Episode 5 : «Cut Piece» de Yoko Ono par Laurence Bertrand-Dorleac et jean-Jacques Lebel
Raconter la performance, un projet de Sophie Delpeux
"Dans la mesure où un Happening n’est pas une marchandise mais un événement éphémère, quelque soit la publicité qu’il reçoit, il pourrait devenir un état d’esprit."Allan Kaprow
Des performances historiques que pouvons-nous savoir ? Le discours érudit nous donne le sentiment d’accéder à ce qui s’est passé, documents et intentions de l’artiste à l’appui. Comme avec toutes les œuvres d’art, les matérielles je veux dire, il y aurait là du stable, du tangible, une réalité de l’événement sur laquelle nous pourrions nous appuyer. J’ai bien peur que cela ne soit pas, que beaucoup de performances historiques demeurent, à cause de leur caractère éphémère, inconnaissables, du moins en partie. Allan Kaprow parlait ainsi des Happenings.
Cela n’empêcherait pas d’essayer d’en faire des histoires, de parler d’elles, au contraire, c’est leur force de pouvoir être mises en récit, de circuler de bouche en bouche, avec cette limite que le discours n’est qu’une construction sur une absence, qu’un re-enactment ou une pile de documents ne sauront jamais empêcher.
Raconter la performance ne consiste pas à recueillir des témoignages pour être sûr.e.s de ce qui s’est passé, mais pour s’assurer au contraire qu’il ne peut y avoir une seule parole, une seule interprétation, un seul discours. Pour que les performances disparues continuent de faire vivre les imaginaires et soient (un peu) maintenues du côté de l’expérience.
SD
Avec le soutien des amis de la maison rouge
Raconter la performance, un projet de Sophie Delpeux
"Dans la mesure où un Happening n’est pas une marchandise mais un événement éphémère, quelque soit la publicité qu’il reçoit, il pourrait devenir un état d’esprit."Allan Kaprow
Des performances historiques que pouvons-nous savoir ? Le discours érudit nous donne le sentiment d’accéder à ce qui s’est passé, documents et intentions de l’artiste à l’appui. Comme avec toutes les œuvres d’art, les matérielles je veux dire, il y aurait là du stable, du tangible, une réalité de l’événement sur laquelle nous pourrions nous appuyer. J’ai bien peur que cela ne soit pas, que beaucoup de performances historiques demeurent, à cause de leur caractère éphémère, inconnaissables, du moins en partie. Allan Kaprow parlait ainsi des Happenings.
Cela n’empêcherait pas d’essayer d’en faire des histoires, de parler d’elles, au contraire, c’est leur force de pouvoir être mises en récit, de circuler de bouche en bouche, avec cette limite que le discours n’est qu’une construction sur une absence, qu’un re-enactment ou une pile de documents ne sauront jamais empêcher.
Raconter la performance ne consiste pas à recueillir des témoignages pour être sûr.e.s de ce qui s’est passé, mais pour s’assurer au contraire qu’il ne peut y avoir une seule parole, une seule interprétation, un seul discours. Pour que les performances disparues continuent de faire vivre les imaginaires et soient (un peu) maintenues du côté de l’expérience.
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