Nicolas Baldeyrou (clarinette) et Catherine Cournot (piano) interprètent la Sonate pour clarinette et piano composée par Francis Poulenc. Extrait du concert donné le 12 octobre 2019 à l'auditorium de la Maison de la Radio.
En juillet 1962, Poulenc écrit à Pierre Bernac : « Après avoir écrit une Sonate pour clarinette et piano, j’en achève une pour hautbois et piano !!! Tu sais que les vents me sont plus favorables ! » ; et dans une lettre du 17 novembre 1962 à un autre chanteur, le Polonais Doda Conrad : « Je viens de finir deux sublimes (naturellement) sonates venteuses, l’une pour clarinette et piano, l’autre for oboe and piano ». En anglais dans le texte ! « J’achève le lamento d’une Sonate pour clarinette et piano dédiée à la mémoire d’Arthur. Je crois que c’est très touchant », écrivit également Poulenc qui affirmait : « J’ai les bois dans le sang ». Poulenc n’a jamais caché sa préférence pour ces instruments à vent sur les autres membres de l’orchestre, comme en témoignent des partitions de chambre comme sa Sonate pour flûte et piano (programmée le 4 octobre), écrite en 1956- 1957 pour Jean-Pierre Rampal. Auteur d’une Sonate pour deux clarinettes en 1918, d’une Sonate pour clarinette et basson en 1922 et d’un Sextuor pour flûte, hautbois, clarinette, basson, cor et piano en 1939, Poulenc au crépuscule de sa vie, et à la demande de Benny Goodman, revint donc à ce qu’il avait appelé en 1923, dans une lettre à Charles Koechlin, « mon instrument chéri ».
Surnommé « The King of Swing », le clarinettiste américain avait donné en 1938 le tout premier concert de jazz du très classique Carnegie Hall de New York, en enflammant les spectateurs avec la complicité de Gene Krupa, Lionel Hampton, Count Basie, Johnny Hodges ou encore Lester Young. En 1956, Hollywood lui rendait hommage dans un « biopic » très swing intitulé The Benny Goodman Story, mais le musicien s’était également imposé dans le répertoire « classique ». Jouant et enregistrant les œuvres de Mozart ou de Brahms, Goodman inspira des compositeurs de son temps comme Igor Stravinsky, Béla Bartók ou Leonard Bernstein. Ayant écrit pour lui sa Sonate, Poulenc aurait dû l’accompagner au piano lors de la création, mais il succomba d’une crise cardiaque le 30 janvier 1963, laissant en suspens le projet d’une Sonate pour basson et piano. « La mort de Poulenc a été une dure épreuve pour chacun d’entre nous », écrira son amie Germaine Tailleferre. La partie de piano fut alors jouée par Bernstein pour la création, lors d’un concert en hommage à Poulenc qui permit à Goodman de retrouver le Carnegie Hall.
En juillet 1962, Poulenc écrit à Pierre Bernac : « Après avoir écrit une Sonate pour clarinette et piano, j’en achève une pour hautbois et piano !!! Tu sais que les vents me sont plus favorables ! » ; et dans une lettre du 17 novembre 1962 à un autre chanteur, le Polonais Doda Conrad : « Je viens de finir deux sublimes (naturellement) sonates venteuses, l’une pour clarinette et piano, l’autre for oboe and piano ». En anglais dans le texte ! « J’achève le lamento d’une Sonate pour clarinette et piano dédiée à la mémoire d’Arthur. Je crois que c’est très touchant », écrivit également Poulenc qui affirmait : « J’ai les bois dans le sang ». Poulenc n’a jamais caché sa préférence pour ces instruments à vent sur les autres membres de l’orchestre, comme en témoignent des partitions de chambre comme sa Sonate pour flûte et piano (programmée le 4 octobre), écrite en 1956- 1957 pour Jean-Pierre Rampal. Auteur d’une Sonate pour deux clarinettes en 1918, d’une Sonate pour clarinette et basson en 1922 et d’un Sextuor pour flûte, hautbois, clarinette, basson, cor et piano en 1939, Poulenc au crépuscule de sa vie, et à la demande de Benny Goodman, revint donc à ce qu’il avait appelé en 1923, dans une lettre à Charles Koechlin, « mon instrument chéri ».
Surnommé « The King of Swing », le clarinettiste américain avait donné en 1938 le tout premier concert de jazz du très classique Carnegie Hall de New York, en enflammant les spectateurs avec la complicité de Gene Krupa, Lionel Hampton, Count Basie, Johnny Hodges ou encore Lester Young. En 1956, Hollywood lui rendait hommage dans un « biopic » très swing intitulé The Benny Goodman Story, mais le musicien s’était également imposé dans le répertoire « classique ». Jouant et enregistrant les œuvres de Mozart ou de Brahms, Goodman inspira des compositeurs de son temps comme Igor Stravinsky, Béla Bartók ou Leonard Bernstein. Ayant écrit pour lui sa Sonate, Poulenc aurait dû l’accompagner au piano lors de la création, mais il succomba d’une crise cardiaque le 30 janvier 1963, laissant en suspens le projet d’une Sonate pour basson et piano. « La mort de Poulenc a été une dure épreuve pour chacun d’entre nous », écrira son amie Germaine Tailleferre. La partie de piano fut alors jouée par Bernstein pour la création, lors d’un concert en hommage à Poulenc qui permit à Goodman de retrouver le Carnegie Hall.
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