• il y a 8 mois
Au sud-ouest de Paris, l'hôpital d'instruction des armées Percy est spécialisé dans le traitement des patients polytraumatisés graves. Sa première mission : soutenir les forces armées. Mais il ouvre aussi ses portes aux malades civils.
La structure militaire est également connue pour son espace de prise en charge des grands brûlés et pour développer des techniques médicales totalement innovantes.
Dans ses coulisses, 1 300 personnels civils et militaires oeuvrent chaque jour pour sauver des vies. Ces praticiens sont également amenés à partir en opérations extérieures pour pratiquer la médecine de guerre. Immersion inédite aux côtés d'Amandine, Thomas, Nancy et Emma.

Immersion au sein des forces armées.
Au travers d'images réalisées au plus près des entraînements comme en opérations, Le Journal de la Défense pose chaque mois un autre regard sur l'actualité des armées pour mieux appréhender et comprendre l'univers de la Défense.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:15 Chaque jour, dans les hôpitaux militaires, des femmes et des hommes se jettent à corps perdu dans la bataille pour la vie.
00:22 Au sud-ouest de Paris, avec une trentaine de spécialités servies par 1300 personnels civils et militaires,
00:28 l'hôpital d'instruction des armées Persie est un acteur clé du service de santé des armées.
00:33 [Musique]
00:36 Sa première mission, soutenir les forces armées.
00:39 Trauma center de niveau 1, il accueille les patients polytraumatisés graves.
00:44 [Musique]
00:45 Hôpital d'exception, au service de tous, il soigne les blessures physiques et psychiques.
00:50 [Musique]
00:51 "Gonflez les poumons, ne respirez plus."
00:54 [Musique]
01:00 Avec Amandine, Thomas, Nancy et Emma, partons en immersion au cœur de cette vaste fourmilière,
01:06 à la découverte des soignants qui contribuent au quotidien à la notoriété de l'hôpital Persie.
01:12 [Musique]
01:20 Amandine est lieutenant-colonel. Elle travaille depuis 9 ans à l'hôpital Persie.
01:25 En tant qu'anesthésiste réanimatrice, elle côtoie tous les services.
01:30 Elle assure ce matin l'anesthésie de Jean, ancien militaire auquel le docteur Benjamin va poser une prothèse de genoux.
01:36 "On va aller voir le patient, vérifier que tout est prêt. Bonjour monsieur."
01:40 "Bonjour madame."
01:41 [Musique]
01:47 "Il va falloir qu'on vous enlève le pantalon aussi pour l'intervention."
01:50 [Musique]
01:52 "Alors monsieur, ce qu'on vous propose, c'est de vous mettre en place un casque de réalité virtuelle pour vous détendre."
01:57 "Ça peut être la forêt, la plage."
02:00 Grâce à ce casque de réalité virtuelle, Jean pourra s'évader dans l'univers de son choix.
02:05 Une façon d'atténuer le stress des patients avant l'intervention.
02:09 "Tu peux y aller."
02:10 "Donc vous laissez la poitrine se gonfler au maximum."
02:15 "Pour se remplir de tout l'oxygène qu'on vous apporte."
02:19 "Vous avez juste à vous laisser aller."
02:22 "Et nous on vous retrouve tout à l'heure en salle de réveil."
02:25 Pour l'opération, le chirurgien est lui aussi aidé par les technologies numériques.
02:30 "On voit l'écran ici, moi je le vois projeté sur mes lunettes."
02:34 "Là l'avantage c'est que moi je vais toujours rester sur le champ opératoire."
02:38 [Musique]
02:42 Le casque lui permet de déterminer précisément les coupes osseuses
02:45 afin de poser une prothèse parfaite.
02:47 "On va commencer par calculer l'axe du fémur."
02:51 Cette pratique déjà établie à l'hôpital Percy est à une première pour l'Île-de-France.
02:55 [Musique]
02:58 "Opération terminée."
03:00 "Pendant l'opération, nous on est là pour veiller au confort et à la sécurité du patient."
03:05 "Et on est là aussi pour anticiper tous les temps à risque de la chirurgie."
03:10 [Musique]
03:13 "Tout est passé vraiment comme sur des roulettes."
03:16 "On va l'emmener en salle de réveil, on va évaluer sa douleur."
03:19 "Et l'idée c'est de le lever dans l'heure qui suit."
03:22 "Ca va ? Pas trop douloureux ?"
