• il y a 7 ans
Dès les années vingt, les architectes modernes, frappés par le désordre de la ville ancienne comme par celui de la banlieue, rêvent d’une ville pacifiée où les circulations des piétons seraient protégées des voitures qui apparaissent comme une menace pour la qualité de la vie urbaine et le bon fonctionnement des espaces publics de la ville. Les premiers projets pour la métropole comme « Une ville contemporaine de 3 millions d’habitants », le plan Voisin pour Paris de Le Corbusier (1887-1965), ou encore la Grosstadt de l’urbaniste allemand Ludwig Hilberseimer (1885-1967) se présentent comme des projets théoriques qui semblent difficilement réalisables.

En parallèle aux États Unis, l’architecte Hugh Ferriss (1889-1962) imagine le projet de la Métropole de demain (The metropolis of tomorrow) et, en 1939, les visiteurs se pressent en masse à l’exposition internationale de New-York pour voir le Futurama, la maquette d’une ville du futur du designer Norman Bel Geddes (1893-1958). Ce dernier entend concilier le plaisir de vivre en ville sur des terrasses, à l’écart du trafic, avec la circulation à grande vitesse sur des autoroutes urbaines.

Après l’adoption en 1939 du plan d’extension de Paris d’Henri Prost (1874-1959) qui propose la construction d’autoroutes, les conditions de production d’un nouvel espace public idéal protégé du trafic seront réunies après la deuxième guerre mondiale. Ces projets nécessitent un investissement de la puissance publique pour construire des infrastructures modernes, comme le réseau express régional et les autoroutes urbaines qui transforment radicalement l’espace en superposant, à la verticale, différents usages et différents types de mobilités. Le projet de La Défense représente la proposition la plus aboutie avec la construction d’un espace piéton de plus de 35 hectares sans voiture. En conclusion nous évoquerons les évolutions de ces espaces, depuis les années 70.

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