Le journal - 29/11/2018 - Les Sandvik font monter la pression

  • il y a 6 ans
A LA UNE / Les Sandvik font monter la pression

FAIT DIVERS/ Radars: l’hécatombe en Touraine

FOCUS/ L'innovation au service du tourisme

SOCIÉTÉ/ A l'écoute des parents en difficultés

CONSOMMATION/ Marché de noël: où sont les produits locaux ?
Transcript
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00:10Madame, monsieur, bonsoir. Dans les titres du Social,
00:13avec les premières discussions entre salariés et directions
00:16chez Sandvik, la société basée à Fondette devrait
00:19mettre la clé sous la porte au printemps 2019.
00:22Aujourd'hui, les employés étaient en grève.
00:25Brûlés, peinturlurés, bâchés, ils sont devenus
00:28notre bête noire depuis la loi des 80 km heure.
00:31Les radars sont dans le viseur des Français et des
00:34Tourangeaux. Sur le département, près de 7 machines
00:37sur 10 sont hors service. Et puis dans ce journal,
00:40nous parlerons également numérique avec le Smart Lab
00:43ou comment booster le tourisme grâce aux nouvelles technologies.
00:46Ça se passe à Mamme, ce sera notre focus de ce soir.
00:49Il y a un mois, l'entreprise
00:52Sandvik à Fondette annonçait qu'elle fermerait ses portes
00:55à la clé. 161 emplois menacés.
00:58Aujourd'hui, premier jour de négociations entre les délégués du personnel
01:01et la direction. Un rassemblement de grévistes était organisé
01:04devant l'usine. Des élus locaux ont également fait part
01:07de leur soutien. Quel avenir pour les salariés ? Y a-t-il un plan
01:10de reconversion ? On fait le point avec Romain Delville.
01:13Avec plus de 200 personnes sur le parking
01:16pour une entreprise qui compte 161 salariés,
01:19le rassemblement devant Sandvik ce midi a été un succès
01:22pour l'intersyndical CFE-CGC et CGT.
01:25Il faut dire que la CGT avait appelé ses membres
01:28issus d'autres sections, hôpital, SNCF, éducation nationale
01:31à y participer dans l'idée d'une convergence
01:34des luttes sociales au premier jour des négociations
01:37avec la direction du site. A aucun moment, la direction ne dira
01:40vous allez conserver vos emplois. Forcément,
01:43les gens ont déjà pris leur petite calculette
01:46pour calculer les conditions, aussi bien financières
01:49et l'encadre d'un reclassement de départ.
01:52Pour les représentants du personnel, aidés par un expert,
01:55cette entreprise, cotée en bourse, bénéficiaire dans le monde
01:58et bénéficiaire à fond d'aides, doit faire les efforts maximums
02:01pour les 161 salariés. Quelques trentenaires,
02:04beaucoup de quadras et quinquagénaires sur le carreau.
02:07On va parler des salariés âgés, de formation
02:10pour retrouver un nouvel emploi et une veille
02:13à l'équilibre entre les mesures d'accompagnement
02:16et l'équité additionnelle. Nos axes de négociation
02:19pour ça, ça va être un congé de reclassement
02:22conséquent. Conséquent, ça veut dire long.
02:25En début d'après-midi, le député de Tour, Philippe Chalumeau,
02:28s'est rendu sur place, pas forcément accueilli à bras ouverts.
02:31Il a évoqué le travail qui est fait pour ces salariés
02:34d'une entreprise de pointe. Même si il y a un repreneur,
02:37il n'y aura sûrement pas tout. Je crois qu'il faut mettre
02:40le paquet sur la formation, la reconversion des gens.
02:44Je crois que même quand on a 50 ans, il y a une vie possible
02:47dans une entreprise, dans une activité professionnelle.
02:50Il faut mettre le paquet en termes de formation,
02:53d'accompagnement et faire ce qui s'est fait par exemple
02:56pour Michelin, qui a été un plan de sauvegarde absolument exceptionnel.
02:596 rendez-vous sont prévus avec la direction pour le plan
03:02de sauvegarde de l'emploi. La plupart des salariés n'ont guère
03:05d'illusion sur l'issue, mais s'ils doivent être licenciés,
03:08ils veulent que ce soit dans les meilleures conditions.