03:25 "C'est bien amusé, on attend la radio."
03:28 "Et après cette heure là, on va vous lever, faire quelques pas en salle de réveil."
03:32 "Et remonter en fauteuil, d'accord ?"
03:35 "Ca va aller, ne vous inquiétez pas, on sera là pour vous aider."
03:39 [Bruit de machine]
03:42 "Allez, c'est la meilleure éducation, ça marche."
03:45 "Vous êtes à côté de vous, ne vous inquiétez pas, allez par là, tranquillement."
03:48 "Ce n'est même pas fini, il y a moins de deux heures, vous marchez déjà avec les béquilles."
03:52 "Mais quand on va se revoir dans deux mois, normalement vous allez retrouver une mobilité quasiment la norme."
03:57 "Vous aurez un petit truc à manger en plus là-haut."
04:00 "Une bonne choucroute ?"
04:03 "Non, peut-être pas, non."
04:06 "Tout est orienté vers la qualité de prise en charge des patients."
04:09 "Et pour cela, effectivement, nous avons des moyens."
04:11 "On peut parler de la réalité augmentée en chirurgie orthopédique."
04:14 "On peut parler de l'introduction de l'hypnose aussi au bloc opératoire."
04:17 "Qui réduit significativement le stress pour les patients."
04:20 "Tous les instruments ne sont pas une finalité en soi, ils ne modifient pas forcément l'indication."
04:24 "Mais par contre, ils aident le chirurgien, ils aident le médecin, ils aident les personnels par-médicaux."
04:28 "A proposer un traitement de qualité pour les patients, c'est ça le plus important."
04:31 "Vous vous réveillez doucement ? Ouais."
04:34 Après la gestion d'un traumatisme, il faut remettre le patient sur pied.
04:38 Le service de médecine physique et de réadaptation de Persil
04:42 compte 60 personnels de santé de 15 spécialités différentes.
04:46 Médecins, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychologues, infirmières.
04:52 Leur mission ? Réhabiliter les blessés, qu'ils souffrent de blessures de guerre ou de traumatologie sportive.
05:01 Aujourd'hui, ce service accueille en stage de restauration fonctionnelle du RACI
05:05 des militaires mis en arrêt pour leurs graves douleurs dorsales.
05:08 Pendant trois semaines, les kinés Bernadette et Pierre-François
05:12 les accompagnent pas à pas à la reconquête de leur mobilité.
05:16 "C'est un public de militaires lombalgiques, chroniques, qui souffrent de douleurs lombaires"
05:22 "depuis en gros plus de trois mois, et auxquels on a proposé ce stage de trois semaines"
05:27 "pour retrouver leurs aptitudes militaires."
05:31 "Je suis en rééducation pour le dos suite à un accident du travail"
05:34 "donc on est là pour se remettre en forme et qu'on puisse reprendre une activité normale."
05:38 "On a tous mal au dos, mais pour des raisons différentes"
05:40 "même si on fait les mêmes exercices, on essaie d'adapter à chacun."
05:44 "On a affaire à des patients militaires qui ont beaucoup plus le culte de l'effort"
05:49 "on peut faire beaucoup plus d'exercices physiques qu'on ne pourrait dans une structure civile."
05:54 "C'est aussi la richesse du travail sur personne."
05:56 "Tu te prends, tu te prends, tu te prends, tu gagnes ça, et tu réavances, allez !"
06:01 "Une semaine et demie, on arrive à la moitié du stage"
06:04 "et il y a une progression journalière énorme."
06:07 Deux semaines ont passé, le stage a porté ses fruits.
06:13 "Ce qui est vraiment intéressant dans ce type de séance"
06:19 "c'est qu'ils oublient complètement qu'ils sont venus pour une lombalgie"
06:22 "qu'ils ont mal au dos et qu'ils se sentaient bloqués."
06:25 "J'attends de ce stage de pouvoir reprendre le service actif."
06:29 "C'est une très bonne voie."
06:31 "La reconstruction par le sport est une des étapes essentielles avant le retour à une vie normale."
06:37 "Un militaire qui retrouve ses performances antérieures avec une prothèse"
06:41 "ne peut que se sentir bien dans la vie, finalement."
06:43 "Ce n'est pas nous les héros, ce sont eux en fait, en histoire."
06:46 "Nous, on est à leur service."
06:51 Être apte aux missions exige beaucoup de conditions.
06:54 Parmi elles, la vue.
