Gaza. L'Onu condamne l’usage « excessif » de la force par Israël.

  • il y a 6 ans
Gaza. L'Onu condamne l’usage « excessif » de la force par Israël.

Le Haut-Commissaire de l'Onu aux droits de l’Homme a exhorté ce vendredi Israël à empêcher l’usage « excessif » de la force contre les manifestants palestiniens à Gaza et demandé que les responsables de ces violences soient punis.

« Chaque semaine, nous assistons à des exemples de recours à la force létale contre des manifestants désarmés ». Ainsi Zeid Ra’ad Al Hussein, Haut-Commissaire de l'Onu aux droits de l’Homme, a-t-il fustigé dans un communiqué l’usage « excessif » de la force contre les manifestants palestiniens à Gaza. Le bilan - provisoire - de cette violente répression est de 42 morts, dont 4 adolescents, et de quelque 5 500 blessés.

Des dizaines de milliers de Palestiniens de la bande de Gaza se rassemblent chaque vendredi depuis fin mars pour revendiquer le droit des Palestiniens à retourner sur les terres dont ils ont été chassés ou qu’ils ont fuies à la création d’Israël en 1948.

« Des êtres humains désarmés »
« Il est difficile d’imaginer que des enfants, même ceux lançant des pierres, puissent constituer une menace de mort imminente ou de blessure grave pour des membres des forces de sécurité lourdement protégés », a estimé le Haut-Commissaire.

Il a également jugé que les forces de sécurité ne devraient pas faire usage de leurs armes contre des manifestants qui brûlent des pneus ou lancent des pierres, voire des cocktails Molotov de loin.

« Chaque pays a l’obligation au nom des droits de l’Homme de s’assurer que tout décès et blessure grave fassent l’objet d’une enquête et que les responsables répondent de leurs actes devant la loi », a-t-il rappelé. « Malheureusement, dans le contexte de ce conflit éternel, des enquêtes sérieuses semblent être menées uniquement lorsque des preuves vidéo ont été rassemblées de façon indépendante. »

M. Zeid a reproché au gouvernement israélien, par son « incapacité » à poursuivre ces violations, d'« encourager » ses forces de sécurité à recourir à la force létale contre « des être humains désarmés, même s’ils ne représentent pas de menace ».