• il y a 4 ans
Après avoir répété six fois « Nous sommes en guerre » lors de son discours du 16 mars, Emmanuel Macron poursuit son exploration du champ lexical militaire. Dans son allocution mercredi 25 mars au soir à Mulhouse, devant des tentes de l'hôpital de campagne tout juste ouvert, le président de la République a salué l'engagement sans faille face au coronavirus de la première ligne (le personnel soignant) et de la deuxième ligne (les transports, l'alimentation, etc.), puis a annoncé le lancement d'une nouvelle opération des armées sur le territoire national : l'opération Résilience. Distincte de l'opération antiterroriste Sentinelle, « cette opération Résilience sera entièrement consacrée à l'aide et au soutien aux populations ainsi qu'à l'appui aux services publics, pour faire face à l'épidémie de Covid-19 en métropole et dans l'outre-mer, en particulier dans les domaines sanitaire, logistique et de la protection », a expliqué le président de la République. « La résilience, c'est la capacité à surmonter les chocs et à les dépasser », a, pour sa part, précisé la ministre des Armées, Florence Parly, interrogée jeudi matin sur RTL. En plus de l'hôpital de campagne déployé par le service de santé des armées à Mulhouse, à trois reprises déjà, des A330 Phénix de l'armée de l'air équipés du kit sanitaire Morphée ont assuré le transfert de patients intubés et ventilés depuis Mulhouse vers Toulon, Bordeaux et la Bretagne. Dans le même temps, le porte-hélicoptères amphibie Tonnerre a évacué d'autres patients depuis Ajaccio vers le continent. Et d'autres missions, moins visibles, ont été menées : le week-end dernier à Toulouse, par exemple, des militaires ont assuré le convoyage de matériel médical. Il s'agit « d'intégrer l'ensemble de ces missions à l'intérieur d'une opération interarmées », a confirmé Florence Parly, qui explique que les armées pourront notamment soutenir les brigades de sapeurs-pompiers de Paris et de marins-pompiers de Marseille (toutes deux militaires).

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