Une autre histoire de l'Amérique - JFK, au bord du gouffre (6/10)

  • il y a 8 ans
Une autre histoire de l’Amérique, est une série documentaire créée par Oliver Stone en dix épisodes, qui revient sur l'histoire de l'Amérique, de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à nos jours, en insistant sur les événements majeurs qui ont été passés sous silence ou peu traités. Après plusieurs années de recherches, Une autre histoire de l’Amérique a pour but de ré-informer le public sur l’histoire des États-Unis.

En dix épisodes, Oliver Stone, grand cinéaste engagé et auteur de nombreux Oscars, étrille soixante-quinze ans de politique extérieure américaine. Partial, à la limite de la propagande, mais efficace.
De Platoon, sur la guerre du Vietnam, à W., l'improbable président George Bush Jr., Oliver Stone a puisé dans l'histoire con­tem­poraine la matière de nombre de ses films, sans forcément s'embarrasser avec la vérité des faits comme dans son film JFK, où il expliquait l'assassinat du président Kennedy par une théorie du complot fumeuse…

Pour retracer soixante-quinze ans de politique extérieure des États-Unis dans une série documentaire produite par la chaîne câblée américaine Showtime et diffusée en France sur Planète+, le cinéaste autoproclamé briseur de mythes s'est montré plus rigoureux. Il s'est adjoint les services d'un historien professionnel, Peter Kuznick, directeur réputé de l'Institut d'études nucléaires à l'American University de Washington.
Au terme de quatre années d'efforts, les deux hommes ont livré une saga de dix heures uniquement constituée d'ima­ges d'archives, impressionnante par la densité de ses informations…, et la virulence de son propos. Sans surprise de la part d'un réalisateur qui a démoli Nixon au cinéma et consacré trois documentaires plutôt admiratifs à Fidel Castro.

Oliver Stone veut montrer comment des erreurs graves ont été commises par tous les présidents américains, depuis Franklin D. Roosevelt au nom de dogmes bellicistes, puis néoconservateurs.
Il raconte une Amérique ayant "peur de son ombre", qui voit toujours ses ennemis, le communisme hier, le terrorisme qu'elle a créée aujourd'hui, plus dangereux qu'ils ne le sont. Il souligne l'aveuglement d'une diplomatie façonnée ­depuis 1945 par des hommes proches des milieux d'affaires et soumise au fameux "complexe militaro-industriel", partisane d'une économie de guerre permanente, et d'une domination des États-Unis sans partage via la menace atomique et les opérations de déstabilisation menées par la CIA dans les pays d'Asie et d'Amérique latine jugés trop "progressistes".

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