• il y a 3 ans
Sylvie est arrivée un peu en avance. Il est 8h15 et les consultations n’ont pas encore commencé. Assise dans la salle d’attente du cabinet de son médecin généraliste à Clamart (Hauts-de-Seine), cette quinquagénaire à la santé fragile est la première sur la liste des patients qui vont pouvoir se faire vacciner contre le Covid-19 aujourd’hui. « J’ai appris un peu par hasard que les médecins allaient pouvoir vacciner dans leur cabinet. C’est lors d’une récente consultation que mon généraliste m’en a parlé. J’ai dit ok, allons-y ! », raconte-t-elle.
Son médecin, le Dr Jean-Paul Hamon est allé chercher le précieux flacon d’AstraZeneca ( contenant dix doses ) en pharmacie un peu plus tôt. Comme lui, ils sont près de 30 000 médecins libéraux, essentiellement des généralistes, à s’être portés volontaires pour vacciner dans leurs cabinets. « Il y a une forte demande de la part de mes patients, explique le médecin, également président du syndicat des médecins de France. Pour cette semaine, je peux seulement vacciner dix personnes. Mais a priori, on aura droit à 30 doses pour la semaine prochaine. J’espère qu’on en aura davantage les semaines d’après pour vacciner un maximum de gens ».
Pour cette nouvelle étape de vaccination chez les généralistes ( et en entreprises ), c’est donc le vaccin AstraZeneca qui sera uniquement utilisé et pour une seule raison : contrairement aux vaccins Moderna et Pfizer qui nécessitent une logistique lourde et stricte en terme de conservation au froid, il est le seul, pour le moment, à pouvoir se stocker dans un simple frigo entre 2 à 8 degrés et à température ambiante six heures après ouverture du flacon.
« C’est vrai que certains patients ont parfois encore quelques réticences par rapport à AstraZeneca. Ils entendent toutes sortes de choses. Qu’il ne serait pas fiable etc... Et qu’il y a parfois des effets secondaires, comme de la fièvre ou des symptôme grippaux. Mais une toute dernière étude écossaise démontre au contraire qu’il est efficace à 90 %. Il a été autorisé par l’Europe et la France. Alors je leur prescris du paracétamol automatiquement au cas où, et j’essaye de les rassurer », ajoute Jean-Paul Hamon.
Pour l’heure, les personnes les plus fragiles âgées entre 50 et 64 ans sont prioritaires pour cette nouvelle étape de vaccination ouverte en cabinets. Elles peuvent prendre rendez-vous sur des plateformes comme Doctolib ou Allodocteur ou directement en ligne avec leur médecin généraliste.

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