06:56 C'est pourquoi nombre de militaires décident de se faire opérer des yeux.
07:00 Doté des lasers les plus perfectionnés,
07:02 le service d'ophtalmologie est armé par des chirurgiens passionnés tels que Thomas,
07:06 qui pratique sa spécialité en tant que réserviste.
07:09 "Oui, j'ai une consultation post-opératoire"
07:11 "et puis après on est au bloc central pour des chirurgies cataractes"
07:14 "et puis des chirurgies par implants FAC."
07:17 "La chirurgie réfractive, c'est l'ensemble des techniques chirurgicales"
07:21 "qui permettent de corriger les défauts visuels."
07:24 Chaque année, 1300 patients, dont un tiers de militaires, sont opérés à Percy.
07:29 "Les chirurgies de cataractes, c'est l'intervention la plus fréquente, la plus pratiquée dans le monde"
07:38 "puisque ça concerne tout le monde, on a toujours une cataracte un jour ou l'autre."
07:42 "On a toute la plateforme technique ici, que ce soit pour les implants et pour le laser"
07:48 "donc on pratique l'ensemble des techniques qui existent à l'heure actuelle."
07:51 "En moyenne, on a 14 chirurgies sur une journée de programme."
07:54 "C'était le premier centre de chirurgie réfractive en France"
08:01 "et comme on a savoir faire une expertise dans le service qui se perpétue au cours du temps."
08:06 "Là l'implant il est en avant de l'iris"
08:09 "donc le but maintenant c'est de le placer juste derrière l'iris, donc il y a quatre petites pattes."
08:13 "Alors j'ai une activité mixte entre le secteur libéral, où je travaille dans la cabinet"
08:19 "et dans une clinique à Paris"
08:21 "et puis à peu près un tiers, 40% de mon activité qui est en tant que réserviste à l'hôpital de Percy."
08:27 "La réserve, oui, c'est un maillon essentiel dans le fonctionnement de l'établissement."
08:31 "Ils viennent compléter mais enrichir également notre population, qu'elle soit médicale, paramédicale."
08:35 "On a aussi des réservistes chez les commissaires, dans la sphère logistique, financière, administrative."
08:42 La patiente suivante de Thomas s'appelle Tiffany.
08:45 "On programme un lasique et on va rentrer dans la correction du patient."
08:49 Elle a décidé de se faire opérer de sa myopie avant de s'envoler pour lasique.
08:54 "Donc là on va faire la première étape du lasique avec la découpe là du volet."
08:59 "Et puis ensuite on passera à la deuxième étape du traitement avec un autre laser pour corriger la myopie."
09:05 "La première motivation c'était quand même de travailler dans l'hôpital Percy."
09:09 "C'est un hôpital que j'aimais beaucoup, pour y être passé interne."
09:12 "Où je trouvais que les gens étaient rigoureux, le travail était bien fait."
09:16 "7 secondes, c'est parti, c'est parfait, tout se passe très bien."
09:20 "La découpe est bientôt finie, plus que 2 secondes, 1, 0, c'est fini, tout s'est bien passé."
09:26 "Voilà, c'est très bien."
09:31 "Ça va durer 3 secondes, fin de notre premier oeil, c'est parti."
09:35 "Bougez pas, bougez pas, allez 2, 1, et c'est déjà fini, bravo."
09:40 "Maintenant on va remplacer le capot parfaitement, on va bien le lisser."
09:44 "Et voilà, tout s'est très bien passé."
09:46 "Adieu les lunettes."
09:49 "On n'a pas de pronostic vital en oeuvre thalmologie."
09:53 "Par contre on a un pronostic fonctionnel où on améliore, on rétablit la vision chez les patients."
09:58 "Et donc c'est vrai que c'est très gratifiant pour nous de voir le patient satisfait et qui récupère de la vision."
10:04 "Et puis les patients sont très reconnaissants également."
10:07 "À partir de demain, la vision va devenir nette."
10:10 "Ok."
10:11 "C'est impressionnant, mais je fais confiance au docteur donc..."
10:17 Pour soigner, il faut trouver l'origine du mal.
10:20 Elle est souvent identifiée grâce à l'imagerie médicale.
10:23 Un service, au service de tous les autres.
10:26 "Salut Fred, salut Luc."
10:28 "Ça va ?"
10:29 "Ça va et toi ? Vous avez rien dans la tente ?"
10:31 "Non, rien dans la tente."
