D'ordinaire, le dimanche matin, les Champs-Elysées se réveillent au bruit des machines à café, des assiettes qui claquent entre les mains des serveurs au moment de dresser les tables. D'ordinaire, on peut deviner les musiques d'ambiance qui passent en boucle dès l'ouverture des boutiques de vêtements. Mais ce dimanche matin, plus rien. Seules quelques voitures circulent sur les pavés. Des badauds déambulent, l'air hagard, comme perdus. "La plus belle avenue du monde" restera endormie jusqu'à nouvel ordre. Comme tous les quartiers de la capitale. "C'est vraiment incroyable, je pense qu'on ne voit ça qu'une seule fois dans sa vie", confesse Pierre, un habitant du quartier. Comme lui, Eddy est sorti tôt ce matin. Son petit rituel, c'était de descendre boire un petit noir en bas de chez lui. Le nez collé à la vitre de son QG matinal, il réalise qu'il va devoir faire sans pendant un bon moment. "C'est triste de voir le quartier comme ça. Tout est fermé. ça fait mal au coeur", souffle-t-il.
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