Un programme sonore proposé par Karine Le Bail, historienne, autrice et membre de la commission sonore de la Scam.
La nuit fait un pas. Les choses de l’ombre vont vivre (Victor Hugo).
« Il n’y a plus de nuit », s’alarment les astronomes : la voûte céleste, vaincue par la clarté artificielle des villes, se dérobe toujours plus à nos yeux.
« Il n’y a plus de nuit », disent les sans-sommeil, comme les appelait affectueusement Macha Béranger : la radio qui s’invitait dans les demeures, au creux de la nuit, a déserté les ondes.
D’une nuit, l’autre, entre effacement et disparition, voici peut-être remise en jeu une certaine manière de voir le monde – celle où le jour, perdant l’avantage, laisse la nuit renverser l’ordre des choses et ouvrir un espace pour l’indistinct, l’indéterminé, le possible.
Longtemps, je me suis promenée dans les archives sonores pour écouter le jour tomber, et la nuit se lever. Ici, Duras est intervieweuse de rêves, Cendrars, compositeur nocturne d’une symphonie des bruits du monde, et Bachelard, spécialiste en « valeurs inconscientes ». On y rencontre un ciel étoilé, une vierge de minuit, un chanteur insomniaque, une médium, ses fantômes, et bientôt la « lumière tremblée de l’aube ». Là, s’entr’ouvrent des alcôves radiophoniques où des voix se parlent et se répondent à travers de longs silences – on a moins peur du silence, la nuit.
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La 18e Nuit de la Radio est un événement Scam en partenariat avec l'Ina et Radio France.
La nuit fait un pas. Les choses de l’ombre vont vivre (Victor Hugo).
« Il n’y a plus de nuit », s’alarment les astronomes : la voûte céleste, vaincue par la clarté artificielle des villes, se dérobe toujours plus à nos yeux.
« Il n’y a plus de nuit », disent les sans-sommeil, comme les appelait affectueusement Macha Béranger : la radio qui s’invitait dans les demeures, au creux de la nuit, a déserté les ondes.
D’une nuit, l’autre, entre effacement et disparition, voici peut-être remise en jeu une certaine manière de voir le monde – celle où le jour, perdant l’avantage, laisse la nuit renverser l’ordre des choses et ouvrir un espace pour l’indistinct, l’indéterminé, le possible.
Longtemps, je me suis promenée dans les archives sonores pour écouter le jour tomber, et la nuit se lever. Ici, Duras est intervieweuse de rêves, Cendrars, compositeur nocturne d’une symphonie des bruits du monde, et Bachelard, spécialiste en « valeurs inconscientes ». On y rencontre un ciel étoilé, une vierge de minuit, un chanteur insomniaque, une médium, ses fantômes, et bientôt la « lumière tremblée de l’aube ». Là, s’entr’ouvrent des alcôves radiophoniques où des voix se parlent et se répondent à travers de longs silences – on a moins peur du silence, la nuit.
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La 18e Nuit de la Radio est un événement Scam en partenariat avec l'Ina et Radio France.
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