Dans les grandes villes, beaucoup de pigeons sont estropiés, amputés d'un ou de plusieurs doigts, ou ont juste un moignon à la place d'une patte. Une idée reçue veut que ces difformités soient liées à des maladies qui rongent leurs doigts, contribuant ainsi à leur mauvaise réputation. Mais selon des chercheurs français du Muséum national d'histoire naturelle et de l'université Lyon-1, les hommes sont responsables de ces mutilations. Plus le quartier est pollué (pollution de l'air, bruit...) et plus il est densément peuplé, plus les pigeons sont estropiés. Ces oiseaux sont plus fréquemment mutilés dans les quartiers où les coiffeurs jettent les cheveux coupés dans les mêmes poubelles où viennent se nourrir les volatiles. Les chercheurs notent ainsi que les pigeons, souvent considérés comme une nuisance, sont une sorte de marqueur de l'état de la pollution de l'environnement urbain. Une meilleure gestion de nos déchets pourrait « limiter les souffrances imposées à la faune des villes » souligne un chercheur.
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