• il y a 7 ans
L’image de ce dos lacéré s’affiche sur les réseaux sociaux et à présent dans les médias norvégiens. C’est celui d’une demandeuse d’asile Iranienne de 36 ans, Leila Bayat. En Norvège depuis 8 ans elle a été expulsée en mars vers l’Iran, où elle a reçu 80 coups de fouet mardi dernier, suite à une condamnation pour avoir bu de l’alcool. La chaîne de télé norvégienne TV2 a rencontré une de ses amies à Oslo, qui a pu joindre cette dernière, via internet.

“Bonjour Leila, comment vas-tu ?”, l’interroge son amie.

“Pas bien, pas bien du tout. C’est très très douloureux. J’ai eu 80 coups de fouet, j’ai du mal à en parler”, répond Leila Bayat.

La Direction norvégienne de l’immigration n’a pas cru à l’histoire de Leila et a refusé de lui accorder une protection. La jeune femme entend à présent contester la décision des autorités devant la justice.

“Il y a une violation de la Convention de Genève pour les réfugiés, notamment le droit à une protection contre l’expulsion vers une région où l’on risque la torture ou des traitements inhumains. Donc, oui par rapport à cela, les autorités norvégiennes ont enfreint les lois internationales”, explique son avocat, Preben Kløvfjell.

Dans son combat, elle a reçu l’appui d’associations de défense des droits de l’homme. “Ils doivent prouver et documenter le fait qu’ils ne mentent pas, car on pense que les demandeurs d’asiles en Norvège sont des tricheurs. C’est la ligne politique des autorités norvégiennes, que le gouvernement a défini ces derniers années”, déclare Gerhard Folkvord d’Amnesty International.

La Norvège s’est dotée d’une des politiques d’asile les plus restrictives en Europe. L’histoire de Leila a trouvé un certain écho dans les médias. A présent, la jeune femme dit espérer que les gens comprennent ce qui lui est arrivé.

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