03:11Nouvelles actions des gilets jaunes aujourd'hui, cette fois
03:14sur le rond-point de l'aéroport à Tournor, un lieu qui devrait
03:17devenir leur QG puisqu'il compte bien y rester jusqu'au 16 décembre.
03:21Les encouragements ont été nombreux, à en croire
03:24les coups de klaxon d'encouragement sur cet axe
03:27très fréquenté par les camions. Et puis dans le Loir-et-Cher,
03:30une poignée de fidèles se sont rassemblées à Vendôme,
03:33Rhum-Aurentin ou encore Blois, aux abords des autoroutes
03:36et des ronds-points sur les nationales. Pas de blocage,
03:40La tendance s'est amplifiée avec la crise des gilets jaunes.
03:43De nombreux radars en Indre-et-Loire ont été vandalisés,
03:46tagués, brûlés, désossés. Près de 70% sont aujourd'hui
03:50hors service dans le département, largement au-dessus
03:53de la moyenne nationale. Et ce, malgré les fortes peines
03:56judiciaires encourues. Florent Clavel.
03:59Celui-là a été vandalisé il y a une dizaine de jours.
04:02Le radar d'Osuaire-en-Touraine, à côté de Château-Renaud.
04:05Il est aujourd'hui hors service. Ce radar est le dernier
04:08d'une longue liste de radars désossés, incendiés, tagués
04:11ces derniers mois en Indre-et-Loire. Le chiffre est impressionnant.
04:15Selon notre décompte, 7 radars sur 10 sont actuellement
04:19HS dans le département. C'est trois fois plus
04:22qu'au niveau national. Les dégradations se sont accélérées
04:25après le passage aux 80 km heure l'été dernier.
04:28Elles semblent s'être encore amplifiées avec la crise
04:31des gilets jaunes. Ces dégradations sont d'autant plus simples
04:34que la plupart des radars sont faciles d'accès, situés
04:37en race campagne. Pas vu, pas pris.
04:40Les fortes peines encourues ne sont plus dissuasives.
04:43Lorsque l'on détruit un radar, c'est la dégradation
04:46d'un bien public. Donc la peine encourue, c'est 5 ans
04:49de prison et 75 000 euros d'amende.
04:52Alors c'est des maximums, mais les peines sont relativement
04:55conséquentes. Maintenant, beaucoup de gens ne détruisent pas
04:58les radars, mais les emballent soit avec des sacs poubelles,
05:02soit avec des cellophanes translucides.
05:05Et là, on a quelque part un vide juridique,
05:08parce que ce n'est pas une dégradation.
05:10Et il y a des décisions de jurisprudence qui ont été rendues
05:13dans les deux sens.
05:15Pour l'heure, peu de radars ont été remis en état ou remplacés.
05:18Les deux situés à Monet, par exemple, hors service
05:21depuis 6 mois. Il faut dire que la note est salée.
05:2460 000 euros l'unité.
05:27Dans la rubrique « Faits divers », dramatique accident
05:30hier soir à Draché. Vers 20h30, un poids lourd et une voiture
05:34se sont percutés au croisement de la D910 et D91.
05:37Dans la voiture, une mère de famille d'une trentaine d'années
05:40et ses quatre enfants. Le pronostic vital était d'engager
05:43pour le bébé de 6 mois et la fillette de 10 ans.
05:46L'adolescent de 14 ans était également dans un état grave.
05:49La femme et le quatrième enfant, âgés de 6 ans,
05:52ne sont que légèrement blessés. Tous ont été pris en charge
05:55à Trousseau et Clocheville. Le chauffeur du camion, lui,
05:58s'en est sorti indemne. On connaît l'istopade,
06:02le tourisme culturel et naturel doit-il désormais passer
06:05par les nouvelles technologies pour séduire et se réinventer ?
06:08C'est notre focus de ce soir. La réponse viendra peut-être
06:12du Smart Tourism Lab installé sur le site Mamatour.
06:15Le principe, donner sa chance à 6 entreprises,
06:18les accompagner dans le développement de leurs projets
06:21à travers cet incubateur. Avec pour thématique
06:24tourisme et patrimoine, les candidats peuvent postuler
06:27jusqu'au 6 janvier. Romain Delville.
06:30Quel rapport y a-t-il entre la fermeture du site Tuperware
06:33à Joué-les-Tours et une partie du financement par l'État
06:36d'un incubateur des patrimoines et du tourisme situé à Mam ?
