L’appel à l’aide de la « princesse ouzbèke »

  • il y a 4 ans
La « princesse ouzbèke » donne de la voix depuis sa geôle de Tachkent. Gulnara Karimova, la fille aînée de feu Islam Karimov, l’ex-dictateur ouzbek, propose un marché aux autorités de son pays : le paiement de 686 millions de dollars en échange de sa libération. Même emprisonnée, la fantasque Gulnara, 47 ans, jadis chanteuse pop, styliste de mode, propriétaire de marques de parfums et de bijoux, puis ambassadrice de l’Ouzbékistan auprès de l’ONU à Genève, n’en finit pas de brasser les millions. La somme rondelette qu’elle se dit prête à verser proviendrait de fonds gelés par les banques suisses. Des liquidités auxquelles elle déciderait de renoncer. « Ma santé s’est sérieusement détériorée au cours des dernières années et j’ai besoin de deux opérations urgentes », écrit-elle dans une lettre adressée au nouveau président Shavkat Mirziyoyev. Il est loin, le temps où la « beauté ouzbèke », telle qu’elle se définissait elle-même, invitait le chanteur Sting à se produire sur scène à Tachkent. Ou poussait la chansonnette aux côtés de l’acteur Gérard Depardieu. Les ennuis de Gulnara remontent à 2013. À l’époque, elle apparaît au cœur d’un vaste réseau de corruption portant sur des contrats de télécommunications. Elle autorise ainsi des compagnies suédoises, russes et néerlandaises à opérer en Ouzbékistan en contrepartie de parts détenues dans une société qui se révèle être une coquille vide. Et dans laquelle Gulnara puise son argent de poche. Soit près de 800 millions d’euros. De quoi s’offrir quelques biens en France : un appartement à Paris, le château de Groussay près de Rambouillet et une villa à Saint-Tropez. Le tout pour 60 millions d’euros.

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