10:32 "Bon super, ça marche. Mais tu peux aller prendre un petit café alors."
10:34 "Ça marche."
10:35 "Depuis toute petite, je suis un peu bercée par le monde de l'armée."
10:38 "Bonjour monsieur."
10:39 "Bonjour."
10:40 "Je fais ce que suive."
10:41 "À l'obtention de mon diplôme, j'ai découvert que je pouvais être à la fois manip radio, avoir mon métier de soins et également être militaire."
10:48 "Alors c'est une aptitude dentaire, ça sert avant tout à vérifier si le patient est décédant de sa geste ou pas, si ça ne risque pas de lui faire mal pendant l'opex, voir s'il n'a pas de caries et puis aussi l'identification des corps grâce aux panoramiques dentaires."
11:02 "On remet le cliché au patient tout de suite, comme ça Nancy suit l'aptitude ou pas."
11:08 "Vous pouvez y aller directement."
11:09 "Super, merci beaucoup."
11:10 "Je vous en prie, au revoir."
11:11 L'adjudant Nancy doit être capable de gérer tous les appareils d'imagerie.
11:15 Car en opération extérieure, l'opérateur est seule aux manettes.
11:19 "On est formé pour être opérationnel sur tous les postes, c'est-à-dire la radio, l'IRM, le scanner, l'interventionnel aussi, l'angiographie et la coronarographie."
11:28 "Je vous appelle parce que du coup, je n'ai pas la prescription en fait dans l'Amadeus."
11:33 "Alors en tant que soignant sur le théâtre, je suis en tri et ma fonction c'est faire les radios ou les scanners."
11:40 "J'ai effectué une OPEX pour l'instant, dont je suis très fière, très contente en Côte d'Ivoire."
11:45 "J'ai effectué toutes les radios au personnel militaire."
11:48 "C'était une très belle expérience, que ce soit sur le côté humain, que sur le côté militaire."
11:54 "Ça m'a confortée en tout cas dans mon choix d'être militaire et aussi d'être soignant."
11:59 "Vous montez là-dessus, le dos contre la table."
12:02 "Ne bougez pas, vous pouvez respirer mais ne bougez pas."
12:07 "Nous en radio, on fait juste les clichés et on envoie tout le dossier au CEPEMPN."
12:11 "Et c'est eux qui déterminent s'il est apte ou pas."
12:14 "Normalement tout est bon, il ne reste plus que la radio et puis après surtout le concours pour pouvoir aller à l'école de l'air."
12:22 "Travailler à Persille, c'est aussi avoir une belle cohésion."
12:25 "Et on a vraiment cet esprit militaire qui aide à être tout ça les uns pour les autres."
12:29 "Que ce soit des médecins ou des broncardiers, des aides-soignants."
12:33 "C'est extraordinaire."
12:36 "Un des moments forts que j'ai vécu à Persille, c'était un rapatrier militaire."
12:41 "Son VAB a roulé sur un explosif."
12:43 "C'était vraiment incroyable de voir à quel point nous étions tous unis afin de lui sauver la vie."
12:49 "Aujourd'hui il est en vie, il est très reconnaissant du coup de ce qu'on a fait pour lui."
12:54 "C'est vraiment gratifiant."
12:56 "Un militaire, il part en mission extérieure au péril de sa vie."
13:00 "Donc c'est ce qui donne encore plus de sens à son travail."
13:03 "C'est un savoir-être associé à un savoir-faire."
13:05 "D'abord leur métier, ils l'entretiennent au quotidien au lit du malade."
13:08 "Puis il y a aussi cette formation spécifique qui nous rappelle qu'on est des militaires."
13:12 "Et puis toute cette veille opérationnelle, on a un nombre incroyable de personnels qui sont en astreinte opérationnelle en permanence."
13:18 "C'est de l'ordre d'une cinquantaine de personnels quand même qui sont amenés à pouvoir partir au pied levé en opération extérieure ou pour faire des évacuations militaires."
13:26 L'imagerie médicale a sauvé le pays.
13:30 "C'est un travail de médecin."
13:33 L'imagerie médicale a sauvé le jeune soldat Pascal.
13:36 En mission en Nouvelle-Calédonie, il est pris d'une crise d'épilepsie.
13:40 L'IRM révèle un kyste au cerveau au contact des zones fonctionnelles.
13:44 La tumeur doit être retirée. Il est rapatrié à Persie.
