" : "Mais dans quel état vit-on, ou le gouvernement considère que son propre peuple est son adversaire?"

Jean-François Sirinelli : "La civilisation républicaine se met en place à la fin du XIXe siècle, mais elle connait un véritable bain de jouvence au lendemain de la Seconde Guerre mondiale."

Jean-François Sirinelli : "Je suis très troublé, en tant qu'historien, par le groupe La République en Marche. Au bout de quatre ans, j'ai du mal à définir ce qu'il y a dans la tête d'un député LREM."

François Sureau : "Le devoir de mémoire, on a l'impression qu'il est à la mémoire vivante ce que le devoir conjugal est à l'amour"

François Sureau : "J'ai très souvent l'impression que nous n'avons pas été à la hauteur de ce que les gens qui ont débarqué le 6 juin 44 ont fait"

François Sureau: "J'ai eu l'impression que ce monde était la version imparfaite d'un monde parfait"

Antoine Compagnon : "Aujourd'hui, Beaudelaire serait politiquement en rupture, comme il l'a toujours été. Ca vous situe où aujourd'hui ? Peut-être qu'il aurait été dans la défense du progrès !"

Francois Ruffin : "J'ai un combat qui est nettement plus large que ça : moi je suis angoissé parce que je pense qu'on va livrer un monde terrifiant à nos enfants"

Antoine Compagnon : "L'ennui, c'est la condition du poète devant le monde moderne, où il n'y a plus de merveilleux, d'étonnement, de surprise. Pour combattre l'ennui, il faut le choc."