• il y a 4 ans
La menace brandie par le syndicat national des enseignants du privé de Guinée (SYNEPGUI) ne laisse pas indifférents les fondateurs d’écoles privées. L’organisation syndicale a menacé hier de boycotter la prochaine réouverture des classes si les fondateurs d’écoles privées refusent de payer les salaires de leurs enseignants pour les mois non travaillés, en raison de la crise sanitaire liée au coronavirus.

Mohamed Lamine Fofana, le président de l’association des fondateurs d’écoles privées de Guinée (AFEPGUI) a réagi à cette sortie au cours d’un entretien qu’il a accordé à Guineematin.com, ce vendredi 5 juin 2020. Il déplore l’attitude du syndicat des enseignants et appelle au respect de la loi et au règlement pacifique du problème.

« C’est dommage que les gens aillent jusqu’à parler de fermeture des écoles privées après plusieurs mois déjà de fermeture due à la pandémie. Mais, c’est leur droit de dire ce qu’ils veulent et de faire ce qu’ils veulent. Toutefois, je demanderai à tous les syndicats, qu’ils soient du privé ou du public, de se conformer aux lois guinéennes. Il y a le code de travail en Guinée, il faudra que les gens se conforment à ça, qu’on cesse de faire l’anarchie. Nous sommes dans une République, respectons les lois de la République. Nous, fondateurs des écoles privées, nous existons depuis 2006. On a eu beaucoup de problèmes, l’Etat nous a causé assez de tort, les parents d’élèves aussi, mais nous n’avons jamais réagi violemment. Nous faisons nos écrits et on adresse à qui de droit, nous faisons les démarches pour trouver les solutions idoines à nos différents problèmes. La violence n’a jamais réglé un problème », a-t-il déclaré.

Le président de l’AFEPGUI souligne que son organisation a déjà organisé des rencontres par visioconférence avec ses membres pour échanger autour de cette situation. Il annonce que des recommandations ont été faites à l’endroit de tous les fondateurs d’écoles privées de voir comment ils peuvent soulager leurs enseignants, qui sont privés de salaires depuis la fermeture des écoles. « Comme vous le savez, les différentes écoles n’ont pas les mêmes catégories, les mêmes standings. Et comme chaque école a son propre règlement intérieur et ses contrats avec ses travailleurs, ce que nous demandons aux fondateurs, c’est de privilégier le dialogue, la concertation et prendre le côté social pour traiter individuellement selon les contrats avec les travailleurs, selon les écoles puisque chaque école a sa spécificité.

On leur a demandé en dehors du salaire que les gens demandent, s’ils peuvent faire quelque chose socialement comme c’est une pandémie, de le faire pour leurs travailleurs. C’est ce que nous prônons. Nous prônons la non-violence, le social, la solidarité. Nous sommes solidaires à la souffrance des travailleurs que sont les enseignants », a assuré Mohamed Lamine Fofana, fondateur du complexe scolaire de Lambanyi et de l’institut supérieur des télécommunications de Guinée.

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