13:48 La neurochirurgienne, le médecin en chef, Jordan K., lui conseille la chirurgie éveillée.
13:57 Le patient est pratiqué à Persie depuis 2017.
14:00 C'est à nouveau Amandine qui se charge d'accompagner le patient vers le sommeil.
14:04 Ses compétences en hypnose, une pratique encore peu développée dans les autres hôpitaux, faciliteront l'apaisement et la concentration de Pascal.
14:13 "L'hypnose, c'est quelque chose que je mets en place au quotidien, au bloc opératoire.
14:17 C'est de l'hypnose conversationnelle, c'est vraiment une manière de parler, d'accompagner le patient pour que son anxiété pré-opératoire soit vraiment diminuée
14:25 et qu'il arrive détendu pour son intervention."
14:28 Le patient est éveillé une fois son cerveau mis à nu.
14:32 Il réalise alors des exercices avec une orthophoniste.
14:35 Ceux-ci permettent à la neurochirurgienne de délimiter les zones à ne pas toucher lors de l'ablation de la tumeur,
14:41 afin d'éviter des lésions irréversibles.
14:44 "Est-ce qu'on peut les sciser ?" "Allez."
14:47 "Allez, les scisions désorphères."
14:53 "Une fois qu'on a exposé la surface du cerveau, on va réveiller le patient."
14:57 "Restez bien immobile dans cette position. On va enlever ce qu'il y a dans votre bouche.
15:02 Vous êtes en train de vous réveiller. Tout se passe très très bien."
15:05 "On va réaliser ce qu'on appelle la cartographie corticale, c'est-à-dire on va réaliser plein de tests
15:09 et en même temps on va stimuler toute la surface exposée du cerveau
15:12 pour détecter toutes les régions qui sont fonctionnelles sur cette surface-là."
15:15 "C'est un travail, je ne peux pas faire ça, vous. Dès que vous êtes prêts, on y va."
15:19 "On va commencer par compter. Le bras repart."
15:23 "Trois, quatre, cinq, six..." "Super, c'est très bien. Le bras s'est très très ralenti toujours."
15:32 "Dites-moi juste si vous ressentez quelque chose."
15:35 "Je n'arrive plus à parler." "Vous n'arrivez plus à parler."
15:38 "Il faut que le patient comprenne bien que le résultat de la chirurgie, le résultat final, dépend de lui en fait."
15:44 "Vous travaillez très très bien. On continue comme ça et c'est parfait."
15:48 "C'est un anomie."
15:53 "Déviation, blocage parole."
15:59 "C'est dur, c'est un mauvais moment à passer, essayez de vous concentrer, de ne plus mettre votre énergie."
16:04 "On voit tout de suite qu'à certains endroits, dès qu'on stimule, le patient va faire ce qu'on appelle des paraphrasies sémantiques
16:10 et ça nous montre bien qu'on est en contact de structure fonctionnelle, on ne peut pas aller plus loin."
16:14 "C'est très bien ce que vous faites, on avance très bien."
16:19 "Oui." "On va enlever la sueur dans juste une minute."
16:22 "Le fait qu'il a bien réussi à la fin de la chirurgie, pour nous ça signifie que même s'il a des problèmes,
16:34 juste les jours qu'il suive la chirurgie, il va tout très bien récupérer avec la rééducation ensuite."
16:39 "Vous avez très bien travaillé, c'était parfait. On va vous endormir, je vous dis à tout à l'heure."
16:44 "On attend qu'il soit endormi et ensuite on va refermer tout comme avant."
16:48 "C'est vraiment un lien qui est créé dès le pré-opératoire pour accompagner le patient à travers toute la chirurgie
16:55 jusqu'au post-opératoire, dans le service de réanimation et après en neurochirurgie."
17:00 Aujourd'hui, Pascal va très bien. A l'analyse, la tumeur s'est révélée bénigne.
17:05 Il n'aura plus besoin que d'une simple surveillance.
17:09 L'hôpital militaire de Percy héberge l'un des deux centres de traitement débrûlés de région parisienne.
17:15 Il assure la prise en charge en urgence de ses patients 24 heures sur 24.
17:20 Ces personnes ont besoin, plus encore qu'ailleurs, de la délicatesse des soignants.
17:26 Y travailler est plus qu'une mission, une vocation.
17:30 "Au-delà de l'engagement militaire, il y a surtout où je travaille qui fait aussi que j'ai envie de m'engager."
