Emmanuel Pahud crée "Airlines", pièce pour flûte solo composée par Alexandre Desplat. Extrait du concert donné le 6 décembre 2018 en direct de l'auditorium de la Maison de la Radio.
Maniant par son titre le double sens, Airlines évoque aussi bien le réseau aérien sur lequel se promène son dédicataire Emmanuel Pahud, « le flûtiste globetrotter » qui passe d’un continent à l’autre au fil des concerts, que les lignes mélodico-rythmiques dessinées par le souffle de l’instrumentiste. Tantôt bref, tantôt long, le trait se fait plus ou moins rapide, alterne inflexion chromatique avec des effets de crescendo ou de decrescendo sur des notes tenues, puis des glissements et des jeux de vibrato de plus en plus larges et accélérés. Alors que les courbes s’arrondissent, un ré bémol est accentué dans les aigus. Le développement et la déformation progressive des motifs se font envoûtants, et après de soudaines montées chromatiques arrive un point culminant où le souffle doit se faire le plus régulier, pianissimo dans les aigus, senza vibrato, à nu et « aussi longtemps que possible ». Pour la bande originale d’Argo, Alexandre Desplat avait accompagné un trajet vers l’aéroport : cette fois-ci, le décollage a eu lieu et c’est dans les airs que tout se passe, avec les possibles perturbations qu’on rencontre parfois en vol.
Maniant par son titre le double sens, Airlines évoque aussi bien le réseau aérien sur lequel se promène son dédicataire Emmanuel Pahud, « le flûtiste globetrotter » qui passe d’un continent à l’autre au fil des concerts, que les lignes mélodico-rythmiques dessinées par le souffle de l’instrumentiste. Tantôt bref, tantôt long, le trait se fait plus ou moins rapide, alterne inflexion chromatique avec des effets de crescendo ou de decrescendo sur des notes tenues, puis des glissements et des jeux de vibrato de plus en plus larges et accélérés. Alors que les courbes s’arrondissent, un ré bémol est accentué dans les aigus. Le développement et la déformation progressive des motifs se font envoûtants, et après de soudaines montées chromatiques arrive un point culminant où le souffle doit se faire le plus régulier, pianissimo dans les aigus, senza vibrato, à nu et « aussi longtemps que possible ». Pour la bande originale d’Argo, Alexandre Desplat avait accompagné un trajet vers l’aéroport : cette fois-ci, le décollage a eu lieu et c’est dans les airs que tout se passe, avec les possibles perturbations qu’on rencontre parfois en vol.
Category
🎵
Musique