Dans une interview à l'hebdomadaire britannique The Economist, Emmanuel Macron a déploré "la fragilité extraordinaire de l'Europe".
"Ce qu'on est en train de vivre, c'est la mort cérébrale de l'Otan", a déclaré Emmanuel Macron à l'hebdomadaire The Economist publié jeudi 7 novembre. En cause ? Le désengagement américain vis-à-vis de ses alliés de l'Otan et le comportement de la Turquie, membre de l'alliance atlantique.
Il faut "clarifier maintenant quelles sont les finalités stratégiques de l'Otan", a affirmé le chef de l'État, alors qu'un sommet de aura lieu à Londres au début du mois de décembre. "Vous n'avez aucune coordination de la décision stratégique des États-Unis avec les partenaires de l'Otan et nous assistons à une agression menée par un autre partenaire de l'Otan, la Turquie, dans une zone où nos intérêts sont en jeu, sans coordination", a-t-il souligné. "Ce qui s'est passé est un énorme problème pour l'Otan".
La remise en cause de l'article 5
Dans ces conditions, le chef de l'État s'interroge en particulier sur l'avenir de l'article 5 du traité atlantique, qui prévoit une solidarité militaire entre membres de l'Alliance si l'un d'entre eux est attaqué. "C'est quoi l'Article 5 demain ? Si le régime de Bachar al-Assad décide de répliquer à la Turquie, est-ce que nous allons nous engager ? C'est une vraie question. Nous nous sommes engagés pour lutter contre Daech. Le paradoxe, c'est que la décision américaine et l'offensive turque dans les deux cas ont un même résultat : le sacrifice de nos partenaires sur le terrain qui se sont battus contre Daech, les Forces Démocratiques Syriennes", estime Emmanuel Macron.
"Ce qu'on est en train de vivre, c'est la mort cérébrale de l'Otan", a déclaré Emmanuel Macron à l'hebdomadaire The Economist publié jeudi 7 novembre. En cause ? Le désengagement américain vis-à-vis de ses alliés de l'Otan et le comportement de la Turquie, membre de l'alliance atlantique.
Il faut "clarifier maintenant quelles sont les finalités stratégiques de l'Otan", a affirmé le chef de l'État, alors qu'un sommet de aura lieu à Londres au début du mois de décembre. "Vous n'avez aucune coordination de la décision stratégique des États-Unis avec les partenaires de l'Otan et nous assistons à une agression menée par un autre partenaire de l'Otan, la Turquie, dans une zone où nos intérêts sont en jeu, sans coordination", a-t-il souligné. "Ce qui s'est passé est un énorme problème pour l'Otan".
La remise en cause de l'article 5
Dans ces conditions, le chef de l'État s'interroge en particulier sur l'avenir de l'article 5 du traité atlantique, qui prévoit une solidarité militaire entre membres de l'Alliance si l'un d'entre eux est attaqué. "C'est quoi l'Article 5 demain ? Si le régime de Bachar al-Assad décide de répliquer à la Turquie, est-ce que nous allons nous engager ? C'est une vraie question. Nous nous sommes engagés pour lutter contre Daech. Le paradoxe, c'est que la décision américaine et l'offensive turque dans les deux cas ont un même résultat : le sacrifice de nos partenaires sur le terrain qui se sont battus contre Daech, les Forces Démocratiques Syriennes", estime Emmanuel Macron.
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