17:36 "C'était vraiment dans cet hôpital que je voulais aller parce que j'avais déjà effectué un stage."
17:40 "Donc je savais comment ça se passait."
17:42 "C'est aussi l'ambiance de l'équipe, le partage de connaissances et cette richesse d'être plein de professionnels de santé différents."
17:50 "C'est super enrichissant."
17:52 "J'ai reçu mon signe pour 5 ans, donc c'est que je m'y plais bien."
17:57 "Bonjour Denis." "Bonjour Emma, ça va ?"
18:00 "Ça va et vous ?" "Ca va bien jusqu'à maintenant."
18:03 "Je travaille avec les grands brûlés à la phase vraiment aiguë, donc en réanimation."
18:07 "Donc il y a de la kiné respiratoire, il y a aussi tout simplement la kiné fonctionnelle, de pouvoir mettre un patient debout."
18:13 "Et il y a aussi, oui, tout ce qui est la spécificité par rapport à la peau, notamment les rétractions."
18:17 "On a profité, je suis allée au pansement pour pouvoir bien étirer au niveau de la greffe de peau."
18:21 "Du coup, on va travailler surtout le fait de se mettre debout."
18:24 "Donc je vous reprends juste une petite tension avant, 12-7, une vraie tension de jeune homme."
18:29 "C'est un service qui est tellement difficile, d'être enfermé dans une chambre, d'être avec des bandages, de ne plus trop maîtriser son corps."
18:37 "Je pense qu'ils sont obligés de se sentir un petit peu objets."
18:40 "J'avais en moi une bactérie qui n'était autre qu'une bactérie mangeuse de chair, qui n'attendait qu'un moment de faiblesse de la part de mon corps pour se développer."
18:49 "Je sais que je reviens de loin parce que ça aurait pu aller jusqu'à l'amputation."
18:53 "De se dire qu'on a pu avoir une importance à ce moment-là dans leur morale, toute l'équipe, ça c'est super gratifiant."
19:02 "Là, vous sentez de marcher jusqu'où aujourd'hui, par rapport à hier ?"
19:06 "On peut peut-être aller jusqu'à la porte."
19:08 "Ouais, on va jusqu'à la porte."
19:09 "Je vous laisse gérer et si y'a besoin, vous me dites."
19:12 "Encore mieux qu'hier, là, hein ?"
19:14 "Ouais, y'a deux semaines, je pouvais pas le faire, ça."
19:17 "Je pense que dans l'engagement, y'a aussi la volonté de se sentir utile."
19:20 "Se dire, bah nous, quand au début on l'a vu, le patient, il n'arrivait même pas à s'asseoir au bord du lit tout seul."
19:25 "Et là, il repart en marchant."
19:27 "C'est génial, quoi."
19:28 "Et c'est là où tout prend son sens."
19:30 "Ouais, super. Objectif atteint, ok."
19:33 "C'est vrai que de sortir du lit tout seul, j'en étais incapable."
19:36 "Les patients brûlés sont pas assez représentés."
19:38 "C'est des patients qui vont souvent rester cloîtrés chez eux."
19:41 "Bonjour, monsieur."
19:42 "Je sais pas si vous m'entendez."
19:44 "Je m'appelle Emma, je suis kiné."
19:46 "Je viens un petit peu vous voir pour travailler sur la respiration."
19:49 "Allez, inspirez."
19:51 "Et soufflez."
19:54 "Super."
19:55 "C'est de mieux en mieux sur le plan respiratoire."
19:57 "J'aimerais que les gens puissent les regarder comme moi je les regarde."
20:02 "Parce qu'en fait, les premières victimes de ça, c'est eux-mêmes, en fait."
20:05 "Et ce qui leur arrive, ça peut nous arriver à tous demain."
20:08 "Ça, moi aussi, ça a joué, dans le fait de vouloir être kiné auprès des grands brûlés."
20:12 "De entendre des témoignages comme ça, de me dire, ok, y'a vraiment un truc à faire, quoi."
20:16 "On est le vendredi 12 janvier 2024, ok ?"
20:21 "Vous êtes à l'hôpital Percy."
20:23 "Vous arrivez à me serrer la main ?"
20:25 "Faut les accompagner, ces personnes-là, elles ont le droit de vivre comme tout le monde."
20:30 "C'est l'un des 15 centres de traitement des brûlés en France."
20:34 "Et je crois que c'est le deuxième seul centre de traitement qui est capable de traiter à la fois les brûlés et le traumatisme."
