• il y a 5 ans
Lorsque le président Bagur prononce la peine, un cri d’étonnement parcourt les rangs du public dans la salle d’audience du tribunal correctionnel de Marseille. Beaucoup sont des proches de Mehdi Sahnoune. L’ancien champion du monde de boxe se lève, et salue longuement la petite foule, avant de suivre le policier qui le ramène aux Baumettes, où il avait été placé en détention provisoire.

Ce jeudi, l’ancien champion du monde de boxe a été condamné à cinq ans de prison ferme, dont un an avec sursis, assorti d’une mise à l’épreuve d’une durée de deux ans. Il est accusé d’avoir éborgné un homme après une violente bagarre, à l’issue d’une soirée arrosée à Roquevaire, à quelques kilomètres de Marseille.

« De la gloire absolue au tribunal »
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 17 au 18 janvier, dans l’appartement d’un ami du boxeur, au-dessus de la maison où vivent la compagne et le fils de l’ex-champion du monde des mi-lourds WBA. A l’aube, à l’issue d’une longue nuit à jouer aux cartes ou au 421, le tout copieusement arrosé de bière, la victime ressort, après une violente bagarre, l’œil gauche crevé, le nerf optique cisaillé.

« J’aurai aimé comprendre, Monsieur Sahnoune, ce qu’il est convenu d’appeler simplement une déchéance, lance Me Thierry Ospital, avocat de la partie civile. De gloire absolue, vous voilà au tribunal de Marseille. C’est dramatique. A la place qui est la mienne, je n’ai aucun ressentiment. Quand vous étiez champion du monde, j’étais dans la salle. J’avais été invité, et j’étais très content. Vous aviez deux qualités. Vous étiez intelligent et vous preniez les coups. Mais il y a deux règles élémentaires de la boxe : on ne frappe jamais à terre et, jamais, jamais, on ne met les doigts dans les yeux. »

Category

🗞
News

Recommandations