Depuis mercredi matin, les habitants de la ville de Sceaux (Hauts-de-Seine) qui se déplacent dans l'espace public doivent désormais se couvrir le nez et la bouche avec un masque ou n'importe quel bout de tissu, pourvu que le bas du visage soit protégé. C'est le maire UDI de la ville, Philippe Laurent, qui a pris cet arrêté inédit pour tenter de limiter la propagation du Covid-19. « Même si l'efficacité n'est pas totale avec un foulard ou une écharpe, il y a quand même de l'efficacité. Tout ce qui peut être gagné, doit être gagné », se justifie l'élu devant notre caméra. Dans les rues commerçantes du centre-ville, les Scéens ont globalement joué le jeu. Certains ont bricolé à la hâte de quoi se couvrir le visage. En fouillant le fond des tiroirs, Irène a pris un torchon blanc, un peu épais, qu'elle a noué derrière la tête. « On étouffe un peu là-dessous. Mais je n'ai rien d'autre », déplore-t-elle. Jean, retraité, a confectionné de son côté un masque avec un morceau d’essuie-tout qu'il fait tenir avec des clips de bretelles. « Cet arrêté, c'est n'importe quoi, peste-t-il. Regardez ce que je dois mettre sur le nez pour aller faire les courses. Le maire aurait dû nous fournir des masques, même artisanaux, avant de prendre cette décision ». Comme tout arrêté municipal qui ne serait pas respecté, les contrevenants encourent une amende de 38 euros. La Ligue des droits de l'Homme (LDH), elle, a saisi la justice pour demander la suspension de l'arrêté, jugé attentatoire aux libertés fondamentales. Le recours en référé sera examiné jeudi par un juge du tribunal administratif de Cergy-Pontoise.
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