20:41 "C'est un maillon essentiel à la prise en charge des blessés de guerre."
20:44 Tandis qu'Emma se bat pour redonner vie et autonomie aux grands brûlés,
20:47 d'autres viennent constater les bienfaits de leur passage sur la table d'opération de Thomas.
20:52 Un mois a passé depuis ces interventions en chirurgie réfractive.
20:57 "On est en première ligne pour les avis ophtalmologiques pour les militaires qui sont en OPEX, par exemple, en opération extérieure."
21:03 "Et donc on peut être appelé pour un avis de rapatriement ou évaluer le degré d'urgence pour un militaire qui a eu un traumatisme ou autre ophtalmologique."
21:13 "TZVEA, PZRAC."
21:18 "Super, on a 15/10."
21:20 "Ah c'est honnête."
21:21 "Impeccable, c'est honnête le micro-média?"
21:23 "Ah j'aime bien."
21:24 "Je suis gendarme et les situations où vraiment ça va changer c'est quand on doit aller sur interpellation avec quelqu'un qui est assez virulent."
21:30 "Je passais mon temps à retirer mes lunettes et à les poser dans la voiture, maintenant j'en ai plus besoin."
21:35 "J'ai dû choper une plaque d'immatriculation qui passait à fond de nuit et j'ai chopé la plaque à la volée et qu'est-ce que c'est satisfaisant."
21:43 "Ça m'a impressionné les collègues."
21:45 "Déjà j'ai impressionné les collègues et puis j'ai impressionné le type que j'ai été chercher chez lui."
21:50 "On a la chance de pratiquer une spécialité avec des très grands taux de succès de réussite."
21:56 "Et ben parfait, 15/10 avec les deux yeux."
21:58 "Vous allez pouvoir faire des tests pour l'épisode."
22:01 "Oui."
22:02 "Le plus gratifiant quand je travaille ici à l'hôpital Percy, c'est à la fois la satisfaction des patients qui sont heureux d'être indépendants des lunettes."
22:10 "Et puis de parfois pouvoir réaliser leur rêve quand ça leur permet d'avoir d'autres aptitudes ophtalmologiques et pouvoir devenir pilote de chasse ou parachutiste."
22:18 Chez les patients civils, d'autres rêves se réalisent.
22:21 Tiffany est revenue à l'hôpital faire sa visite de contrôle avant son grand départ.
22:26 "Bon tu vas bien puis à l'internat ?"
22:28 "Oui je vais bien."
22:29 "Vous allez pouvoir vous baigner."
22:30 "Ah."
22:31 "Ouais, vous allez même pouvoir faire de la plongée."
22:33 "Donc à l'hôpital Percy, on a une technologie de pointe pour la chirurgie refractive."
22:37 "Mais ça reste une chirurgie qui a un coût qui est relativement abordable pour les patients civils et militaires."
22:42 "Tranquille pendant les 20 prochaines années on va dire."
22:45 "Jusqu'à ce que la presbytie ou autre arrive."
22:49 "J'aime beaucoup travailler ici, c'est pour ça que je fais pas mal de jours de réserve, deux jours par semaine."
22:53 "C'est des journées qui sont pas forcément lucratives mais qui sont plaisantes."
22:56 "OVOTD."
22:57 "Exactement."
22:58 "Vous êtes à 15/10 sans aucune correction ?"
23:00 "Attendez, je suis à 15/10 ?"
23:02 "15/10 ouais."
23:03 "Incroyable."
23:04 "Vous êtes enfin prête pour votre voyage ?"
23:05 "Oui."
23:06 "Dans deux jours je m'en vais en vacances un peu loin."
23:09 "Je vais pouvoir profiter des paysages grâce à mes nouveaux yeux."
23:13 "La meilleure récompense en fait c'est de voir les patients heureux."
23:15 "Je vous enverrai une petite carte postale à l'hôpital."
23:18 "Ouais."
23:19 "Une petite pensée pour l'hôpital Percy."
23:20 "Le fait de savoir que c'est un hôpital militaire c'est rassurant aussi."
23:23 "On se dit qu'ils ont pas le droit de louper les militaires."
23:25 "Du coup les civils non plus."
23:29 Soigné, c'est aussi accompagné.
23:33 La maison des blessés et des familles qu'abrite l'hôpital Percy
23:36 loge des proches de soldats blessés en opération
23:39 ou des militaires revenant pour des soins.
