• 6 years ago
Les objets de Marco Decorpeliada donnent à voir la folie dans son envers, la folie dans l’étiquetage à prétention scientifique : schizomètres, « frigolages » et même une Catrina de Diego Rivera en robe de bal révélant la calcification dans toute classification. Le génie de Marco D. fut de lire dans les diagnostics chiffrés à quoi le réduisait le regard psychiatrique autant de chiffres ouvrant sur d’autres mondes. Les objets qu’il aura laissés sont des passeports pour ces mondes rêvés. Comme toute œuvre d’art, chacun d’eux appelle un regard à venir, un œil capable de lire « bec de canard » là où se montrent des oreilles de lapin, « poireaux à la crème » là où la passion de la norme ne voit que « transvestisme fétichiste ».

Pour nous parler de ces « objets qui font voir », du regard qu’ils auront fait naître, pour en débattre : Antoine de Galbert, fondateur de la maison rouge, Georges Lewkowicz, psychiatre, Jacques Roubaud, poète, Gérard Wajcman, écrivain et psychanalyste.

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