"Etes-vous épicurien ?" Le plaisir est le but ultime de la vie. Voici ce que soutenait l'hédonisme (qui ?) l'hédonisme : la célèbre doctrine philosophique de la Grèce antique. Une doctrine d’actualité car universelle, non ? Qui ne vise pas une vie plaisante ? Mais il y a, pourrions-nous dire, en schématisant deux types d’hédonisme, deux types de rapports au plaisir comme but de l'existence. Le premier pourrait être qualifié d’égoïste caractérisé par ceux que l’on appelait à l’époque les cyrénaïques. Pour eux le but de la vie c’était de jouir présentement en bon vivant, de la bonne chère, de la table, du luxe matériel aussi, de leurs désirs personnels et immédiats sans égard aux autres.Avec un soupçon de raison garder mais sans aucun système moral pour limiter ou graduer les plaisirs. Les hédonistes rationnels, eux, proposent de limiter le plaisir par le recours à un corpus de recommandations à suivre. Ceux-ci, contrairement à l’idée qu’on s’en fait souvent, ce sont les épicuriens. Pour Epicure, le vrai plaisir ne peut être atteint que par la raison. Il ne s’agit pas des plaisirs des débauchés (comme il l’écrit dans sa lettre à Ménécée), ni ceux qui se rattachent à la jouissance matérielle. Car selon lui le plaisir garde sa valeur quand on sait le limiter. On raconte par exemple qu’il dormait sur une planche de bois, et qu’il se nourrissait d’olives et de pain. L’épicurisme est donc une sagesse pratique basée sur une vision très minimaliste du plaisir (pas pour autant ascétique, privée de tout), elle repose sur la satisfaction des plaisirs naturels. Ce qui nécessité détachement, maîtrise de soi, modération.Aussi Epicure est-il parfois taxé de pessimiste car pour lui le plaisir de la vie résiderait moins dans la jouissance, l’abondance que dans l’absence de souffrances. Il résiderait moins dans le désir de jouir que dans celui de ne pas souffrir. Pour le redire enfin, l’épicurien recherche moins le plaisir que l’évitement du déplaisir et c’est ainsi qu’il trouve ...
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