23:42 Ils y sont aidés matériellement et moralement.
23:45 Actuellement, la maison permet à la mère et à la compagne de Kylian
23:49 de le soutenir au quotidien.
23:55 "J'étais en opération extérieure, j'ai été blessé."
23:58 "Ma famille a pu être présente très rapidement."
24:02 "Ils m'ont rejoint à Cayenne."
24:04 "Donc l'armée a payé les billets d'avion."
24:07 "Puis ensuite j'ai été rapatrié à l'hôpital de Percy."
24:10 "Et de là j'ai été pris en charge en réanimation."
24:13 "Ensuite je suis parti en chirurto."
24:16 "Et là je vais commencer la rééducation."
24:19 "On a sa chambre juste en face, en face de la fenêtre donc..."
24:23 "C'est génial d'être à côté."
24:25 "Ils sont logés, du coup ils peuvent être auprès de moi tout le temps."
24:30 "C'est très important, ça permet de décompresser, voir autre chose, pouvoir discuter."
24:36 "On garde notre intimité, notre indépendance."
24:39 "Mais on est aussi accompagnés par l'armée."
24:41 "S'ils n'auraient pas mis ça en place, qu'est-ce qu'on aurait fait ?"
24:44 "Ah oui, en fait, il a vu ses collègues."
24:49 "Mardi, il a eu des cadeaux."
24:51 "Des cadeaux ?"
24:53 "Vous avez dit ce qu'il avait eu ?"
24:55 "Sa grosse moto en légo."
24:57 "Ils lui ont dit que ça lui musclerait ses mains."
24:59 "Donc il a une moto à monter en légo."
25:01 "Le machin il est énorme."
25:03 "Je me souviens que j'ai un BSC de guerre qui rentre chez lui et qui est représenté à son régiment."
25:10 "Et au cours de la cérémonie militaire qui a suivi son arrivée, il a quitté les rangs et il est allé embrasser le drapeau de son régiment."
25:17 "C'est là où on a tout le sens de ce que l'on fait pour eux et de notre engagement qui peut se résumer à ce simple fait."
25:25 Maïté, en rééducation pour trois semaines à Percy, bénéficie également de ce lieu d'accueil.
25:33 "Ce qui m'a conduit ici, c'est une blessure en service."
25:37 "Donc j'étais en footing avec mon chien, je courais et puis j'ai trébuché sur une ornière de sanglier."
25:44 "Et puis mon pied est parti sur la gauche et mon chien est parti de l'autre côté."
25:50 "Pendant six mois, je n'ai pas eu d'évolution notable."
25:53 "Et maintenant en trois semaines, ils ont réussi à trouver ce que j'ai, à me réparer."
26:00 "Ici, on a juste à se rééduquer et à se soigner."
26:04 "Alors mon activité de cynotechnicienne s'est terminée parce que du coup à chaque fois ma blessure a des risques de revenir."
26:12 "C'est pas une déception, je prends toujours le bon côté dans ce qui arrive."
26:15 "Je reste toujours au sein de l'armée de terre donc ça me plaît bien."
26:19 "Je n'arrivais pas à courir donc si maintenant j'arrive à courir, c'est que vraiment on a bossé, on a bien bossé."
26:25 "Ça c'est bien, il y a pareil, cette reconstruction-là, ça commence dès maintenant."
26:30 "Ce suivi, il est permanent, surtout laisser personne sur le bord de la route."
26:34 "Je suis fier d'eux, je suis fier de ce qu'ils font."
26:38 "Qu'est-ce qui me touche ? En premier, leur humilité face à la blessure, face aux patients, face aux familles."
26:45 "Leur disponibilité, leur enthousiasme qu'ils arrivent à partager avec l'ensemble des personnels et également des patients."
26:52 "Ce qui fait que ça rend toujours la vie à l'hôpital plus souriante, plus humaine aussi."
27:00 "Ça j'ai même pas besoin de leur dire pour le faire en fait."
27:04 "C'est le chirurgien qui va lasser les souliers de son patient avant qu'il s'en aille."
27:08 "C'est la main de l'infirmier posée sur celle de son patient qui souffre, en plus du traitement."
27:14 "Ce sont toutes ces attentions de tous les jours qu'on regarde et que l'on chérit."
27:18 "Mais que l'on tait aussi parce que c'est là où l'exceptionnel devient normal, où le normal devient exceptionnel aussi."
27:23 [Musique]

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