06:40Dans le cadre de la convention de revitalisation de Tuperware,
06:44sa direction a versé de l'argent à l'État pour la destruction
06:48des 235 emplois. 150 000 euros sur 3 ans ont été injectés
06:54dans ce Smart Tourism Lab pour aider les entreprises
06:58à s'implanter dans le département via cet incubateur
07:01dédié aux patrimoines et au tourisme.
07:04Il s'agit de créer des emplois qui sont autour du patrimoine,
07:07de la culture, des 500 ans de la Renaissance et de l'innovation
07:10et des emplois qui doivent, comme vous l'avez entendu,
07:13profiter à des entreprises, soit qui sont sur le territoire,
07:17soit qui ont un lien avec des structures qui sont sur le territoire.
07:22L'appel à projets est maintenant lancé jusqu'au 6 janvier 2019.
07:26Le programme d'incubation, d'accompagnement comprend
07:29une phase recherche et développement avec des chercheurs,
07:32historiens, musicologues, etc., du programme
07:35Intelligence des patrimoines. Un comité stratégique
07:38avec des entrepreneurs du secteur touristique,
07:41ainsi qu'une aide au montage de projets.
07:44Ce Smart Tourism Lab s'adresse aux start-upers,
07:47à des entreprises qui sont dans le domaine du tourisme,
07:51dans le domaine du numérique, dans le domaine aussi
07:54des industries culturelles et puis aussi, on pourra peut-être
07:57avoir aussi des projets en lien avec la gastronomie,
08:00en lien avec l'alimentation et donc l'agroalimentaire.
08:03Tout ça, soit de manière distincte, soit croisée.
08:06Des applications numériques inédites, des reconstitutions
08:09de patrimoine, des serious games ou encore des produits
08:12audiovisuels innovants, voilà le type de projet attendu.
08:15L'idée, c'est que les touristes dans la région
08:18ne viennent pas faire bronzette au bord de la mer
08:21mais qu'ils se fondent à une offre touristique culturelle et naturelle.
08:24Un tourisme de culture et de nature qui est exigeant,
08:27qui demande des savoirs, qui demande à comprendre
08:30comment les choses s'agençaient, qui demande absolument
08:33à avoir ce retour, j'allais dire cognitif,
08:36ce retour des éléments du passé.
08:39Dernier pan du Lab consacré au tourisme, un concours,
08:42l'Heritage Award, pour récompenser des projets innovants
08:45et qui valorisent les patrimoines.
08:49Et son thème pour l'année 2019,
08:52Renaissance en Val-de-Loire.
08:55Faut-il interdire les fessées aux enfants ?
08:58La question, sensible et récurrente, a fait l'objet d'un débat
09:01ce jeudi à l'Assemblée. Le Modem a ainsi proposé d'inscrire
09:04dans le Code civil qu'elle souhaite exercer sans violence
09:07et sans en abuser, mettant en avant la visée pédagogique
09:10d'une telle action. Ce qui est clair, c'est qu'être parent
09:13n'est pas évident. Et pour les aider dans l'éducation
09:16existent en Indre-et-Loire des Maisons des Solidarités,
09:1922 au total, avec des services dédiés à la puériculture,
09:22un lieu relais où l'on peut venir chercher des conseils
09:25et être écouté. Aurélie Renaud s'est rendue
09:28dans celle de Tours.
09:31Peser les enfants, les vacciner, parler de l'alimentation,
09:34du sommeil, c'est le quotidien des Maisons de la Solidarité.
09:37Mais parfois la discussion dévie sur les difficultés rencontrées
09:40au quotidien, quand la fatigue prend le dessus
09:43les puéricultrices et les assistantes sociales des MDS
09:46sont à l'écoute, car être parent n'est pas une évidence.
09:49On peut repérer qu'un bébé ne regarde pas ses parents
09:52ou que les parents ne regardent pas leur bébé.
09:55Alors moi je propose à la famille de les voir régulièrement
09:58à domicile, essayer de voir un petit peu
10:01comment s'organisent les journées avec l'enfant
10:04et puis essayer de voir s'il y a des solutions
10:07autour d'eux, s'il y a des relais,
10:10la famille, les grands-parents,
10:13je pense aux mamans qui restent à la maison,
10:16qui ont arrêté leur travail pour élever leurs enfants
10:19et qui n'en peuvent plus à force.
10:22Il y a des mamans qui entendent qu'elles ont besoin
10:25de parler à des adultes plutôt que d'être tout le temps
10:28avec les enfants.
