Âgée de 26 ans et originaire de Montigny-lès-Metz, Isabelle (1) devenait en 2012 la première militaire à porter plainte pour harcèlement sexuel en France. Deux ans plus tard, et à la faveur d’un débat national ouvert après une enquête journalistique sur le sexisme dans la Grande Muette, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, prenait des engagements pour que cela n’arrive plus. Il créait une cellule dédiée, Thémis (lire par ailleurs), au sein d’une armée française qui est la plus féminisée en Europe avec 15% de femmes. Ce vendredi 20 octobre, à l’issue d’un véritable parcours du combattant judiciaire, l’agresseur présumé d’Isabelle comparaîtra devant la chambre militaire du tribunal de grande instance de Metz pour ces faits. «Je veux juste qu’il soit jugé pour ce qu’il a fait, c’est très important. J’ai besoin de tourner la page mais surtout me dire que peut-être grâce à cette affaire d’autres femmes oseront parler et seront épargnées », affirme Isabelle dans un entretien exclusif en vidéo qu’elle nous a accordé. Elle a mis cinq ans à retrouver un équilibre et un travail « qui [lui] plaît ». Loin de l’armée. « J’ai mis aussi longtemps à retrouver une relation normale avec mes collègues hommes dans mon boulot ».
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