• il y a 8 ans
Julian Bugier est en colère. Interviewé par Libération il y a quelques mois, le présentateur de France 2 dit se sentir trahi par la manière dont son portrait a été rendu par le quotidien. Le titre, pour commencer : Ecran Plat. Un jeu de mots que le journaliste de France Télévision a qualifié d’«hyper violent», dans les colonnes de TéléObs. «Le papier lui-même n’était pas si méchant, il était mal écrit et, surtout, ne reflétait pas notre discussion», explique-t-il.

Selon le remplaçant de David Pujadas, c’est même une sorte de piège que les journalistes de Libération lui ont tendu : «je pense qu’il y avait clairement un angle de départ : le service public perd de son audace et de sa singularité, et moi, je suis devenu, l’espace d’un portrait, l’incarnation de cette perte de singularité», estime-t-il, ajoutant : «c’est archi-faux».

Autre élément de conflit, ce que la rédaction du quotidien a choisi de publier, segments d’une conversation plus large. «Pendant l’entretien, nous avons beaucoup parlé de politique», se rappelle Julian Bugier. «Je me suis livré sur mes convictions et ma trajectoire personnelle» ajoute-t-il, regrettant qu’il n’ait «retrouvé aucun de ces éléments dans l’article».

Ce n’est pas la première fois qu’un journaliste de France Télévision est épinglé de la sorte par le journal fondé par Jean-Paul Sartre. En 2005, le journaliste Christophe Hondelatte avait très mal supporté le portrait au vitriol que le quotidien lui avait tiré. Sa colère l’avait poussé à ne pas s’absenter inopinément le jour suivant au JT de 13h qu’il devait présenter, et à se faire licencier du même coup par le France Télévision.

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