10:31Souvent on rappelle aux mamans qu'elles ont besoin
10:34aussi de penser à elles pour pouvoir mieux s'occuper
10:37de leurs enfants, être plus disponibles si elles ont fait autre chose.
10:40Un déménagement, l'entrée à l'école,
10:43l'arrivée d'un petit frère ou d'une petite sœur,
10:46des conflits dans le couple, autant d'événements
10:49qui peuvent perturber les plus jeunes.
10:52Dans les maisons de solidarité ou directement à domicile,
10:55les consultations sont gratuites, le mot d'ordre, la bienveillance.
10:58Les professionnels des MDS travaillent avec les parents
11:01pour qu'ils trouvent d'autres solutions pour poser une limite
11:04pour communiquer avec leurs enfants.
11:07C'est le cœur du métier des professionnels,
11:10de pouvoir étayer les parents au mieux pour qu'ils trouvent
11:13les meilleures solutions, les meilleurs outils,
11:16les meilleurs réflexes à avoir avec leurs enfants.
11:19En Indre-et-Loire, il existe 22 maisons de la solidarité.
11:22Dans ces structures, on accueille les parents d'enfants
11:25de 0 à 6 ans.
11:28Bonne nouvelle pour les équipes de l'hôpital d'Amboise,
11:31notamment le centre Péry-Natal.
11:34L'agence régionale de santé Centre-Val-de-Loire a annoncé
11:37qu'il verserait une subvention d'investissement de 410 000 euros
11:40pour la mise en place de l'unité Parent-Bébé,
11:43un complément à l'enveloppe de 6 millions d'euros
11:46promis par la ministre de la Santé lors de sa venue en septembre dernier,
11:49destinée notamment à des projets concernant les problèmes de santé mentale.
11:52Moins d'un mois avant les fêtes de fin d'année,
11:55c'est le moment d'aller faire un tour au marché de Noël
11:58pour faire ses emplettes ou manger une petite douceur.
12:01Si l'on trouve, pardon, toujours les traditionnels marrons et vins chauds,
12:04des spécialités venues de l'étranger
12:07prennent de la place sur le marché,
12:10laissant peu d'espace au producteur tourangeau Malvinaron.
12:13Des bretzels alsaciens, des pâtisseries orientales
12:16ou une baraque à frites belge,
12:19sur le marché de Noël de Tour, c'est un peu le tour du monde de la gastronomie.
12:22Alors là, je fais des brioches à la broche.
12:25C'est une brioche qu'on a autour d'une broche en bois,
12:28et à partir de là, on la fait pousser, on met du sucre dessus,
12:31on met en cuisson dans une rôtissoire, ça fait que ça nous fait un caramel,
12:34et donc on l'enroule ensuite de sucre cannelle ou chocolat, noix de coco, spéculoos.
12:37C'est un ami hongrois qui faisait ça dans le sud de la France
12:40et j'ai décidé de continuer ça par ici.
12:43Après la Hongrie, des tours par Milan
12:46où sont fabriqués ces drôles d'outils.
12:49Donc c'est des moules taille réelle,
12:52c'est brossé pour donner un aspect vieilli,
12:55ensuite il y a de la poudre de cacao dessus.
12:58En tant que Tourangelle de naissance,
13:01Elvira trouve que la production locale manque dans les chalets.
13:04Il y a beaucoup d'artisans de la France entière,
13:07mais je ne sais pas s'il y a beaucoup d'artisans tourangeaux.
13:10Il y en a peu, mais ils sont bien là,
13:13sur l'esplanade devant la gare,
13:16Claire vend des soupes fabriquées à Vilandry.
13:19On leur explique le fait que ça soit local, que ça soit artisanal.
13:22On leur explique notre manière de travailler
13:25et ils sont contents de trouver des produits comme ça sur ce marché.
13:31A 2200 euros le chalet pour une location jusqu'au 30 décembre,
13:34difficile d'attirer des petits artisans locaux.
13:37Les produits vendus sur place ne correspondent donc pas forcément à l'esprit de Noël
13:40et par son emplacement stratégique boulevard Horteloup,
13:43le marché continue d'être un lieu de passage.
13:47Dans un instant, nous reviendrons sur l'actualité sociale et politique
13:50de ces dernières semaines avec notre invité Claude Bourdin,
13:53porte-parole de la France Insoumise en Indre-et-Loire.
13:56A tout de suite.

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